Pénurie d’enseignants en Ontario 2025 : la province élargit les programmes pour combler les lacunes en classe

Olivia Carter
5 Min Read
Disclosure: This website may contain affiliate links, which means I may earn a commission if you click on the link and make a purchase. I only recommend products or services that I personally use and believe will add value to my readers. Your support is appreciated!

Les couloirs des écoles ontariennes pourraient bientôt résonner de pas plus assurés alors que la province dévoile un plan ambitieux pour combattre sa crise croissante de pénurie d’enseignants. Jeudi, le ministre de l’Éducation Stephen Lecce a annoncé l’ajout de 2 600 nouvelles places pour les candidats aux programmes de formation en enseignement dans les universités ontariennes, marquant l’expansion la plus importante de la formation des enseignants depuis plus d’une décennie.

“Nous sommes témoins d’un parfait mélange de changements démographiques et d’effets post-pandémiques,” a déclaré Lecce lors de la conférence de presse à l’Université York. “Nos salles de classe ont besoin d’éducateurs qualifiés maintenant, et cet investissement garantit que nous bâtissons un effectif enseignant à la hauteur de ce que méritent les élèves ontariens.”

L’expansion représente une augmentation de 40 pour cent des places disponibles dans les programmes de formation en enseignement à l’échelle provinciale. Les universités commenceront à accepter des candidats supplémentaires dès septembre prochain, et la première cohorte élargie de diplômés devrait entrer dans les salles de classe d’ici 2027.

Cette initiative arrive à un moment critique pour le système d’éducation de l’Ontario, qui a lutté contre une pénurie d’enseignants devenue flagrante pendant la reprise post-pandémique. Les conseils scolaires de toute la province ont signalé des difficultés à pourvoir les postes, particulièrement dans les domaines spécialisés comme l’immersion française, les mathématiques et l’éducation spécialisée.

Selon les données de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario, les candidatures pour les postes d’enseignement dans les matières clés ont diminué de près de 25 pour cent au cours des cinq dernières années, tandis que les inscriptions d’élèves continuent d’augmenter. Cette pénurie a forcé certaines écoles à fusionner des classes ou à s’appuyer fortement sur des instructeurs non qualifiés en situation d’urgence.

Dre Marisa Torres, doyenne de l’Éducation à l’Université Lakehead, accueille favorablement cette annonce mais prévient que des mesures supplémentaires sont nécessaires. “L’expansion des places est vitale, mais nous devons également aborder les problèmes de rétention. Près de 30 pour cent des nouveaux enseignants quittent la profession au cours de leurs cinq premières années en raison de préoccupations liées à la charge de travail et au manque de soutien.”

L’initiative de 43 millions de dollars donnera la priorité aux domaines en pénurie critique, avec environ 40 pour cent des nouvelles places dédiées aux programmes d’éducation en français, en mathématiques, en technologie et en éducation autochtone. L’enveloppe de financement comprend 12 millions de dollars spécifiquement pour les programmes universitaires du Nord et des régions rurales afin de remédier aux disparités régionales.

Les fédérations d’enseignants ont exprimé un optimisme prudent face à cette annonce. Karen Thompson, présidente de la Fédération des enseignantes et des enseignants des écoles secondaires de l’Ontario, a noté : “Cette expansion reconnaît la gravité de la pénurie, mais doit être associée à des améliorations des conditions de travail et de la rémunération pour faire de l’enseignement une option de carrière attrayante à long terme.”

La province introduit également un parcours simplifié pour les enseignants formés à l’étranger afin qu’ils puissent recevoir une certification ontarienne, ce qui pourrait permettre à des centaines d’éducateurs qualifiés d’intégrer le système plus rapidement. Cette composante a reçu le soutien des défenseurs de l’immigration qui critiquent depuis longtemps les obstacles auxquels font face les professionnels formés à l’étranger.

Des parents comme Anita Sharma, mère de trois enfants à Toronto, ressentent un soulagement mêlé d’impatience. “La classe de quatrième année de mon fils a eu quatre enseignants différents l’année dernière en raison de problèmes de personnel. C’est bien qu’ils règlent ce problème, mais ma plus jeune sera au secondaire avant que ces nouveaux enseignants n’obtiennent leur diplôme.”

Les experts en politique éducative suggèrent que, bien que l’expansion représente un pas important en avant, la pénurie d’enseignants reflète des problèmes plus larges dans les systèmes d’éducation canadiens qui nécessitent des solutions globales. La province a indiqué que des annonces supplémentaires concernant des initiatives de rétention des enseignants suivront dans les mois à venir.

Alors que les salles de classe ontariennes continuent de se remplir d’élèves aux origines de plus en plus diverses et aux besoins d’apprentissage complexes, la question fondamentale demeure : cette expansion pourra-t-elle combler le fossé assez rapidement, ou les élèves continueront-ils à subir les conséquences éducatives du manque d’enseignants pendant encore des années?

Partager cet article
Laisser un commentaire

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *