Licenciement injustifié : le PDG d’Horizon Health remporte un procès de 1,8 million de dollars

Olivia Carter
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Dans une décision historique qui a fait des vagues dans l’administration des soins de santé du Nouveau-Brunswick, l’ancien PDG du Réseau de santé Horizon, Dr John McKendy, s’est vu accorder 1,8 million de dollars suite à sa plainte pour congédiement injustifié contre l’autorité sanitaire provinciale.

La Cour du Banc de la Reine du Nouveau-Brunswick a rendu son verdict hier après une longue bataille juridique qui a commencé lorsque McKendy a été brusquement licencié en juin 2023 sans motif ni préavis approprié. La juge Elaine Thompson, qui a présidé l’affaire, a déterminé que le licenciement constituait une “violation claire des obligations contractuelles” et ne respectait pas la norme de préavis raisonnable requise par le droit du travail canadien.

“La manière dont le Dr McKendy a été démis de ses fonctions démontre un mépris troublant pour la procédure appropriée et les obligations contractuelles,” a écrit la juge Thompson dans sa décision de 42 pages. “Les preuves présentées ne montrent aucun problème de performance qui justifierait un licenciement immédiat.”

Selon les documents judiciaires obtenus par CO24, le règlement de 1,8 million de dollars comprend 24 mois de maintien du salaire, une compensation pour les avantages perdus, et 250 000 $ pour les dommages liés à la détresse mentale et à l’atteinte à la réputation. McKendy, qui avait occupé le poste de PDG pendant un peu plus de trois ans, avait encore quatre ans de contrat lorsqu’il a été congédié.

L’affaire a attiré une attention considérable dans les milieux de la santé canadiens, car elle met en lumière la relation complexe entre les administrateurs des soins de santé et la surveillance gouvernementale. Des sources proches de la situation indiquent que le licenciement de McKendy est survenu dans un contexte de tensions concernant les allocations budgétaires et de désaccords sur les plans de restructuration de plusieurs établissements de santé ruraux.

Le ministre de la Santé, Thomas Weber, a refusé de commenter en détail la décision, déclarant seulement que “le Ministère respecte la décision de la cour et examinera attentivement le jugement avant de déterminer les prochaines étapes.” Lorsqu’on lui a demandé si le gouvernement ferait appel, Weber a indiqué que toutes les options restaient à l’étude.

Les experts en gouvernance des soins de santé ont souligné que cette affaire est emblématique de problèmes plus larges dans l’administration des soins de santé publics. Dr Elise Charbonneau, professeure de politique de santé à l’Université du Nouveau-Brunswick, a déclaré à CO24 : “Cette décision souligne l’importance de maintenir des limites de gouvernance appropriées entre les directives politiques et la gestion opérationnelle des soins de santé. Quand ces lignes s’estompent, les conséquences peuvent être coûteuses—tant financièrement qu’en termes de confiance du public.”

Le Conseil d’administration du Réseau de santé Horizon a publié une brève déclaration reconnaissant la décision de la cour et indiquant qu’ils “travaillent en collaboration avec les partenaires gouvernementaux pour assurer un leadership stable à l’avenir.” La déclaration ne précise pas si l’autorité sanitaire prévoit de faire appel de la décision.

Pour McKendy, la victoire survient après près de deux ans de litige. Par l’intermédiaire de son avocat, Patrick Gallivan, il a exprimé “un soulagement que ce chapitre se termine” et espère que “l’attention pourra revenir sur l’amélioration de la prestation des soins de santé pour les Néo-Brunswickois.” McKendy a depuis accepté un poste dans une société de conseil en soins de santé basée à Ottawa.

Cette affaire soulève des questions cruciales sur la gouvernance des soins de santé au Canada : alors que les autorités sanitaires provinciales naviguent dans des pressions financières et politiques de plus en plus complexes, comment pouvons-nous garantir que les transitions de leadership se déroulent avec des protections appropriées pour toutes les parties concernées ? Et peut-être plus important encore, à quel moment l’influence politique sur l’administration des soins de santé commence-t-elle à miner les systèmes mêmes qu’elle cherche à améliorer ?

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