La modification de la règle des liquides en cabine aux États-Unis en 2024 pourrait affecter les voyageurs canadiens

Olivia Carter
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L’époque où l’on transférait frénétiquement son shampooing dans de minuscules contenants avant un vol vers les États-Unis pourrait bientôt prendre fin, alors que la Transportation Security Administration (TSA) annonce un potentiel changement révolutionnaire dans ses restrictions sur les liquides en cabine. Pour les voyageurs canadiens habitués à la fameuse “règle 3-1-1” lorsqu’ils se dirigent au sud de la frontière, ce développement représente l’ajustement le plus significatif en matière de sécurité aérienne depuis le début de l’ère post-11 septembre.

La TSA a annoncé la semaine dernière qu’elle commencera à tester de nouveaux scanners avancés aux points de contrôle, capables de détecter des explosifs dans les liquides, ce qui pourrait éliminer la nécessité pour les passagers de retirer leurs articles de toilette de leurs sacs lors des contrôles. Cette technologie, déjà opérationnelle dans certains aéroports américains, notamment à Hartsfield-Jackson d’Atlanta et à Harry Reid International de Las Vegas, utilise l’imagerie tomographique (CT) pour créer des images 3D détaillées du contenu des bagages.

“La technologie avancée crée une image si claire du contenu d’un sac que les ordinateurs peuvent détecter automatiquement les explosifs, y compris les liquides,” a déclaré l’administrateur de la TSA, David Pekoske, dans un communiqué. “Cette percée répond à notre principale préoccupation de sécurité tout en atténuant potentiellement un irritant majeur pour les passagers.”

Pour les voyageurs canadiens qui traversent fréquemment la frontière, ce changement pourrait considérablement simplifier leur expérience aéroportuaire. Les règles actuelles, mises en place en 2006 suite à un complot déjoué visant à faire exploser des liquides sur des vols transatlantiques, limitent les passagers à des liquides, gels et aérosols dans des contenants de 100 ml (3,4 onces) ou moins, tous devant tenir dans un seul sac plastique transparent d’un litre.

La communauté d’affaires a largement salué cette annonce. L’Association américaine du voyage estime que la suppression des restrictions sur les liquides pourrait réduire les temps de contrôle jusqu’à 30%, économisant potentiellement des milliards à l’économie américaine en productivité annuelle. Les groupes d’affaires canadiens ont fait écho à ce sentiment, notant que le changement pourrait particulièrement bénéficier aux voyageurs d’affaires fréquents entre les principales plaques tournantes canadiennes et américaines.

Cependant, les experts en sécurité préviennent que la mise en œuvre sera progressive. “Cela ne se produira pas du jour au lendemain dans tous les aéroports,” explique John Wheeler, ancien directeur de la Sécurité intérieure sous le président George W. Bush. “Le déploiement nécessite des investissements importants en infrastructure et en formation. Les voyageurs canadiens doivent s’attendre à un système disparate pendant plusieurs années où certains aéroports américains maintiennent les anciennes restrictions tandis que d’autres adoptent les nouveaux protocoles.”

L’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA) n’a pas encore annoncé si elle prévoit de suivre l’exemple américain, créant une confusion potentielle pour les voyageurs. Un porte-parole de l’ACSTA a déclaré à CO24 qu’ils “surveillent de près les développements aux États-Unis” mais a souligné que “les restrictions actuelles restent en vigueur pour tous les aéroports canadiens jusqu’à nouvel ordre.”

Les analystes politiques notent que le moment de cette annonce pourrait être lié au prochain cycle électoral américain. “Les réformes de sécurité des transports qui réduisent les inconvénients pour les passagers sans compromettre la sécurité tendent à être populaires auprès de tous les partis,” note la Dre Melissa Chen, professeure de sciences politiques à l’Université de Toronto. “Cette initiative a commencé sous l’administration précédente et se poursuit sous l’actuelle, montrant un rare soutien bipartisan.”

La TSA prévoit d’installer les nouveaux scanners dans davantage d’aéroports majeurs d’ici l’été 2024, avec une mise en œuvre nationale complète visée pour 2026. D’ici là, il est conseillé aux voyageurs de continuer à respecter les restrictions existantes sur les liquides, sauf indication contraire à leur aéroport de départ.

Pour les Canadiens qui prévoient de voyager aux États-Unis dans l’année à venir, le message est clair : vérifiez les règles spécifiques pour votre aéroport de destination avant de faire vos bagages, et gardez peut-être ces articles de toilette format voyage à portée de main encore un peu plus longtemps. Alors que les voyages internationaux reviennent lentement aux niveaux pré-pandémiques, cette avancée technologique éliminera-t-elle enfin l’un des irritants les plus persistants du voyage aérien moderne, ou les préoccupations de sécurité maintiendront-elles nos liquides restreints pour les années à venir?

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