Dans un développement diplomatique significatif qui témoigne de l’approche proactive du Canada dans ses relations avec les États-Unis, le ministre des Finances Mark Carney a confirmé aujourd’hui qu’il engagera des discussions supplémentaires avec l’ancien président Donald Trump avant le prochain Sommet du G7. Leur première rencontre, décrite par Carney comme “productive mais préliminaire”, a jeté les bases de ce qui pourrait devenir un canal essentiel entre Ottawa et Washington alors que des incertitudes économiques mondiales se profilent.
“Nous avons établi une base pour un dialogue continu,” a déclaré Carney aux journalistes devant la Colline du Parlement ce matin. “Le président Trump et moi avons reconnu que l’intégration économique profonde entre nos nations nécessite un engagement soutenu, particulièrement à l’approche des réunions du G7 où des politiques économiques majeures seront élaborées.”
Cette discussion à enjeux élevés, qui s’est déroulée à la résidence Mar-a-Lago de Trump le week-end dernier, a abordé plusieurs questions litigieuses, notamment les relations commerciales, la sécurité frontalière et la politique énergétique nord-américaine. Des sources familières avec les pourparlers indiquent que, bien que des différences importantes subsistent, les deux parties ont exprimé leur volonté de trouver un terrain d’entente sur des questions économiques clés.
Les leaders d’affaires canadiens ont prudemment accueilli cette initiative diplomatique. “Ces conversations préliminaires sont essentielles pour protéger les intérêts canadiens,” a noté Catherine Swift, ancienne présidente de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante. “Avec plus de 75% de nos exportations destinées aux États-Unis, maintenir des canaux ouverts avec des figures américaines clés n’est pas optionnel—c’est essentiel.”
Les prochaines discussions porteront probablement sur plusieurs questions épineuses qui ont caractérisé les relations canado-américaines ces dernières années. Les différends sur les tarifs douaniers, les dispositions “Buy American” et les désaccords concernant les chaînes d’approvisionnement critiques demeurent des points sensibles potentiels qui pourraient affecter l’économie canadienne.
La politique énergétique semble émerger comme un domaine d’intérêt mutuel particulier. “Les deux parties reconnaissent l’importance de la sécurité énergétique nord-américaine,” a révélé un haut fonctionnaire du gouvernement canadien qui a demandé l’anonymat. “Il y a une compréhension que la coopération dans ce secteur sert les deux nations, surtout compte tenu de l’instabilité mondiale actuelle.”
Les critiques de l’opposition ont remis en question le moment et la transparence de ces pourparlers. Le critique en matière de finances du Parti conservateur, Pierre Poilievre, a qualifié ces réunions de “brouillons de dernière minute” plutôt que d’établissement de relations stratégiques. “Ce gouvernement a passé des années à aliéner notre partenaire commercial le plus crucial, et maintenant ils se précipitent pour réparer des dommages qui auraient pu être évités,” a déclaré Poilievre pendant la période des questions.
Le premier ministre Trudeau a défendu l’approche diplomatique de Carney comme une gouvernance pragmatique. “Les intérêts économiques du Canada sont servis en maintenant des relations constructives avec des partenaires internationaux clés, indépendamment des différences politiques,” a noté Trudeau lors d’une conférence de presse annonçant de nouvelles initiatives d’infrastructure.
Le prochain Sommet du G7, prévu pour juin à Halifax, réunira les dirigeants des économies les plus avancées du monde à