Négociations du Travail à Postes Canada 2025 : Ottawa Presse le Syndicat de Reprendre les Discussions

Olivia Carter
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Alors que l’horloge tourne vers une potentielle perturbation postale nationale, le ministre fédéral du Travail, Seamus O’Regan, a pris l’initiative inhabituelle d’exhorter publiquement les travailleurs de Postes Canada à revenir à la table des négociations, décrivant l’impasse actuelle comme “profondément préoccupante pour tous les Canadiens.”

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP), représentant plus de 55 000 employés, a quitté les négociations la semaine dernière après avoir rejeté la dernière offre de la direction, qui comprenait une augmentation salariale de 7,5 % sur quatre ans, mais ne répondait pas aux préoccupations clés concernant la sécurité au travail et le controversé système de retraite à deux vitesses mis en place en 2018.

“Bien que nous respections le processus de négociation collective, les implications économiques d’une perturbation postale seraient graves, particulièrement pour les petites entreprises et les communautés rurales,” a déclaré O’Regan aux journalistes devant le Parlement hier. “Les deux parties doivent reconnaître ce qui est en jeu.”

Des documents internes obtenus par CO24 révèlent que la Société canadienne des postes a déjà commencé à mettre en œuvre des mesures d’urgence, notamment la réaffectation temporaire du personnel de direction dans les centres de tri à Toronto, Montréal et Vancouver. Cela suggère que la société d’État anticipe un arrêt de travail potentiel d’ici la mi-juin si les pourparlers ne reprennent pas.

La présidente du STTP, Jan Simpson, a défendu la position du syndicat, soulignant les volumes record de livraison de colis pendant la pandémie, qui ont augmenté de 21 % d’une année à l’autre, alors que les niveaux de personnel sont restés stagnants. “Le corps de nos membres s’épuise à cause de la charge de travail,” a affirmé Simpson lors d’une conférence de presse mardi. “Nous constatons une augmentation de 32 % des blessures dues aux mouvements répétitifs depuis 2019. Il ne s’agit pas seulement de rémunération, mais de dignité et de sécurité au travail.”

Le moment de ce conflit de travail coïncide avec l’examen complet du mandat de Postes Canada par le gouvernement fédéral, un processus qui pourrait déterminer la viabilité future du service de livraison à domicile dans les zones urbaines – une question controversée qui divise les partis politiques depuis 2015.

Les analystes économiques avertissent qu’un arrêt de travail prolongé pourrait avoir des effets en cascade au-delà de la livraison du courrier. “Les entreprises de commerce électronique qui dépendent de Postes Canada pour leurs expéditions seraient particulièrement vulnérables,” note Marika Nakamura, économiste principale à la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante. “De nombreux petits détaillants n’ont pas les ressources nécessaires pour passer rapidement à d’autres arrangements d’expédition, contrairement à leurs concurrents plus importants.”

Pour les communautés du Nord canadien, où les services de messagerie privés sont limités ou inexistants, une perturbation postale représente plus qu’un simple inconvénient. “Dans des endroits comme le Nunavut et les régions éloignées des territoires, Postes Canada est une infrastructure essentielle,” explique Thomas Akulukjuk, défenseur des droits des Inuits. “Tout, des médicaments sur ordonnance aux fournitures essentielles, passe par le système postal.”

Le gouvernement fédéral a jusqu’à présent résisté aux appels des groupes d’affaires pour intervenir avec une législation de retour au travail, un outil utilisé lors de précédents conflits postaux. Cependant, des sources au sein du Bureau du Premier ministre, s’exprimant sous couvert d’anonymat, indiquent que des plans d’urgence pour une législation d’exception sont en préparation si les négociations restent au point mort au-delà du 15 juin.

Alors que les deux parties campent sur leurs positions, une question fondamentale émerge : à l’ère de la communication numérique et de la concurrence des services de messagerie privés, quelle valeur les Canadiens accordent-ils à un service postal universel fiable, et quel prix sommes-nous prêts à payer pour le maintenir?

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