Mark Carney nie un passage chez les Libéraux pour obtenir la majorité

Olivia Carter
4 Min Read
Disclosure: This website may contain affiliate links, which means I may earn a commission if you click on the link and make a purchase. I only recommend products or services that I personally use and believe will add value to my readers. Your support is appreciated!

Au milieu de spéculations grandissantes concernant d’éventuelles manœuvres parlementaires, le Premier ministre Mark Carney a fermement rejeté les suggestions selon lesquelles son gouvernement libéral courtiserait activement des députés de l’opposition pour qu’ils changent d’allégeance et ainsi assurer une majorité gouvernementale. Ce démenti catégorique survient alors que les cercles politiques d’Ottawa bourdonnent de rumeurs sur des négociations en coulisses suite au récent succès électoral des Libéraux.

“Nous avons un mandat clair des Canadiens,” a déclaré Carney lors d’un point presse suivant une réunion du cabinet hier. “Nous nous concentrons sur la réalisation des engagements pris pendant la campagne, pas sur l’arithmétique parlementaire ou la recherche de transfuges de quelque parti que ce soit.”

Les commentaires du Premier ministre répondent aux spéculations croissantes selon lesquelles des stratèges libéraux pourraient cibler des membres mécontents du Parti conservateur ou du NPD pour renforcer leur position parlementaire. Avec les Libéraux détenant actuellement 169 sièges — soit un de moins que la majorité dans la Chambre des communes de 338 sièges — même un seul changement d’allégeance modifierait considérablement la dynamique du pouvoir sur la Colline du Parlement.

Des analystes politiques notent que de tels démentis sont monnaie courante, indépendamment des discussions réelles en coulisses. “Les Premiers ministres admettent rarement publiquement rechercher des transfuges, même quand cela se produit,” explique Dr. Eleanor Simmons, professeure de sciences politiques à l’Université de Toronto. “L’image de ‘débaucher’ des représentants élus peut se retourner contre eux auprès des électeurs qui ont choisi ces députés en fonction de leur affiliation politique.”

L’opposition conservatrice s’est montrée vocale dans son scepticisme face au démenti de Carney. Le chef de l’opposition Pierre Poilievre a suggéré lors d’une conférence de presse à Calgary que “des opérateurs libéraux sont absolument en train de passer des appels aux membres de notre caucus, promettant des postes ministériels et d’autres avantages.” Toutefois, lorsqu’on lui a demandé des preuves de ces allégations, Poilievre n’a pas fourni d’exemples spécifiques.

Les précédents historiques de changements d’allégeance en politique canadienne sont bien établis. L’ancien Premier ministre Stephen Harper a bénéficié de la défection médiatisée de Belinda Stronach, passée des Conservateurs aux Libéraux en 2005, tandis que plus récemment, Leona Alleslev est passée des Libéraux aux Conservateurs en 2018, invoquant des préoccupations concernant la gestion des dossiers économiques par le gouvernement.

Malgré le rejet par Carney des rumeurs de changement d’allégeance, l’arithmétique parlementaire reste précaire pour le nouveau gouvernement. La marge étroite signifie que chaque vote sur une législation contestée pourrait nécessiter une négociation minutieuse avec les partis d’opposition, particulièrement le NPD, dont les 28 sièges offrent potentiellement une voie plus stable pour l’adoption de lois que des transfuges individuels.

“La distribution actuelle des sièges donne en fait un levier important aux petits partis,” note l’analyste des affaires parlementaires Martin Richardson. “Le NPD ou le Bloc pourraient obtenir d’importantes concessions politiques en échange de leur soutien à la législation libérale — potentiellement plus précieuses que le recrut”

Partager cet article
Laisser un commentaire

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *