Plan de soutien à l’industrie canadienne du bois d’œuvre dévoilé

Olivia Carter
5 Min Read
Disclosure: This website may contain affiliate links, which means I may earn a commission if you click on the link and make a purchase. I only recommend products or services that I personally use and believe will add value to my readers. Your support is appreciated!

Dans une démarche décisive pour soutenir l’une des industries piliers du Canada, le Premier ministre Mark Carney a annoncé hier à Vancouver un ensemble complet de mesures d’aide pour le secteur du bois d’œuvre résineux. Cette annonce survient après des mois de tensions commerciales croissantes et de pressions économiques qui ont laissé de nombreux producteurs canadiens de bois d’œuvre en difficulté pour maintenir leurs activités dans un marché mondial de plus en plus compétitif.

“Aujourd’hui, nous prenons des mesures concrètes pour protéger les emplois canadiens et renforcer nos communautés forestières,” a déclaré Carney, s’adressant à un rassemblement de représentants de l’industrie et de dirigeants syndicaux. “Ce programme de soutien de 500 millions de dollars représente notre engagement à assurer que ce secteur vital puisse surmonter les défis actuels tout en se positionnant pour une croissance future.”

L’industrie du bois d’œuvre résineux, qui emploie plus de 200 000 Canadiens et contribue environ 25 milliards de dollars annuellement à notre économie, a fait face à d’importants vents contraires ces dernières années. Les droits de douane américains persistants, d’une moyenne de 17,9 % depuis 2017, ont érodé les marges bénéficiaires et menacé la viabilité des opérations dans plusieurs provinces. La Colombie-Britannique a été particulièrement touchée, avec plus d’une douzaine de fermetures de scieries au cours des trois dernières années.

Les nouvelles mesures annoncées comprennent 250 millions de dollars d’aide financière directe aux entreprises affectées, 150 millions de dollars pour des programmes de recyclage des travailleurs, et 100 millions de dollars destinés aux initiatives d’innovation technologique visant à améliorer l’efficacité et à explorer de nouvelles opportunités de marché au-delà des États-Unis.

La réaction de l’industrie a été prudemment optimiste. Susan Richardson, PDG de l’Association canadienne des fabricants de bois d’œuvre, a qualifié le programme de “première étape nécessaire” mais a souligné que “la stabilité à long terme dépendra finalement de la conclusion d’un accord commercial équitable avec nos partenaires américains.”

Les syndicats de l’industrie forestière ont exprimé des sentiments similaires. “Ces soutiens aideront à maintenir nos membres en emploi à court terme,” a noté James Wilson des Travailleurs unis de la foresterie. “Cependant, nous avons besoin de solutions durables qui répondent aux inégalités commerciales fondamentales qui ont affligé ce secteur depuis des décennies.”

L’annonce fait suite à des programmes de soutien similaires mis en œuvre par les gouvernements précédents, bien que les analystes notent que l’approche de Carney met davantage l’accent sur la modernisation et la diversification. Dre Elizabeth Chen, économiste à l’Université de la Colombie-Britannique spécialisée dans les industries des ressources, souligne que “l’accent mis sur l’innovation technologique représente un changement important de stratégie—reconnaissant que les producteurs canadiens de bois d’œuvre doivent évoluer pour rester compétitifs à l’échelle mondiale.”

Les dirigeants provinciaux ont accueilli favorablement l’initiative fédérale, le premier ministre de la Colombie-Britannique David Eby la décrivant comme “un soutien vital pour les communautés qui ont été dévastées par les fermetures de scieries.” François Legault du Québec a également salué le programme tout en exhortant les responsables fédéraux à continuer de faire pression pour une résolution permanente du différend commercial de longue date.

Les critiques, cependant, se demandent si les mesures vont assez loin. Les chefs de l’opposition ont suggéré que le programme offre simplement un soulagement temporaire sans aborder les défis systémiques auxquels l’industrie est confrontée. “Nous mettons des pansements sur un patient qui a besoin d’une chirurgie,” a remarqué James Morrison, critique de l’industrie du parti Conservateur.

Les groupes environnementaux ont également donné leur avis, plusieurs organisations appelant à ce que des exigences de durabilité soient attachées à l’aide financière. “Tout soutien au secteur forestier doit être conditionné à l’amélioration des pratiques de récolte et à la protection des habitats,” a déclaré Jennifer Adams du Réseau environnemental canadien.

Alors que les producteurs canadiens de bois d’œuvre résineux naviguent dans ces eaux turbulentes, la question demeure: ce programme de soutien peut-il réussir à combler le fossé jusqu’à ce qu’une solution commerciale plus permanente soit trouvée, ou ne faisons-nous que reporter un règlement de comptes inévitable pour une industrie prise entre des marchés changeants et des barrières commerciales persistantes?

Partager cet article
Laisser un commentaire

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *