La mission commerciale d’Olivia Chow au Royaume-Uni et en Irlande commence

Olivia Carter
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La mairesse de Toronto, Olivia Chow, s’est lancée hier dans une ambitieuse mission commerciale de six jours au Royaume-Uni et en Irlande, marquant sa première initiative économique internationale depuis son entrée en fonction l’été dernier. Ce voyage diplomatique de haute importance vise à renforcer les liens économiques de Toronto avec deux partenaires européens clés, à un moment crucial pour la relance post-pandémique de la ville.

“L’histoire de Toronto doit être racontée sur la scène mondiale,” a déclaré Chow avant de quitter l’aéroport international Pearson. “Nous ne sommes pas seulement le moteur économique du Canada—nous sommes une destination de classe mondiale pour l’investissement, l’innovation et les échanges culturels qui peut rivaliser avec n’importe quelle ville globale.”

Cette mission soigneusement orchestrée survient alors que Toronto fait face à des pressions économiques croissantes, notamment un taux d’inoccupation des bureaux avoisinant les 17 pour cent et des défis persistants dans la revitalisation de son centre-ville. La délégation de Chow, qui comprend la mairesse adjointe Jennifer McKelvie et des responsables du développement économique, a programmé plus de 30 rencontres avec des investisseurs potentiels, des chefs d’entreprise et des représentants gouvernementaux à Londres, Belfast et Dublin.

Les analystes économiques du Toronto Region Board of Trade estiment que la mission pourrait générer jusqu’à 150 millions de dollars d’engagements d’investissements potentiels, particulièrement dans les secteurs de la technologie, des services financiers et des industries créatives. Le Royaume-Uni demeure le deuxième plus important investisseur étranger à Toronto après les États-Unis, avec un commerce bilatéral dépassant 2,7 milliards de dollars annuellement et plus de 120 entreprises britanniques maintenant des opérations significatives dans la région du Grand Toronto.

Le premier jour de la mission a vu Chow s’adresser à la prestigieuse Chambre de commerce Canada-Royaume-Uni, où elle a souligné les avantages compétitifs de Toronto. “Notre bassin de talents diversifié n’est pas qu’une vitrine multiculturelle—c’est notre superpuissance économique,” a-t-elle déclaré aux dirigeants réunis. “Quand vous investissez à Toronto, vous accédez à une main-d’œuvre qui parle plus de 180 langues et apporte une perspective mondiale à la résolution des défis d’affaires.”

Derrière les amabilités diplomatiques se cache un calcul stratégique. Les responsables municipaux reconnaissent en privé que Toronto fait face à une concurrence intensifiée des pôles technologiques américains et des centres financiers européens dans le paysage post-Brexit. Cette mission représente un virage délibéré dans la stratégie de développement économique de la ville, passant d’un rôle de bénéficiaire passif d’investissements à celui de promoteur actif des avantages de Toronto sur la scène mondiale.

À Belfast, Chow ciblera spécifiquement les entreprises de technologie financière et de cybersécurité cherchant à établir des sièges nord-américains, tandis que l’étape de Dublin se concentrera sur les industries créatives et le secteur florissant de la production cinématographique de Toronto, qui a généré plus de 2,5 milliards de dollars d’activité économique l’an dernier malgré les ralentissements de production.

Des critiques, y compris certains membres du conseil municipal de Toronto, ont remis en question les 175 000 dollars de coût pour cette mission en période de contraintes budgétaires. Le conseiller Stephen Holyday a fait remarquer: “Les voyages internationaux offrent de bonnes occasions de photos, mais les Torontois méritent des résultats concrets, pas juste des poignées de main et des mémorandums.”

Le bureau de la mairesse rétorque que l’engagement en personne reste essentiel pour conclure d’importants accords d’investissement. Le commissaire au développement économique Vic Gupta, qui voyage avec la délégation, a noté: “À notre ère numérique, nous avons appris que rien ne remplace le fait de regarder quelqu’un dans les yeux lorsqu’on discute d’engagements de plusieurs millions de dollars sur un nouveau marché.”

Toronto fait face à des défis particuliers sur le marché britannique, où la connaissance des opportunités d’affaires canadiennes se concentre souvent sur les ressources naturelles plutôt que sur l’innovation urbaine. Une enquête récente de Toronto Global a révélé que seulement 38% des dirigeants britanniques pouvaient identifier des avantages compétitifs spécifiques de Toronto par rapport aux villes américaines.

Cette mission arrive à un moment charnière pour l’avenir économique de Toronto. Avec des grues de construction qui parsèment encore l’horizon mais des taux d’inoccupation de bureaux qui inquiètent les investisseurs, la ville se trouve à la croisée des chemins entre croissance continue et stagnation potentielle. L’investissement international représente une pièce critique de ce puzzle.

Alors que les villes mondiales sont de plus en plus en compétition pour attirer capitaux et talents mobiles, Toronto pourra-t-elle traduire avec succès ses classements de qualité de vie et sa main-d’œuvre diversifiée en avantage économique durable sur la scène internationale? La réponse pourrait bien dépendre du fait que la mairesse Chow revienne la semaine prochaine avec des engagements concrets ou simplement des promesses de considération future.

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