Découverte de la mutation génétique de la bactérie de la peste révèle le secret de la survie

Olivia Carter
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Dans une révélation scientifique révolutionnaire, des chercheurs ont enfin percé le mystère séculaire derrière l’un des pathogènes les plus redoutés de l’humanité. La bactérie de la peste — responsable de pandémies dévastatrices tout au long de l’histoire — a persisté à travers les âges grâce à une mutation génétique jusqu’alors non identifiée qui lui confère une résilience extraordinaire, selon une étude publiée hier dans la revue Nature Microbiology.

La bactérie Yersinia pestis, qui a causé la tristement célèbre Peste Noire ayant décimé environ un tiers de la population européenne au 14e siècle, continue de poser des menaces dans certaines régions aujourd’hui malgré la médecine moderne. Des scientifiques de l’Université de Toronto et des collaborateurs internationaux ont découvert qu’une altération génétique spécifique permet au pathogène de résister aux facteurs de stress environnementaux qui détruiraient normalement des bactéries similaires.

“Cette mutation particulière fournit essentiellement à la bactérie de la peste un bouclier biologique,” explique Dre Eleanor Weiss, microbiologiste principale de l’équipe de recherche. “C’est comme si le pathogène avait développé sa propre police d’assurance de survie grâce à une pression sélective sur des centaines d’années.”

La mutation affecte la structure de la membrane externe de la bactérie, créant une barrière protectrice inhabituelle qui résiste à la fois aux fluctuations de température et aux composés antimicrobiens. Cette adaptation aide à expliquer comment la peste a maintenu des réservoirs dans les populations de rongeurs à travers l’Asie, l’Afrique et les Amériques malgré des efforts concertés d’éradication.

Bien que les cas de peste aient considérablement diminué à l’ère moderne, l’Organisation mondiale de la Santé rapporte encore environ 1 000 à 2 000 cas annuellement dans le monde, avec des foyers occasionnels apparaissant à Madagascar, en République démocratique du Congo et au Pérou. La maladie reste traitable avec des antibiotiques lorsqu’elle est diagnostiquée tôt, mais comprendre sa remarquable persistance a des implications significatives pour les stratégies de santé publique.

Cette découverte survient à un moment critique dans le paysage de la santé publique canadienne, où le financement de la recherche sur les maladies infectieuses a récemment connu un regain d’intérêt suite à la pandémie de COVID-19. Les autorités sanitaires ont souligné l’importance de maintenir la vigilance contre les pathogènes rares mais potentiellement dangereux.

“Nous savions depuis des décennies que les bactéries de la peste pouvaient survivre dans le sol et chez les puces vectrices pendant des périodes prolongées, mais nous ne comprenions pas le mécanisme précis,” note Dre Sarah Chen, épidémiologiste à l’Agence de santé publique du Canada. “Cette recherche comble une lacune cruciale dans notre compréhension de la persistance des maladies.”

L’équipe de recherche a utilisé le séquençage génomique avancé et des tests environnementaux pour isoler la mutation spécifique après avoir comparé des échantillons modernes de peste avec de l’ADN ancien extrait de sites funéraires médiévaux. La similitude frappante entre les souches séparées par des siècles a confirmé l’extraordinaire stabilité évolutive de ce pathogène.

Au-delà de sa signification historique, cette découverte pourrait produire des applications pratiques dans la recherche médicale. Les scientifiques suggèrent que les propriétés protectrices uniques de la membrane de la bactérie de la peste pourraient inspirer de nouvelles approches pour les systèmes d’administration de médicaments ou les techniques de préservation des matériaux biologiques.

“La nature a essentiellement mené une expérience de 700 ans sur la survie microbienne dont nous pouvons maintenant tirer des leçons,” déclare le professeur Michael Harrington, directeur du département de microbiologie à l’Université McGill, qui n’a pas participé à l’étude. “Les mécanismes qui permettent à la peste de persister pourraient potentiellement être réutilisés pour des applications bénéfiques en biotechnologie.”

Alors que les chercheurs continuent d’explorer les secrets de ce pathogène ancien, la question demeure: quels autres organismes pathogènes établis de longue date pourraient abriter des adaptations de survie similaires, et que pourraient nous apprendre ces stratégies évolutives sur la lutte contre les menaces infectieuses émergentes dans notre monde de plus en plus connecté?

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