Dans un développement dramatique qui menace de remodeler le paysage politique actuel, le Parti libéral du Canada aurait lancé une campagne agressive pour convaincre plusieurs députés du Nouveau Parti démocratique de changer d’allégeance avant les prochaines élections fédérales. Des sources proches de la Colline du Parlement révèlent que cette stratégie survient alors que le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau cherche à renforcer son soutien face à des sondages en baisse et un mécontentement croissant de la population.
Les efforts de séduction semblent particulièrement ciblés sur les néo-démocrates représentant des circonscriptions urbaines où le soutien libéral a traditionnellement été fort. “Il y a un véritable désespoir dans les cercles libéraux en ce moment,” a confié un haut fonctionnaire parlementaire qui a demandé l’anonymat pour discuter de questions internes sensibles. “Ils approchent les néo-démocrates avec des promesses de postes au cabinet et des concessions politiques qui auraient été impensables il y a seulement six mois.”
Cette manœuvre politique se déroule dans le contexte de l’accord de plus en plus fragile entre les libéraux et le NPD, qui maintient le gouvernement minoritaire de Trudeau à flot depuis mars 2022. L’entente, initialement prévue jusqu’en 2025, a permis de concrétiser plusieurs priorités politiques du NPD, notamment le programme national de soins dentaires et les premières étapes vers une législation sur l’assurance-médicaments.
Don Davies, député de Vancouver Kingsway et vétéran néo-démocrate en poste depuis 2008, a reconnu avoir été approché par des représentants libéraux, mais a fermement rejeté toute possibilité de changer de parti. “J’ai été élu comme membre du NPD et je reste engagé envers les valeurs et les principes défendus par notre parti,” a déclaré Davies aux journalistes lorsqu’il a été questionné sur ces rumeurs d’approches.
La stratégie de changement d’allégeance comporte des risques importants pour les deux partis. Pour les libéraux, réussir à débaucher des membres du NPD pourrait offrir un coup de pouce à court terme, mais potentiellement aliéner les électeurs centristes préoccupés par un virage politique vers la gauche. Pendant ce temps, le NPD fait face au défi de maintenir la discipline du parti tout en continuant d’obtenir des concessions politiques grâce à leur accord avec le gouvernement.
Les analystes politiques suggèrent que cet effort agressif de recrutement signale une préoccupation croissante des libéraux quant à leurs perspectives électorales. “Lorsque les gouvernements commencent à essayer de changer la composition du Parlement entre les élections plutôt que par leur biais, c’est souvent un signe de faiblesse, pas de force,” a expliqué la Dr Elizabeth Morgan, professeure de sciences politiques à l’Université de Toronto. “Ils admettent essentiellement qu’ils ne croient pas pouvoir gagner ces sièges par le processus démocratique traditionnel.”
Les partis d’opposition ont rapidement condamné les tactiques libérales. Andrew Scheer, leader parlementaire conservateur, a qualifié cette approche de “politique désespérée d’un gouvernement désespéré,” tandis que le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, a suggéré que cela démontre “le cynisme fondamental au cœur de l’approche libérale du pouvoir.”
La direction du NPD a répondu en renforçant l’unité du parti par des réunions de caucus et des événements de soli