Modifications de la santé mentale dans les écoles du Nouveau-Brunswick inquiètent les parents

Olivia Carter
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Les parents à travers le Nouveau-Brunswick expriment leurs inquiétudes alors que le Réseau de santé Horizon se prépare à retirer les conseillers en santé mentale des écoles publiques, un changement qui, selon plusieurs, pourrait laisser les élèves vulnérables sans soutien crucial pendant leurs années de développement.

Ce changement controversé, qui doit entrer en vigueur en septembre, réorientera les conseillers de prestation de services intégrés (PSI) d’Horizon des postes réguliers en milieu scolaire vers des services communautaires de santé mentale. Cette restructuration survient à une période où les préoccupations concernant la santé mentale des jeunes atteignent un niveau sans précédent, selon les spécialistes de CO24 News.

“Le moment ne pourrait être pire,” affirme Margaret Wilson, mère de deux adolescents à Fredericton. “Les écoles offrent un environnement sécuritaire et accessible où les jeunes se sentent à l’aise de demander de l’aide. Retirer ces ressources crée une barrière supplémentaire au traitement alors que nous devrions rendre le soutien plus disponible, pas moins.”

Les responsables du Réseau de santé Horizon soutiennent que ce changement vise à améliorer l’efficacité et à réduire les temps d’attente pour les services de santé mentale dans l’ensemble du système de santé canadien. Dans un communiqué, ils ont expliqué que la restructuration permettrait une prestation de soins plus spécialisés tout en assurant que les ressources atteignent plus d’enfants.

Cependant, les experts en éducation soutiennent que cette démarche contredit les meilleures pratiques établies en matière d’intervention en santé mentale chez les jeunes. La Dre Emily Sutherland, psychologue pour enfants et consultante auprès de plusieurs districts scolaires du Nouveau-Brunswick, explique : “La proximité est extrêmement importante dans les soins de santé mentale, particulièrement pour les jeunes. Lorsque les services sont intégrés dans les écoles, les taux d’utilisation augmentent considérablement et nous détectons les problèmes avant qu’ils ne s’aggravent.”

Les données du ministère de la Santé de la province révèlent que les services de counseling en milieu scolaire ont rejoint environ 40 % plus d’élèves que les alternatives communautaires, avec des taux d’engagement nettement plus élevés parmi les populations vulnérables et les familles confrontées à des défis de transport.

Les défenseurs de l’éducation ont lancé une pétition qui a recueilli plus de 5 000 signatures en seulement quatre jours, exigeant que le Réseau de santé Horizon reconsidère sa décision. L’association provinciale des enseignants a également exprimé une forte opposition, avertissant que les enseignants—déjà surchargés—absorberont inévitablement les conséquences de la diminution des soutiens en santé mentale.

“Les enseignants ne sont pas des professionnels de la santé mentale,” souligne Stephen Williams, président de la Fédération des enseignants du Nouveau-Brunswick. “Nous observons des niveaux record d’anxiété, de dépression et de défis comportementaux dans les salles de classe. Sans conseillers dédiés sur place, de nombreux signes avant-coureurs passeront inaperçus jusqu’à ce que les situations deviennent critiques.”

Le ministère de l’Éducation a reconnu les préoccupations des parents mais s’en remet au Réseau de santé Horizon concernant les décisions de prestation de services. Cet écart juridictionnel a frustré de nombreux observateurs politiques qui notent que la prise de décision cloisonnée ne tient souvent pas compte de la nature interconnectée des résultats en matière d’éducation et de santé.

L’opposition provinciale a appelé à des consultations publiques immédiates, soutenant que des changements aussi importants aux services de santé mentale pour les jeunes justifient une contribution communautaire plus large et une évaluation transparente des impacts potentiels.

À l’approche de septembre, des parents comme Wilson se sentent de plus en plus anxieux. “Ces conseillers établissent des relations et une confiance avec les élèves au fil du temps. Mon fils n’aurait pas traversé la pandémie sans son conseiller scolaire. Vers qui les jeunes se tourneront-ils quand ils auront des difficultés mais ne sauront pas comment demander de l’aide?”

Alors que ce débat se déroule, la question fondamentale demeure : dans notre effort pour optimiser les ressources de soins de santé, créons-nous par inadvertance de nouvelles barrières pour les enfants qui ont le plus besoin de soutien?

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