Libération de Penny Boudreau en 2024 : Une mère de Nouvelle-Écosse qui a tué sa fille obtient une permission temporaire

Olivia Carter
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Dans une décision qui a ravivé des souvenirs douloureux à travers la Nouvelle-Écosse, Penny Boudreau—la femme de Bridgewater qui a étranglé sa fille de 12 ans, Karissa, en 2008—s’est vu accorder des absences temporaires non escortées de prison. La Commission des libérations conditionnelles du Canada a confirmé jeudi que Boudreau sera autorisée à quitter l’établissement pour effectuer des travaux communautaires dans le cadre de son processus de réintégration progressive, malgré une peine d’emprisonnement à perpétuité pour l’un des crimes les plus choquants de la région.

L’affaire qui a horrifié les Canadiens a commencé le 27 janvier 2008, lorsque Boudreau a signalé la disparition de sa fille, déclenchant un vaste effort de recherche communautaire. Pendant des semaines, elle a maintenu en public la façade d’une mère désespérée, apparaissant même lors de conférences de presse pour implorer le retour de sa fille. La vérité, cependant, était bien plus sinistre. Boudreau avait conduit Karissa dans un endroit isolé, l’avait étranglée avec une ficelle et avait abandonné son corps sur les rives de la rivière LaHave à Bridgewater.

Les documents judiciaires ont révélé la motivation troublante derrière le meurtre. Le conjoint de Boudreau, Vernon Macumber, lui avait lancé un ultimatum—c’était soit lui, soit sa fille. Plutôt que de mettre fin à la relation, Boudreau a choisi d’éliminer ce qu’elle percevait comme un obstacle à sa vie amoureuse.

“Cette affaire représente l’une des trahisons de confiance les plus profondes imaginables,” a déclaré la Dre Emily Richardson, psychologue légiste et consultante sur des cas de protection de l’enfance.

Boudreau a finalement avoué le crime et en janvier 2009, elle a été condamnée à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle pendant 20 ans. Le juge qui a prononcé la sentence a qualifié le meurtre de “méprisable,” soulignant que Boudreau avait exploité sa position de mère de la manière la plus extrême possible.

La décision de la Commission des libérations conditionnelles intervient après que Boudreau a purgé environ 15 ans de sa peine. Bien qu’elle reste inadmissible à une libération conditionnelle complète jusqu’en 2029, les absences temporaires représentent une étape importante dans son plan correctionnel. Selon la déclaration de la commission, Boudreau a “démontré des progrès dans la gestion des facteurs de risque” pendant son incarcération.

La réaction de la communauté à Bridgewater a été majoritairement négative. “Certaines blessures ne guérissent jamais complètement,” a déclaré Margaret Thorpe, résidente de longue date. “Chaque fois que son nom apparaît dans les nouvelles, cela rappelle l’horreur de ce qui est arrivé à cette pauvre enfant.”

Les groupes de défense des victimes ont également exprimé leur inquiétude concernant cette décision. “Quand quelqu’un commet un acte aussi calculé contre son propre enfant, cela soulève de sérieuses questions sur la réhabilitation,” a noté James Donovan de Droits des victimes Canada.

Le Service correctionnel du Canada a souligné que les absences temporaires non escortées sont soigneusement structurées et surveillées. “Ces programmes sont conçus pour tester la préparation d’un délinquant à une éventuelle réintégration,” a expliqué Catherine Mills, porte-parole des services correctionnels. “Ils commencent par des déplacements très restreints et augmentent progressivement les privilèges en fonction de la conformité constante et des évaluations comportementales.”

Le père de Karissa, qui a préservé sa vie privée au cours des années suivant le meurtre de sa fille, a refusé de commenter par l’intermédiaire d’un représentant de la famille.

L’affaire continue de résonner dans les discussions sur la justice pénale canadienne comme un exemple de filicide—le meurtre de son propre enfant—qui reste l’une des catégories d’homicide les plus complexes et troublantes psychologiquement. Les professionnels de la santé mentale notent que de tels cas impliquent souvent une perception déformée de la relation parent-enfant et des tendances narcissiques extrêmes.

Alors que Boudreau commence ces visites communautaires supervisées, de nombreuses questions demeurent sur l’efficacité de la réhabilitation dans les cas d’une telle trahison extrême du devoir parental. À quoi ressemble vraiment la justice lorsqu’une mère prend la vie de son enfant, et la société peut-elle jamais concilier pleinement les objectifs concurrents de punition, de réhabilitation et de sécurité publique?

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