Les mises en chantier au Canada en mai 2025 diminuent légèrement : SCHL

Olivia Carter
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Dans un marché immobilier étroitement surveillé pour les signes de reprise, l’activité de construction résidentielle du Canada a connu une légère baisse le mois dernier, soulevant des questions sur la capacité du pays à résoudre sa pénurie persistante de logements. La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) a rapporté aujourd’hui que les mises en chantier en mai 2025 ont diminué de 0,2 pour cent par rapport aux chiffres d’avril, un changement statistiquement mineur qui poursuit néanmoins une tendance de volatilité dans la construction.

Le taux annualisé et désaisonnalisé des mises en chantier s’est établi à 243 560 unités en mai, en baisse par rapport aux 244 050 d’avril, selon le dernier rapport de l’agence fédérale du logement. Cette baisse fractionnaire survient alors que les promoteurs et les décideurs politiques subissent une pression croissante pour accélérer la construction résidentielle, tandis que les problèmes d’abordabilité continuent de toucher les grands centres urbains à travers le Canada.

“Bien que la variation d’un mois à l’autre semble insignifiante, nous surveillons de près ces tendances par rapport à nos objectifs nationaux en matière de logement,” a déclaré Marcus Chen, économiste en chef de la SCHL. “Même de petites fluctuations peuvent avoir un impact sur notre trajectoire vers la résolution du déficit structurel de logements qui s’est accumulé au cours de la dernière décennie.”

Les mises en chantier en milieu urbain, qui représentent la majeure partie des nouvelles constructions résidentielles, ont diminué de 0,3 pour cent à 222 780 unités. Cette baisse est principalement attribuable à une réduction de 1,2 pour cent des mises en chantier de maisons individuelles en milieu urbain, qui sont tombées à 59 840 unités. Entre-temps, les mises en chantier d’immeubles collectifs en milieu urbain – y compris les appartements, les condominiums et les maisons en rangée – ont fait preuve de résilience avec une augmentation minimale de 0,1 pour cent à 162 940 unités.

Au niveau régional, l’Ontario et la Colombie-Britannique ont enregistré les baisses les plus importantes, soit 2,3 pour cent et 1,8 pour cent respectivement, ce qui suscite des inquiétudes concernant l’offre de logements dans les marchés les plus chers du pays. L’Alberta a inversé la tendance avec une augmentation de 3,4 pour cent des mises en chantier, poursuivant sa série en tant que l’un des marchés de construction les plus actifs du pays.

Les experts de l’industrie soulignent plusieurs facteurs contribuant à la stagnation des mises en chantier, notamment les pénuries persistantes de main-d’œuvre, les coûts de construction élevés et les conditions économiques incertaines. Jennifer Wong, directrice de la recherche économique chez RealData Analytics à Toronto, a déclaré que “les promoteurs continuent de faire face à des vents contraires importants malgré les incitatifs gouvernementaux visant à stimuler l’offre.”

La Stratégie nationale sur le logement du gouvernement fédéral, qui vise à ajouter 3,5 millions de nouveaux logements d’ici 2031, a intensifié l’attention portée aux données mensuelles sur la construction. La légère baisse de mai met une pression supplémentaire sur l’activité de construction estivale pour qu’elle s’accélère si l’on veut atteindre les objectifs annuels.

“Nous devons atteindre environ 290 000 mises en chantier par année pour atteindre nos objectifs nationaux en matière de logement,” a noté le ministre fédéral du Logement, David Thompson. “Bien que nous ayons constaté une amélioration par rapport aux moyennes historiques, nous ne construisons toujours pas au rythme nécessaire pour résoudre de manière significative les problèmes d’abordabilité.”

Les données sur les mises en chantier arrivent dans la foulée du dernier rapport de Statistique Canada sur l’inflation, qui a montré que les coûts du logement augmentent à un taux annuel de 4,6 pour cent – dépassant considérablement le taux d’inflation global de 2,8 pour cent. Cet écart persistant continue de peser sur les budgets des ménages à travers le pays et est devenu un point central du débat politique.

Les analystes du marché suggèrent que les mois à venir seront cruciaux pour évaluer si l’industrie de la construction canadienne peut surmonter ses défis et accélérer l’activité de construction. Avec la stabilisation des taux d’intérêt suite aux récentes modifications de la politique de la Banque du Canada, certains économistes prédisent une potentielle hausse de la planification du développement.

“La légère pause que nous observons pourrait être temporaire alors que les promoteurs s’adaptent au nouvel environnement de taux d’intérêt,” a expliqué Priya Singh, économiste principale à la Banque Nationale. “La question cruciale est de savoir si nous verrons une accélération significative au second semestre 2025, particulièrement à mesure que les contraintes de main-d’œuvre et de chaîne d’approvisionnement s’atténuent progressivement.”

Alors que les Canadiens continuent de faire face à des défis d’abordabilité du logement dans les grandes et petites collectivités, la question fondamentale demeure: notre industrie de la construction peut-elle surmonter ses limitations structurelles pour construire les logements nécessaires aux générations actuelles et futures, ou est-ce que les progrès progressifs nous laisseront perpétuellement en retard dans la résolution de notre crise nationale du logement?

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