Les migrants sans papiers en Ontario confrontés à des lacunes dans les soins de santé

Olivia Carter
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Dans l’ombre de l’infrastructure de santé de l’Ontario, une crise grandissante se dévoile alors que des milliers de migrants sans-papiers naviguent dans un système qui les rend effectivement invisibles. Ces personnes—dont plusieurs fuient la persécution, la violence ou la dévastation économique—se retrouvent dans un précaire entre-deux sanitaire qui non seulement met en péril leur bien-être mais affaiblit ultimement l’ensemble du système de santé provincial.

“Nous voyons des patients arriver avec des conditions avancées qui auraient pu être traitées plus efficacement et à un coût nettement inférieur s’ils avaient eu accès aux soins plus tôt,” explique Dr. Vanessa Chen, qui travaille dans un centre de santé communautaire de l’ouest de Toronto. “L’approche actuelle n’est pas seulement inhumaine—elle est économiquement inefficace.”

Des données récentes de la Coalition de la santé de l’Ontario révèlent qu’environ 500 000 migrants sans-papiers vivent en Ontario, dont près de 75 % sont concentrés dans la région du Grand Toronto. Bien que les services d’urgence ne puissent légalement refuser les patients en crise, l’absence de couverture OHIP crée des obstacles insurmontables à l’accès aux soins préventifs, aux médicaments et aux traitements de suivi.

Les effets d’entraînement de cette approche d’exclusion s’étendent au-delà des communautés migrantes. Lorsque des conditions évitables s’aggravent jusqu’à devenir des urgences, elles nécessitent des interventions plus intensives et coûteuses, mettant à rude épreuve des services d’urgence déjà surchargés. Une analyse fiscale de 2023 a estimé que la fourniture de soins préventifs de base aux migrants sans-papiers permettrait au système de santé de l’Ontario d’économiser environ 28 millions de dollars par an en réduisant les visites aux urgences.

“Ce que nous constatons est une fausse économie,” note Maria Gonzalez, directrice de plaidoyer au Réseau des droits des migrants. “Le discours politique suggérant que l’extension de la couverture des soins de santé ‘ouvrirait les vannes’ ignore à la fois l’impératif humanitaire et la réalité fiscale.”

Plusieurs initiatives communautaires ont émergé pour combler ces lacunes. Le Réseau de Scarborough pour les clients non assurés offre des services à tarifs modulés tout en plaidant pour un changement systémique. Pendant ce temps, les travailleurs de la santé à travers la province signalent de plus en plus une détresse morale lorsqu’ils sont forcés de refuser des soins en fonction du statut de documentation plutôt que du besoin médical.

Certaines municipalités ont pris des mesures indépendantes. En 2013, Toronto s’est déclarée “Ville sanctuaire”, permettant théoriquement l’accès aux services indépendamment du statut d’immigration. Cependant, la mise en œuvre reste incohérente, de nombreux migrants signalant des obstacles persistants et la peur de l’expulsion lorsqu’ils cherchent des soins.

Les analyses comparatives avec d’autres juridictions offrent des alternatives instructives. Plusieurs pays européens ont mis en œuvre des approches pragmatiques qui séparent l’accès aux soins de santé de l’application des lois sur l’immigration, reconnaissant que les préoccupations de santé publique transcendent le statut de documentation.

Alors que l’Ontario est aux prises avec des réformes du système de santé, la question de qui mérite des soins reste controversée mais conséquente. Les preuves suggèrent de plus en plus que les barrières artificielles entre résidents avec et sans papiers créent des inefficacités qui minent la prestation des soins de santé pour tous.

Face à ces réalités, la question la plus pressante n’est peut-être pas de savoir si l’Ontario peut se permettre de fournir des soins de santé aux migrants sans-papiers, mais si nous pouvons nous permettre les coûts financiers et moraux de continuer à les exclure de notre système de santé.

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