Négociations commerciales Canada-États-Unis 2025 : le Canada en difficulté dans les pourparlers à enjeux élevés avec Trump

Olivia Carter
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Les négociateurs canadiens font face à une pression sans précédent alors que les pourparlers commerciaux avec l’administration Trump entrent dans leur troisième mois, caractérisés par des conditions de plus en plus exigeantes et des objectifs changeants qui menacent de bouleverser des décennies de partenariat économique entre les deux nations.

Dans ce que de nombreux analystes décrivent comme les négociations bilatérales les plus difficiles de l’histoire récente, la ministre canadienne du Commerce, Sarah Reynolds, a admis hier que trouver un terrain d’entente est devenu “extraordinairement difficile” face à l’insistance du président Trump sur des concessions majeures dans plusieurs secteurs.

“Nous sommes confrontés à des perspectives fondamentalement différentes sur ce qui constitue un commerce équitable”, a déclaré Reynolds aux journalistes après la dernière série de pourparlers à Washington. “Bien que nous restions déterminés à maintenir les chaînes d’approvisionnement intégrées qui profitent aux deux pays, nous ne pouvons pas accepter des conditions qui dévasteraient des industries canadiennes clés.”

Les négociations, qui ont débuté en mai après le décret du président Trump exigeant une révision complète de tous les accords commerciaux, se sont particulièrement concentrées sur la fabrication automobile, les produits laitiers et les ressources naturelles—des secteurs où l’administration américaine affirme que le Canada maintient des avantages injustes.

Les prévisions économiques de la Banque Royale du Canada suggèrent que l’incertitude à elle seule a déjà coûté à l’économie canadienne environ 3,8 milliards de dollars en investissements retardés et en planification d’urgence. Selon leur analyse, des négociations prolongées pourraient réduire la croissance annuelle du PIB jusqu’à 0,4 point de pourcentage si elles sont résolues défavorablement.

Les leaders industriels à travers le Canada ont exprimé des préoccupations croissantes concernant l’approche de l’administration. “Ils nous demandent essentiellement de démanteler les systèmes de gestion de l’offre qui ont assuré la stabilité pour des générations d’agriculteurs canadiens”, a déclaré Jean Bergeron, président de la Fédération des producteurs laitiers du Canada. “Ce n’est pas une négociation—c’est une dictée.”

Ce qui est peut-être le plus inquiétant pour les responsables canadiens, c’est la volonté apparente de l’administration Trump d’utiliser les menaces de tarifs comme levier. La semaine dernière, le représentant américain au Commerce, Marcus Fielding, a suggéré que l’échec des négociations pourrait déclencher des tarifs immédiats de 25% sur les exportations canadiennes d’aluminium et d’acier—rappelant les mesures mises en œuvre durant le premier mandat de Trump.

“Les Américains ont adopté ce que j’appellerais une stratégie de ‘pression maximale'”, a expliqué Dr. Helena Wong, experte en politique commerciale à l’Université de Toronto. “Ils calculent que la dépendance économique du Canada aux marchés américains—environ 75% de nos exportations—laisse Ottawa peu de choix que de finalement céder sur des points majeurs.”

Malgré ces défis, l’équipe de négociation canadienne a connu quelques succès limités en bâtissant des alliances avec les États américains frontaliers dont les économies sont profondément intégrées aux chaînes d’approvisionnement canadiennes. Les gouverneurs du Michigan, de New York et de Washington ont tous publiquement exhorté l’administration à adopter des positions plus modérées.

“Perturber le commerce transfrontalier nuit aux travailleurs américains autant qu’aux Canadiens”, a déclaré le gouverneur du Michigan, James Henderson, dans une lettre conjointe avec d’autres gouverneurs d’États frontaliers. “Le secteur manufacturier de notre État dépend des composants et des matériaux qui traversent la frontière plusieurs fois avant de devenir des produits finis.”

Les sondages d’opinion publique suggèrent que les Canadiens sont de plus en plus anxieux quant à l’orientation des négociations. Une récente enquête Ipsos a révélé que 68% des répondants estiment que le gouvernement devrait tenir bon sur la protection des industries clés, même si cela signifie risquer une douleur économique temporaire à travers des tarifs.

Le premier ministre Justin Trudeau a tenté de rassurer les citoyens tout en maintenant un ton diplomatique. “Le Canada et les États-Unis partagent la relation économique la plus réussie au monde”, a-t-il déclaré lors d’un discours à Ottawa la semaine dernière. “Nous restons confiants que la raison prévaudra, mais nous sommes préparés à tous les scénarios.”

Les historiens économiques notent que la situation actuelle présente des similitudes troublantes avec les périodes précédentes de tension commerciale, bien qu’avec des conséquences potentiellement plus graves étant donné la profondeur de l’intégration économique entre les deux pays. Le dollar canadien s’est déjà affaibli de près de 4% par rapport au dollar américain depuis le début des négociations, reflétant les préoccupations du marché.

Alors que les pourparlers reprennent la semaine prochaine à Toronto, la question fondamentale demeure : le Canada peut-il protéger sa souveraineté économique tout en maintenant la relation commerciale qui forme l’épine dorsale de sa prospérité? La réponse façonnera les relations économiques nord-américaines pour les décennies à venir.

Pour plus d’informations sur cette histoire en développement, visitez nos sections Nouvelles du Canada et Affaires CO24.

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