NUPGE Demande un Soutien à la Crise de Santé Mentale au Canada 2025

Olivia Carter
6 Min Read
Disclosure: This website may contain affiliate links, which means I may earn a commission if you click on the link and make a purchase. I only recommend products or services that I personally use and believe will add value to my readers. Your support is appreciated!

Face à une crise nationale croissante, le Syndicat National des Employés Publics et Généraux (SNPG) a lancé un puissant appel à l’action en prévision de la Journée mondiale de la santé mentale 2025, exigeant des réformes urgentes et complètes des systèmes de soutien en santé mentale du Canada. La campagne de l’organisation révèle des tendances inquiétantes qui se sont intensifiées depuis l’ère post-pandémique, l’accès aux soins en temps opportun demeurant dangereusement hors de portée pour des millions de Canadiens.

“Ce que nous observons n’est pas simplement un défi de santé publique—c’est une urgence sociétale qui nécessite une intervention immédiate,” a déclaré Bert Blundon, président du SNPG, lors de la conférence de presse d’hier à Ottawa. “Quand près de 40% des Canadiens signalent une détérioration de leur santé mentale mais qu’un sur quatre seulement peut accéder à des soins appropriés, nous manquons à notre obligation fondamentale de protéger le bien-être des citoyens.”

La crise touche de manière disproportionnée les populations vulnérables, les communautés autochtones étant confrontées à des défis de santé mentale à des taux jusqu’à trois fois supérieurs à la moyenne nationale. Particulièrement préoccupante est la situation des jeunes Canadiens, où le suicide reste la deuxième cause de décès chez les 15-24 ans, selon les statistiques de Canada News publiées plus tôt ce mois-ci.

La proposition globale du SNPG préconise une approche à trois niveaux: des augmentations substantielles du financement public de la santé mentale, l’intégration des services de santé mentale dans les réseaux de soins de santé primaires, et des programmes de formation spécialisée pour les travailleurs de première ligne. Le syndicat estime que la mise en œuvre de ces mesures nécessiterait environ 5,3 milliards de dollars d’investissement fédéral sur cinq ans—un chiffre qui, selon eux, ne représente pas simplement une dépense mais un investissement essentiel dans le capital humain du Canada.

“Le coût économique de la maladie mentale pour notre société dépasse les 50 milliards de dollars annuellement en perte de productivité, dépenses de santé et demandes de services sociaux,” a expliqué Dr. Catherine Reynolds, analyste des politiques de santé mentale au Centre d’Études des Politiques de Santé. “D’un point de vue purement économique, aborder la santé mentale de façon proactive représente l’une des opportunités de retour sur investissement les plus significatives à la disposition du gouvernement.”

La réponse du gouvernement fédéral a été prudemment favorable mais sans engagement ferme. La ministre de la Santé Patricia Hajdu a reconnu la crise lors de récentes discussions parlementaires mais s’est abstenue de promettre les niveaux de financement que le SNPG juge nécessaires. Cette impasse souligne les tensions persistantes entre la juridiction provinciale des soins de santé et les responsabilités de financement fédérales qui ont constamment compliqué les réformes des soins de santé.

Les réponses provinciales varient considérablement à travers le Canada, créant un système disparate où l’accès aux soins dépend fortement de la géographie. La Colombie-Britannique s’est imposée comme un modèle potentiel de réforme, s’étant engagée à doubler les dépenses en santé mentale d’ici 2027 et à établir des réseaux de soins intégrés dans les communautés urbaines et rurales.

“Ce qui est particulièrement troublant, c’est la façon dont la crise de santé mentale s’entrecroise avec d’autres défis sociétaux,” note Dr. James Chen de l’Association canadienne pour la santé mentale. “L’insécurité du logement, l’inégalité économique et l’épidémie d’opioïdes créent une tempête parfaite qui submerge les systèmes de soutien existants. Nous avons besoin de solutions holistiques qui abordent ces problèmes interconnectés.”

La communauté internationale a pris note. L’Organisation mondiale de la Santé a récemment mis en évidence les défis de santé mentale du Canada dans son évaluation mondiale, plaçant le Canada derrière plusieurs pays pairs dans les mesures d’accessibilité malgré des dépenses par habitant en soins de santé supérieures à la moyenne de l’OCDE.

À l’approche de la Journée mondiale de la santé mentale, le SNPG mobilise le soutien public par des campagnes de sensibilisation et des efforts de plaidoyer coordonnés dans toutes les provinces. La direction du syndicat souligne que des soins de santé mentale efficaces ne sont pas simplement une nécessité médicale mais un droit humain fondamental qui nécessite une protection immédiate.

La question qui se pose maintenant aux Canadiens transcende la politique et les détails politiques: dans une nation qui se targue de compassion et de responsabilité sociale, combien de temps pouvons-nous tolérer un système qui laisse ceux qui souffrent de maladie mentale sans le soutien dont ils ont désespérément besoin?

TAGGED:
Partager cet article
Laisser un commentaire

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *