Dans un geste audacieux qui illustre sa philosophie de gouvernance, Mark Carney a dévoilé des plans pour un cabinet fédéral simplifié qui transformerait le fonctionnement de l’exécutif canadien. L’ancien gouverneur de la Banque du Canada a l’intention d’établir un “cabinet restreint et ciblé” composé de moins de 30 ministres, complété par jusqu’à 10 secrétaires d’État—une structure qui n’a pas été vue dans la politique canadienne depuis des décennies.
Selon des sources proches de la planification de transition de Carney, cette réduction délibérée représente plus qu’un simple remaniement administratif. Elle reflète un changement fondamental vers ce que Carney considère comme un modèle gouvernemental plus efficace et réactif, rompant avec les cabinets élargis qui sont devenus la norme à Ottawa.
“Il ne s’agit pas simplement d’avoir moins de personnes autour de la table,” a expliqué un stratège libéral principal qui a demandé l’anonymat pour discuter des affaires internes. “Il s’agit de créer des lignes de responsabilité plus claires et de s’assurer que les ministères peuvent exécuter efficacement les dossiers prioritaires sans s’enliser dans les chevauchements bureaucratiques.”
La structure proposée marquerait une rupture significative avec l’approche actuelle du Premier ministre Justin Trudeau, qui compte 38 ministres. La vision de Carney s’inspire des gouvernements canadiens passés et des modèles internationaux contemporains où des exécutifs allégés ont démontré une plus grande cohésion politique et une vitesse d’exécution accrue.
Plus remarquable encore est la résurrection par Carney du poste de secrétaire d’État—des adjoints ministériels qui géreraient des portefeuilles spécifiques sous la direction de ministres de plein exercice. Cette structure, qui a été importante pour la dernière fois sous le gouvernement progressiste-conservateur de Brian Mulroney, vise à développer les talents politiques tout en maintenant la discipline du cabinet.
“Les secrétaires d’État permettent une concentration spécialisée sans diluer les discussions du cabinet,” a noté Dr. Lori Turnbull, directrice de l’École d’administration publique de l’Université Dalhousie. “Ils peuvent piloter des initiatives ciblées tandis que les ministres seniors maintiennent une supervision stratégique sur des domaines politiques plus larges.”
Le plan s’aligne avec l’expérience de Carney en gestion économique, où les hiérarchies claires et les responsabilités définies sont valorisées. Des sources indiquent qu’il croit que la structure actuelle du cabinet est devenue trop lourde, avec des mandats qui se chevauchent ralentissant la prise de décision pendant les défis nationaux critiques.
Les critiques, cependant, se demandent si un cabinet plus petit peut représenter adéquatement les diverses régions et populations du Canada—une considération traditionnelle dans la formation du cabinet. Des stratèges conservateurs ont déjà suggéré que cette démarche pourrait signaler une attention réduite à certaines circonscriptions ou enjeux.
L’équipe de Carney réplique que l’efficacité sert finalement mieux tous les Canadiens que la représentation symbolique. “L’objectif est d’obtenir des résultats substantiels, pas de cocher des cases,” a déclaré un conseiller, ajoutant que les considérations de diversité resteraient importantes dans la structure gouvernementale globale.
Les observateurs politiques notent que l’expertise économique de Carney influence clairement son approche de gouvernance. “Il applique les principes d’efficacité des banques centrales au leadership politique,” a commenté l’analyste politique Emma Richardson. “La question est de savoir