Le maire de Brampton soutient la désignation de terroriste du gang Bishnoi au Canada

Olivia Carter
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Le maire de Brampton, Patrick Brown, a exprimé un optimisme prudent suite à la décision du gouvernement fédéral de désigner le gang de Lawrence Bishnoi comme entité terroriste, marquant un développement important dans l’approche du Canada face au crime organisé transnational. Cette désignation survient alors que les préoccupations concernant les activités du gang s’intensifient tant en Inde que dans les communautés canadiennes.

“C’est une étape positive dans la lutte contre les activités criminelles graves qui ont touché des communautés à travers le Canada,” a déclaré Brown lors d’une conférence de presse mardi. “L’influence du gang Bishnoi dépasse largement les frontières, et cette désignation fournit à nos forces de l’ordre des outils supplémentaires pour combattre leurs opérations.”

Le gang de Lawrence Bishnoi, originaire d’Inde, a été lié à plusieurs crimes de haut profil, notamment des extorsions, des assassinats ciblés et des opérations de trafic de drogue qui se sont de plus en plus implantées dans les villes canadiennes. Les experts en sécurité qui surveillent la situation ont noté une expansion inquiétante des activités du groupe dans la région du Grand Toronto au cours des dernières années.

Brown a souligné que la désignation terroriste permet des mesures juridiques plus complètes contre l’organisation. “En termes pratiques, cela signifie que les institutions financières peuvent désormais geler des actifs, les forces de l’ordre disposent de capacités de surveillance renforcées, et les procureurs ont une position juridique plus solide pour monter des dossiers contre les membres,” a-t-il expliqué.

Cette désignation fait suite à des mois de partage de renseignements entre les autorités canadiennes et indiennes, selon des sources à Canada News. Cette collaboration représente un pont diplomatique notable pendant une période de relations par ailleurs tendues entre les deux nations.

Le surintendant de la GRC, Derek Ferguson, a confirmé que cette désignation modifie considérablement la façon dont la police peut aborder les activités du groupe. “Nous examinons maintenant ces opérations à travers un prisme antiterroriste plutôt que simplement comme du crime organisé,” a noté Ferguson. “Ce changement apporte des ressources supplémentaires et des pouvoirs d’enquête qui n’étaient pas disponibles auparavant.”

Les leaders communautaires de Brampton, qui abrite l’une des plus importantes populations sud-asiatiques du Canada, ont signalé des préoccupations croissantes concernant les tactiques d’intimidation du gang visant les entreprises locales. Parminder Singh, président de l’Association des entreprises de Brampton, a décrit avoir reçu de nombreux rapports de membres concernant des tentatives d’extorsion liées à l’organisation.

“Des propriétaires de petites entreprises, particulièrement dans la communauté sud-asiatique, ont fait face à des menaces exigeant de ‘l’argent de protection’,” a révélé Singh. “Beaucoup ont hésité à signaler ces incidents par crainte de représailles contre des membres de leur famille ici et en Inde.”

La désignation était basée sur des rapports de renseignement détaillés documentant l’intégration du groupe avec d’autres réseaux criminels au Canada et ses méthodes utilisant des menaces contre des proches en Inde pour faire taire les victimes dans les communautés canadiennes.

Le suivi financier indique que le groupe a établi des opérations sophistiquées de blanchiment d’argent par le biais d’entreprises apparemment légitimes, particulièrement dans les secteurs du transport et de l’immobilier. Ces réseaux financiers ont permis au gang de déplacer des millions en fonds illicites entre l’Inde et le Canada.

L’experte en sécurité Dr. Samantha Williams de l’Institut canadien pour la sécurité publique note que cette désignation représente une évolution dans la façon dont le Canada classifie les menaces transnationales. “Traditionnellement, les désignations terroristes étaient réservées aux groupes motivés idéologiquement,” a expliqué Williams. “Appliquer ce cadre à ce qui était auparavant classifié comme du crime organisé reconnaît comment ces réseaux posent désormais des menaces à la sécurité nationale.”

Le maire Brown a averti que bien que la désignation soit significative, elle ne représente qu’un élément d’une stratégie globale nécessaire. “La désignation seule n’éliminera pas la menace. Nous avons besoin d’un investissement soutenu dans la police communautaire, les programmes de prévention pour les jeunes, et le soutien aux victimes qui se manifestent,” a-t-il souligné.

Alors que les autorités canadiennes mettent en œuvre cette nouvelle approche pour combattre le gang Bishnoi, des questions demeurent quant à l’efficacité de ces mesures pour perturber des réseaux criminels profondément enracinés qui opèrent au-delà des frontières internationales. Cette désignation servira-t-elle de modèle pour s’attaquer à d’autres groupes criminels organisés transnationaux, ou le gang Bishnoi adaptera-t-il simplement ses opérations pour échapper aux nouvelles restrictions?

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