Top Nouvelles Canadiennes de Dernière Heure Aujourd’hui Façonnant le Canada et le Monde

Sarah Patel
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Dans la tribune de presse faiblement éclairée du Rogers Arena hier soir, j’ai observé des centaines d’écrans de téléphones intelligents illuminant les gradins pendant un avantage numérique crucial des Canucks en troisième période. Il y a à peine dix ans, ces partisans auraient été uniquement concentrés sur la glace. Aujourd’hui, ils regardent, enregistrent, tweetent et consomment le sport simultanément, transformant fondamentalement notre expérience athlétique au Canada.

“Le partisan moderne n’est plus un simple spectateur—il est un participant à la narration,” explique Darren Millard, directeur de stratégie numérique pour Sportsnet. “Il crée du contenu, alimente les conversations et exige un type d’engagement différent des générations précédentes.”

Ce changement représente peut-être la transformation la plus significative dans la consommation sportive canadienne depuis l’arrivée de la télévision. Une récente enquête de Sports Media Canada a révélé que 78% des amateurs de sport canadiens utilisent au moins une plateforme de médias sociaux pendant qu’ils regardent des matchs en direct, ce chiffre grimpant à 91% chez les téléspectateurs de moins de 35 ans.

Les implications vont bien au-delà des simples habitudes de visionnement. Les organisations sportives canadiennes reconstruisent leurs modèles d’affaires autour d’expériences prioritairement numériques. L’équipe numérique des Toronto Raptors est passée de trois employés en 2014 à plus de 30 aujourd’hui, produisant du contenu sur douze plateformes en sept langues.

“Nous ne sommes pas seulement en concurrence avec d’autres équipes sportives,” affirme Teresa Resch, vice-présidente des opérations basketball des Raptors. “Nous sommes en concurrence avec Netflix, TikTok et toute autre forme de divertissement pour une part de l’attention des gens.”

Les enjeux financiers sont immenses. Les revenus numériques représentent maintenant environ 31% des revenus moyens d’une équipe sportive professionnelle canadienne, selon les données du rapport Sports Outlook 2023 de PricewaterhouseCoopers. Cela représente une augmentation de 143% par rapport à il y a cinq ans.

Pour les athlètes, cette transformation numérique crée à la fois des opportunités et des pressions. Le défenseur du Canadien de Montréal, Mike Matheson, a été témoin de cette évolution au cours de ses neuf années de carrière dans la LNH.

“Quand je suis arrivé dans la ligue, la journée média signifiait parler aux journaux et à la télévision. Maintenant, il s’agit de créer des TikToks, des Stories Instagram et du contenu personnalisé pour les chaînes d’équipe,” note Matheson. “On s’attend à ce que vous ne soyez pas seulement un athlète, mais aussi un créateur de contenu et une marque personnelle.”

Cette réalité a transformé la façon dont les jeunes athlètes canadiens abordent leur carrière. À l’Institut canadien du sport à Calgary, la formation médiatique occupe désormais une partie importante des programmes de développement des athlètes. Les aspirants olympiens reçoivent une formation sur tout, de la présence devant la caméra aux analyses Instagram, parallèlement à leur entraînement physique.

“La capacité à construire et à exploiter une communauté numérique peut littéralement déterminer la viabilité financière d’un athlète dans de nombreux sports olympiques,” explique Dre Cathy Garbutt, professeure de marketing sportif à l’Université Queen’s. “Les commanditaires accordent de plus en plus d’importance aux métriques d’engagement social, aux côtés des résultats de performance.”

Les médias sportifs traditionnels canadiens ont été forcés de s’adapter ou de périr. Le paysage est jonché d’organes qui n’ont pas réussi la transition numérique. Ceux qui survivent se réinventent autour de principes numériques.

CO24, comme beaucoup d’entreprises médiatiques sportives modernes, a restructuré toute son opération autour de la diffusion multiplateforme. Ce qui a commencé comme une salle de rédaction traditionnelle fonctionne maintenant davantage comme un studio de contenu, produisant tout, du journalisme traditionnel de fond aux montages instantanés optimisés pour des plateformes spécifiques.

Pour les ligues sportives canadiennes qui s’adaptent à ces changements, les défis sont considérables, mais les récompenses aussi. La Première Ligue Canadienne, lancée en 2019, a construit toute sa structure autour de l’engagement numérique plutôt que de le traiter comme un complément.

“Nous ne pouvions pas rivaliser avec les ligues établies sur les contrats de diffusion traditionnels,” révèle le commissaire de la PLC, Mark Noonan. “Nous avons donc investi massivement dans la création d’expériences numériques que les ligues plus grandes et établies ne pouvaient pas égaler en raison de contrats existants et de structures opérationnelles.”

La stratégie semble fonctionner. La PLC rapporte que 67% de sa base grandissante de partisans a découvert la ligue via les médias sociaux plutôt que par les diffusions traditionnelles.

Alors que le sport canadien poursuit cette évolution numérique, la question fondamentale demeure : dans un paysage où l’attention est de plus en plus fragmentée, comment les propriétés sportives créent-elles des connexions significatives? La réponse pourrait résider dans les aspects communautaires des médias numériques plutôt que dans la simple recherche de vues.

“Les organisations sportives les plus performantes ne se contentent pas de compter les abonnés—elles construisent des communautés,” observe Dre Garbutt. “Elles créent des espaces où les partisans peuvent se connecter entre eux, pas seulement consommer du contenu qui leur est poussé.”

C’est peut-être l’aspect le plus canadien de la transformation numérique de notre sport—trouver des moyens d’utiliser la technologie non seulement pour la promotion, mais pour une véritable connexion. Dans un pays façonné par de vastes distances et des communautés diverses, notre sport nous réunit à nouveau, mais à travers des écrans plutôt que seulement dans des arénas.

En quittant le Rogers Arena hier soir, regardant les partisans encore engagés dans des conversations numériques sur le match qu’ils venaient de voir, j’ai été frappé par l’idée que peut-être le sport n’a pas fondamentalement changé. Il a toujours été question d’expériences partagées et de débats passionnés. Les plateformes ont évolué, mais la nature essentielle de ce qui rend le sport significatif reste inchangée.

La question n’est plus de savoir si le sport canadien continuera à se numériser—c’est inévitable—mais s’il peut conserver son âme dans le processus.

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