Mark Carney dévoile le Plan Économique 2024 du Canada face à l’Alerte Mondiale

Olivia Carter
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Dans un moment décisif pour la politique économique canadienne, l’ancien gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, a lancé un avertissement sévère concernant l’imminente fracture économique mondiale tout en dévoilant un plan ambitieux pour renforcer la position économique du Canada. Lors d’une conférence politique très attendue à Ottawa hier, Carney a dressé un tableau sobre du réalignement économique international qui exige une réponse stratégique immédiate des décideurs politiques canadiens.

“Nous assistons au début de ce qui pourrait devenir la rupture économique la plus significative depuis des générations,” a déclaré Carney pendant son allocution. “L’ordre économique de l’après-Guerre froide se fragmente sous nos yeux, et le Canada doit se positionner stratégiquement ou risquer d’être pris dans le feu croisé.”

Le Cadre de résilience économique du Canada de Carney propose une approche à trois volets axée sur la souveraineté des chaînes d’approvisionnement, des investissements accrus dans la productivité et un développement ciblé des infrastructures. Le plan arrive à un moment critique, les données récentes de Statistique Canada montrant une croissance économique ne dépassant pas 1,1 % par an—nettement inférieure aux moyennes d’avant la pandémie.

La restructuration économique décrite par Carney découle de l’intensification des tensions géopolitiques entre les démocraties occidentales et les régimes autoritaires, particulièrement la Chine et la Russie. Ce réalignement s’est accéléré dramatiquement après l’invasion de l’Ukraine par la Russie et l’intensification des hostilités commerciales entre Washington et Pékin.

“Les pays s’organisent de plus en plus en blocs économiques basés sur des valeurs partagées et des intérêts sécuritaires plutôt que sur la pure efficacité du marché,” a expliqué Dre Élaine Thompson, économiste en chef à la Banque Royale du Canada. “Pour une économie ouverte de taille moyenne comme celle du Canada, cela présente à la fois des risques substantiels et des opportunités uniques.”

Le plan de Carney souligne l’importance critique de sécuriser les chaînes d’approvisionnement du Canada pour les biens essentiels et les ressources stratégiques. La proposition appelle à identifier les vulnérabilités clés dans des secteurs incluant les produits pharmaceutiques, les minéraux critiques et la fabrication avancée, avec des incitatifs ciblés pour la production nationale.

L’élément peut-être le plus ambitieux est l’appel de Carney à établir ce qu’il nomme des “Zones d’accélération de la productivité“—des zones économiques spécialisées avec des réglementations simplifiées, des incitatifs fiscaux ciblés et des installations de recherche concentrées, conçues pour stimuler considérablement l’innovation dans les secteurs stratégiques.

“Nous ne pouvons pas être compétitifs mondialement avec nos niveaux actuels de productivité,” a averti Carney. “Les travailleurs canadiens font plus d’heures que leurs homologues dans des nations comparables mais produisent moins de rendement économique. Cela doit changer si nous espérons maintenir notre niveau de vie.”

L’annonce a généré des réactions significatives à travers le paysage politique canadien. Le premier ministre Justin Trudeau a exprimé un soutien général à la vision de Carney mais s’est gardé d’approuver des éléments spécifiques. Le chef de l’opposition conservatrice Pierre Poilievre a critiqué le plan comme étant “insuffisant pour répondre à la crise fondamentale d’accessibilité financière à laquelle font face les Canadiens aujourd’hui.”

Les leaders d’entreprises ont largement accueilli favorablement ce cadre, la Chambre de commerce du Canada le qualifiant de “signal d’alarme nécessaire” et la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante saluant son accent sur la réduction des fardeaux réglementaires pour les petites et moyennes entreprises.

La réaction internationale a été plus nuancée. La secrétaire américaine au Commerce Gina Raimondo a reconnu l’alignement avec les objectifs américains de sécurité économique, tandis que les responsables chinois ont exprimé leur inquiétude concernant d’éventuelles “mesures de découplage” qui pourraient nuire aux relations commerciales bilatérales.

Les analystes économiques notent que la mise en œuvre d’un plan aussi complet nécessiterait une volonté politique soutenue à travers les cycles électoraux—ce qui s’est avéré difficile pour les stratégies économiques canadiennes précédentes.

“Le cadre est ambitieux et conceptuellement solide,” a remarqué l’économiste de l’Université de Toronto Patricia Delgado. “La vraie question est de savoir si le système politique canadien peut assurer la cohérence à long terme nécessaire pour que ces changements structurels s’enracinent.”

Alors que les tensions économiques mondiales continuent de monter et que les banques centrales du monde entier naviguent dans l’équilibre délicat entre contrôler l’inflation et éviter la récession, l’intervention de Carney représente un moment significatif dans le discours de politique économique canadienne.

Avec la dette nationale du Canada dépassant 1,2 billion de dollars et les défis démographiques imminents d’une population vieillissante, les enjeux ne pourraient guère être plus élevés. Alors que notre économie se trouve à cette croisée des chemins, les Canadiens doivent maintenant se demander: Sommes-nous prêts à embrasser les transformations fondamentales que propose Carney, ou continuerons-nous les ajustements graduels à un ordre économique mondial qui pourrait être en train de disparaître rapidement?

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