Plan pour des suppressions d’emplois chez Imperial Oil en 2027 dévoilé

Sarah Patel
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Dans un virage dramatique qui a envoyé des ondes de choc à travers le secteur énergétique canadien cette semaine, Imperial Oil a annoncé son intention de réduire ses effectifs d’environ 20 % d’ici fin 2027. Le géant pétrolier basé à Calgary, détenu majoritairement par la major américaine ExxonMobil, a révélé que cette stratégie de restructuration touchera environ 900 postes dans l’ensemble de ses opérations canadiennes.

“Il s’agit de positionner Imperial pour un succès durable dans un paysage énergétique en évolution,” a déclaré Brad Corson, président-directeur général d’Imperial, lors d’une conférence téléphonique avec les investisseurs mardi. “Bien que ces décisions ne soient jamais prises à la légère, elles reflètent les réalités concurrentielles auxquelles nous sommes confrontés et notre engagement à maintenir l’excellence opérationnelle.”

Les compressions viseront principalement les postes administratifs et corporatifs, la société soulignant que les travailleurs de première ligne dans la production seront largement épargnés. Imperial, qui emploie actuellement environ 4 500 personnes à travers le Canada, prévoit de mettre en œuvre ces réductions progressivement par une combinaison d’attrition, de programmes de retraite anticipée et de licenciements directs.

Les analystes du secteur pointent vers plusieurs facteurs motivant la décision d’Imperial, notamment les initiatives de transformation numérique en cours, la volatilité du marché et la pression pour maintenir des rendements compétitifs pour les actionnaires. L’action de l’entreprise a réagi positivement à l’annonce, grimpant de 2,3 % en milieu de séance.

Pour le secteur pétrolier albertain, qui traverse déjà des années d’incertitude en matière d’emploi, cela représente un nouveau coup dur. Depuis 2014, l’industrie énergétique canadienne a perdu plus de 40 000 emplois, selon les données de Statistique Canada, l’automatisation technologique et les mesures d’efficacité réduisant constamment les besoins en main-d’œuvre.

“Le moment est particulièrement difficile compte tenu des pressions économiques plus larges auxquelles font face les ménages canadiens,” a noté Emma Richardson, économiste spécialiste de l’énergie à l’Université de Calgary. “Bien que ces entreprises doivent rester compétitives, il y a un véritable coût humain qui s’étend au-delà des pertes d’emplois immédiates.”

L’annonce d’Imperial fait suite à des plans similaires de réduction d’effectifs d’autres majors de l’énergie, y compris l’annonce de Suncor en 2023 visant à supprimer environ 1 500 postes. Cette tendance signale une restructuration fondamentale du paysage de l’emploi dans le secteur pétrolier et gazier canadien, alors que les entreprises s’orientent vers des opérations plus rationalisées.

Les syndicats représentant les travailleurs de l’énergie ont immédiatement exprimé leur inquiétude. “Ces entreprises continuent d’afficher des profits records tout en supprimant des emplois canadiens,” a déclaré Terry Whalen, représentant régional d’Unifor. “Nous exigeons qu’Imperial fournisse un soutien complet à la transition et reconsidère l’ampleur de ces compressions.”

Imperial a défendu sa stratégie comme étant essentielle à la durabilité à long terme, soulignant un investissement de 720 millions de dollars dans son installation de sables bitumineux de Kearl et son engagement envers des initiatives de réduction de carbone comme preuve de son investissement continu dans les opérations canadiennes.

Pour les communautés touchées, particulièrement en Alberta, les répercussions économiques s’étendent bien au-delà des pertes d’emplois directes. Chaque poste dans le secteur pétrolier soutient environ quatre emplois supplémentaires dans l’économie plus large, selon la recherche publiée le trimestre dernier par CO24 Business.

Alors que le Canada navigue dans l’équilibre complexe entre les objectifs de transition énergétique et le maintien de son économie de ressources, le plan de restructuration d’Imperial soulève des questions profondes sur l’avenir du travail dans un secteur traditionnellement stable qui fait face maintenant à des changements sans précédent.

Cette restructuration renforcera-t-elle finalement la position concurrentielle d’Imperial, ou signale-t-elle des défis plus profonds auxquels est confrontée l’industrie énergétique canadienne? La réponse se dévoilera au cours des prochaines années, alors que travailleurs et investisseurs observent attentivement.

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