Dans un développement dramatique qui a secoué la communauté policière de Toronto, un agent chevronné a démissionné quelques jours seulement avant une audience disciplinaire prévue concernant des allégations de violence conjugale. L’agent, qui avait précédemment reçu ce que les documents du tribunal décrivaient comme une “dernière chance” de conserver son poste au sein des forces de l’ordre, a préféré quitter le service plutôt que de faire face à un possible licenciement.
La démission marque l’aboutissement d’une troublante série d’événements qui a commencé lorsque l’agent, membre depuis 15 ans du Service de police de Toronto, a été accusé d’agression et de proférer des menaces suite à un incident impliquant sa partenaire domestique en 2021. Selon les documents déposés auprès du tribunal disciplinaire de la police de Toronto, l’agent avait violé les conditions de son précédent accord disciplinaire qui lui interdisait explicitement de commettre toute nouvelle inconduite.
“Quand les agents trahissent la confiance du public, particulièrement dans des cas impliquant de la violence conjugale, cela mine les fondements mêmes du maintien de l’ordre,” a déclaré Wendy Gillis, une experte en responsabilité policière interrogée par CO24. “La démission avant une audience laisse souvent de nombreuses questions sans réponse tant pour les présumées victimes que pour la communauté en général.”
Le départ de l’agent représente ce que de nombreux défenseurs de la surveillance policière décrivent comme un modèle préoccupant où les agents confrontés à de graves allégations d’inconduite démissionnent avant que les procédures disciplinaires formelles ne puissent se conclure. Cela arrête effectivement le processus disciplinaire, car la Loi sur les services policiers perd sa juridiction une fois qu’un agent n’est plus employé par les forces de l’ordre.
Les dossiers judiciaires révèlent que, bien que les accusations criminelles aient finalement été retirées dans le système de justice pénale, l’Unité des normes professionnelles du service de police a poursuivi son enquête, menant ultimement à l’audience d’inconduite prévue. L’incident avait été classé comme “conduite discréditante” selon la Loi sur les services policiers.
Les représentants de l’Association des policiers de Toronto ont refusé de commenter spécifiquement ce cas, mais ont noté dans une déclaration que “tous les membres méritent une procédure régulière selon les procédures établies.” Pendant ce temps, les défenseurs de la lutte contre la violence ont exprimé leur frustration que la démission signifie qu’une audience publique avec divulgation complète des allégations n’aura pas lieu.
Le Service de police de Toronto a fait l’objet d’un examen croissant ces dernières années concernant sa gestion des allégations de violence conjugale dans ses rangs. Une révision interne de 2020 a recommandé des processus de dépistage améliorés et une supervision plus rigoureuse pour les agents précédemment sanctionnés pour des problèmes de conduite personnelle.
Le chef Myron Demkiw s’est précédemment engagé à renforcer les mesures de responsabilisation au sein des forces, déclarant à la Commission des services policiers l’année dernière que “maintenir la confiance du public exige que nous nous tenions aux normes les plus élevées de conduite, tant professionnellement que personnellement.”
Pour la présumée victime, dont l’identité est protégée par des dispositions de confidentialité, la démission de l’agent peut apporter un sentiment de clôture, mais soulève des questions sur la responsabilité au sein des institutions policières. Les groupes de défense des victimes ont appelé à des ré