L’opinion des Canadiens sur les États-Unis en tant qu’allié ou ennemi révélée dans un nouveau sondage

Olivia Carter
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Dans un surprenant changement de sentiment national, les Canadiens se trouvent de plus en plus partagés quant à leur relation avec leur puissant voisin du sud. Une nouvelle enquête exhaustive publiée hier par l’Institut canadien des affaires internationales révèle que près de 35% des Canadiens considèrent maintenant les États-Unis comme une “menace potentielle” plutôt qu’un allié inébranlable—une augmentation spectaculaire par rapport aux 12% d’il y a cinq ans.

“Ce que nous observons est sans précédent dans les relations canado-américaines modernes,” explique Dre Elaine Thornton, chercheuse principale de l’étude. “La notion traditionnelle d’une amitié transfrontalière inébranlable semble céder la place à quelque chose de plus complexe et nuancé, particulièrement chez les jeunes Canadiens.”

Le sondage, qui a interrogé plus de 3 500 Canadiens dans toutes les provinces et territoires, a révélé des divisions régionales et générationnelles marquées dans les attitudes envers l’influence américaine. Les répondants du Québec et de la Colombie-Britannique ont exprimé le plus grand scepticisme, près de 48% indiquant qu’ils considèrent le pouvoir économique et culturel américain comme potentiellement nuisible à la souveraineté canadienne. Pendant ce temps, les résidents de l’Alberta et de la Saskatchewan ont maintenu la perspective la plus positive, 67% considérant les États-Unis comme un “allié crucial”.

Cette perspective changeante semble directement liée aux récentes décisions politiques américaines qui ont affecté les intérêts économiques canadiens. Les tarifs sur le bois d’œuvre, l’acier et l’aluminium canadiens ont laissé des impressions durables, 61% des répondants citant les différends commerciaux comme leur principale préoccupation concernant la relation.

“Les données suggèrent que les Canadiens développent une vision plus transactionnelle des relations internationales,” note l’analyste politique Marie Leblanc. “Ils se demandent ce que le Canada gagne réellement de ses liens étroits avec les États-Unis, surtout lorsque la politique intérieure américaine semble de plus en plus volatile.”

Particulièrement révélatrice est la fracture générationnelle mise en lumière par l’étude. Parmi les Canadiens de moins de 35 ans, un impressionnant 52% ont exprimé des inquiétudes concernant l’influence américaine sur la politique canadienne, contre seulement 29% des plus de 55 ans. La politique climatique est apparue comme un autre point important de désaccord, 57% des répondants exprimant leur déception face à l’approche incohérente de l’Amérique envers les engagements environnementaux.

La coopération en matière de défense reste le pilier le plus solide de la relation, 73% des Canadiens reconnaissant l’importance des alliances militaires via l’OTAN et le NORAD. Cependant, même ce domaine traditionnellement solide montre des signes d’érosion, avec des questions croissantes sur les obligations du Canada en matière de dépenses de défense et d’autonomie stratégique.

L’enquête a également exploré les attitudes envers d’autres puissances internationales. Bien que le scepticisme envers les États-Unis ait augmenté, les Canadiens ont exprimé une méfiance encore plus grande envers la Chine (68%) et la Russie (79%). L’Union européenne a recueilli la réponse la plus positive, 81% la considérant comme un partenaire fiable pour le Canada.

“Ces résultats n’indiquent pas nécessairement une rupture irréparable,” explique l’expert en relations internationales Dr James Harrington. “Ils suggèrent plutôt que les Canadiens réévaluent ce que signifie avoir une relation équilibrée avec une superpuissance mondiale dont les intérêts ne s’alignent pas toujours avec les nôtres.”

Des responsables des deux pays ont reconnu ces changements d’attitudes tout en soulignant les profondes connexions historiques et culturelles qui lient les nations. La ministre des Affaires étrangères Catherine McLeod a récemment souligné que “les démocraties saines nécessitent des conversations continues sur leurs relations internationales” tout en réaffirmant l’engagement du Canada à travailler avec les États-Unis sur des défis communs.

Alors que la politique mondiale continue d’évoluer de façon de plus en plus imprévisible, la question demeure: la relation Canada-États-Unis peut-elle s’adapter à ces perspectives changeantes, ou assistons-nous au début d’un réalignement fondamental dans la géopolitique nord-américaine?

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