Libération conditionnelle de Douglas Worth à Halifax : Meurtrier condamné d’un enfant de 12 ans libéré

Olivia Carter
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Une décision qui a bouleversé les communautés d’Halifax : Douglas Worth — condamné pour le meurtre brutal de Susan Maynard, 12 ans, en 1975 — a obtenu sa libération conditionnelle totale malgré l’opposition farouche de la famille de la victime et des résidents locaux. La Commission des libérations conditionnelles du Canada a déterminé le mois dernier que Worth, maintenant dans la soixantaine avancée, ne représente plus un risque important pour la sécurité publique après avoir passé près de cinq décennies derrière les barreaux.

Le crime horrible qui a à jamais altéré le sentiment de sécurité à Halifax s’est produit lorsque Worth, alors âgé de 20 ans, a attiré la jeune Susan dans un boisé près de son domicile à Dartmouth. Les documents judiciaires révèlent qu’il a agressé sexuellement l’enfant avant de l’étrangler et de dissimuler son corps dans les broussailles. Pendant trois jours angoissants, la communauté a cherché avant de faire cette découverte dévastatrice.

“Cette libération rouvre des blessures qui ne se sont jamais vraiment cicatrisées,” a déclaré Robert Maynard, le frère aîné de Susan, lors d’une entrevue exclusive. “Notre famille purge une peine à perpétuité depuis 1975, et cette peine se poursuit sans aucune perspective de libération conditionnelle pour nous.”

Le chemin vers la liberté de Worth a été méthodiquement structuré au cours de la dernière décennie. Ayant d’abord obtenu une semi-liberté en 2015, il a résidé dans une maison de transition sous supervision tout en bénéficiant progressivement de libertés accrues. Les rapports de Services correctionnels Canada indiquent qu’il a participé à de nombreux programmes de réhabilitation et démontré “des remords constants” pour ses actions.

La décision de la Commission des libérations conditionnelles affirme que Worth a “développé une compréhension significative de son comportement criminel” et note que son âge avancé et sa santé déclinante sont des facteurs qui diminuent le risque de récidive. La Commission cite également des évaluations psychologiques suggérant que le risque de récidive de Worth est “gérable au sein de la communauté.”

Cependant, les défenseurs des droits des victimes ont exprimé une profonde inquiétude. Jennifer Matheson, directrice des Services aux victimes de la Nouvelle-Écosse, a remis en question la décision : “Quand nous libérons des individus qui ont commis des crimes aussi odieux contre des enfants, quel message envoyons-nous aux familles des victimes à qui l’on avait promis que ‘perpétuité’ signifiait vraiment à vie?”

La libération de Worth s’accompagne de conditions strictes, notamment des restrictions géographiques lui interdisant d’entrer dans certaines zones de la municipalité régionale d’Halifax, des séances de counseling obligatoires et des rencontres régulières avec des agents de libération conditionnelle. Il lui est également interdit tout contact avec la famille de la victime ou des interactions non supervisées avec des mineurs.

Les experts en justice pénale restent divisés sur cette affaire. Le professeur Cameron Mitchell du Département de criminologie de l’Université Dalhousie note : “Le système judiciaire canadien est fondamentalement basé sur le principe de réhabilitation, pas seulement de punition. Les statistiques montrent que les délinquants dans la soixantaine et la soixante-dixaine présentent des taux de récidive considérablement réduits par rapport aux populations plus jeunes.”

La réaction de la communauté a été rapide et émotionnelle. Une veillée commémorative pour Susan Maynard a rassemblé des centaines de personnes le week-end dernier, tandis qu’une pétition en ligne exigeant la révision de la décision de libération conditionnelle a recueilli plus de 15 000 signatures. Les représentants politiques locaux se sont engagés à examiner si les directives de libération conditionnelle pour les délinquants particulièrement violents nécessitent une révision législative.

Pour les résidents d’Halifax qui se souviennent de l’été 1975, la libération de Worth suscite des émotions complexes concernant la justice, la punition et le pardon. Beaucoup se demandent si une quelconque réhabilitation peut véritablement équilibrer la balance face à la vie d’un enfant et des décennies de souffrance familiale.

Alors que notre société continue de se débattre avec ces profondes questions de justice et de rédemption, nous devons nous demander : Qu’est-ce qui constitue une punition appropriée pour les crimes les plus odieux, et à quel moment — si jamais — une dette envers la société a-t-elle vraiment été payée?

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