Ouverture de l’école à charte autochtone de l’Alberta à Drayton Valley

Olivia Carter
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Dans un développement novateur pour l’éducation autochtone en Alberta, le Collège culturel de Maskwacis s’apprête à ouvrir la première école à charte dirigée par des Autochtones de la province ce septembre à Drayton Valley. Cette institution éducative innovante représente une étape importante dans l’effort continu pour offrir des environnements d’apprentissage culturellement adaptés aux élèves autochtones tout en accueillant des apprenants de tous horizons.

“Il s’agit de créer un espace pour les façons autochtones de connaître et d’être,” explique Dr. Shauna Bruno, présidente du Collège culturel de Maskwacis, qui a joué un rôle déterminant dans le développement de l’école. “Notre objectif est de fournir une éducation ancrée dans les systèmes de connaissances autochtones tout en respectant et dépassant les normes du programme provincial.”

La nouvelle école à charte, située à environ 130 kilomètres au sud-ouest d’Edmonton, accueillera initialement des élèves de la maternelle à la 9e année, avec des plans d’expansion éventuelle jusqu’à la 12e année. Ce qui distingue cette institution est sa structure de gouvernance—l’école fonctionnera sous la direction du Collège culturel de Maskwacis, qui dessert les quatre Premières Nations de Maskwacis depuis 1974.

Le paysage éducatif de l’Alberta a connu des changements significatifs depuis que la première ministre Danielle Smith et son gouvernement UCP ont adopté la Loi modificative sur l’éducation en 2023, qui a supprimé le plafond sur les écoles à charte et simplifié leur processus d’approbation. Ce changement législatif a facilité l’émergence d’institutions éducatives spécialisées, y compris cette école à charte pionnière dirigée par des Autochtones.

Le programme intégrera les perspectives, les langues et les pratiques culturelles autochtones dans toutes les matières tout en adhérant aux normes éducatives provinciales de l’Alberta. Cette double approche vise à former des diplômés fortement connectés à leur patrimoine culturel tout en étant pleinement préparés pour l’éducation postsecondaire et les parcours professionnels.

“Nous avons conçu cette école pour combler les lacunes historiques dans l’éducation autochtone,” note Teresa Wildcat, conceptrice de programmes au collège. “Les élèves apprendront les mathématiques à travers la compréhension spatiale autochtone, les sciences à travers les connaissances écologiques traditionnelles, et les arts du langage qui incorporent les traditions de narration orale.”

Selon les statistiques des médias canadiens, les élèves autochtones en Alberta ont historiquement fait face à d’importants défis éducatifs, avec des taux de diplomation environ 20 points de pourcentage inférieurs à la moyenne provinciale. Cette initiative aborde directement ces disparités en créant des environnements d’apprentissage qui honorent les identités autochtones tout en fournissant une préparation académique rigoureuse.

L’école a déjà suscité un intérêt considérable, avec des demandes d’inscription dépassant les projections initiales. Bien qu’elle priorise les élèves autochtones, l’institution accueille tous les apprenants intéressés par une éducation fondée sur les pédagogies et les visions du monde autochtones.

“Ce n’est pas juste une autre école—c’est une démonstration de souveraineté éducative,” affirme l’Aîné Roy Louis, qui a fourni des conseils culturels tout au long du processus de développement. “Nos ancêtres ont toujours enseigné par la connexion à la terre, à la langue et à la communauté. Maintenant, nous intégrons ces méthodes d’enseignement dans un cadre éducatif moderne.”

L’école à charte a reçu des financements provenant à la fois des allocations éducatives provinciales et du soutien des quatre Premières Nations de Maskwacis: la Nation crie de Samson, la Nation crie d’Ermineskin, la Tribu de Louis Bull et la Première Nation de Montana. Ce modèle de financement collaboratif assure la durabilité de l’école tout en maintenant son indépendance.

Alors que les provinces à travers le Canada cherchent à mettre en œuvre les recommandations de la Commission de vérité et réconciliation concernant l’éducation autochtone, cette école à charte fournit un modèle potentiel pour les institutions éducatives dirigées par des Autochtones ailleurs. Les experts en éducation de partout au Canada observent ce développement avec intérêt, notant son potentiel d’influence sur les futures initiatives d’éducation autochtone à l’échelle nationale.

À l’approche de septembre, l’administration de l’école finalise le recrutement du personnel, avec un engagement à embaucher des éducateurs possédant à la fois des qualifications professionnelles et une compétence culturelle. Le campus lui-même incorpore des éléments architecturaux qui reflètent les principes de conception autochtones, créant des espaces physiques qui renforcent le fondement culturel de l’expérience éducative.

Alors que cette institution novatrice s’apprête à ouvrir ses portes, une question cruciale émerge: ce modèle d’école à charte dirigée par des Autochtones pourrait-il représenter l’avenir d’une réconciliation significative dans l’éducation canadienne, où les communautés autochtones façonnent directement les expériences éducatives plutôt que de simplement voir leurs perspectives incluses dans les systèmes existants?

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