Les plans d’expansion de l’oléoduc Trans Mountain envisagés par le PDG

Olivia Carter
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Dans une entrevue exclusive depuis son bureau de Calgary, la PDG de Trans Mountain, Dawn Farrell, a révélé des considérations ambitieuses pour une expansion supplémentaire de l’oléoduc, pouvant potentiellement doubler la capacité du projet d’expansion Trans Mountain récemment achevé. Cette annonce survient quelques mois seulement après la mise en service de ce controversé oléoduc de 34 milliards de dollars, marquant un tournant significatif dans le paysage des infrastructures énergétiques canadiennes.

“Nous examinons toutes les possibilités pour maximiser la valeur pour les contribuables canadiens,” a expliqué Farrell, tout en analysant attentivement les données opérationnelles affichées sur plusieurs écrans. “L’infrastructure que nous avons construite a un potentiel au-delà de sa capacité actuelle, et ce serait négligent de ne pas explorer ces opportunités.”

L’expansion récemment achevée, qui a fait face à des années d’obstacles réglementaires, d’opposition autochtone et de protestations environnementales, a déjà augmenté la capacité de l’oléoduc de 300 000 à 890 000 barils par jour. Selon Canada News, ce projet d’infrastructure massif représente l’un des plus importants investissements récents dans le secteur énergétique canadien, malgré les débats en cours sur sa viabilité à long terme dans un monde en décarbonisation.

Les analystes de l’industrie de l’Association canadienne des producteurs pétroliers estiment qu’une expansion supplémentaire pourrait potentiellement ajouter 900 000 barils quotidiens, transformant effectivement le système Trans Mountain en un corridor de 1,8 million de barils par jour. Cela positionnerait l’oléoduc comme l’une des artères énergétiques les plus importantes d’Amérique du Nord, rivalisant avec les principaux systèmes américains.

“Les perspectives économiques semblent favorables,” a noté Patricia Mohr, spécialiste chevronnée des marchés des matières premières et ancienne économiste à la Banque Scotia. “Les marchés asiatiques continuent de démontrer une forte demande pour le pétrole lourd canadien, particulièrement alors que les chaînes d’approvisionnement mondiales se reconfigurent en réponse aux tensions géopolitiques.”

Cependant, la proposition fait face à une opposition substantielle. L’expansion de l’oléoduc a été un paratonnerre à controverses, avec des organisations environnementales et plusieurs communautés des Premières Nations exprimant de profondes préoccupations quant aux impacts écologiques potentiels et aux implications climatiques. Une coalition de groupes environnementaux a déjà annoncé son intention de contester toute expansion supplémentaire par des voies réglementaires et juridiques.

Le Grand Chef Stewart Phillip de l’Union des Chefs indiens de la Colombie-Britannique a déclaré fermement : “Nous ne pouvons pas continuer à construire des infrastructures de combustibles fossiles alors que la crise climatique s’intensifie. Toute proposition d’expansion supplémentaire fera face à une résistance déterminée de la part des communautés autochtones dont les droits et les territoires seraient affectés.”

Le gouvernement fédéral, qui a acheté l’oléoduc en 2018 pour 4,5 milliards de dollars avant de superviser l’achèvement de l’expansion, n’a pas encore commenté officiellement les remarques de Farrell. Selon CO24 Politics, le gouvernement libéral a maintenu que l’oléoduc demeure un actif transitoire qui sera éventuellement cédé à des propriétaires privés ou potentiellement à des consortiums dirigés par des Autochtones qui ont exprimé leur intérêt pour des participations.

Les marchés financiers ont réagi avec prudence à cette nouvelle. CO24 Business rapporte que les actions du secteur énergétique ont connu des gains modestes suite aux commentaires de Farrell, tandis que les fonds d’investissement durables ont réitéré leurs préoccupations concernant les risques d’actifs délaissés associés aux infrastructures de combustibles fossiles à longue durée de vie.

Le moment choisi pour cette expansion potentielle soulève des questions cruciales sur la stratégie énergétique du Canada et ses engagements climatiques. Avec la pression internationale croissante pour une décarbonisation accélérée et les propres objectifs de carboneutralité du gouvernement fédéral pour 2050, comment les décideurs politiques concilieront-ils ces voies apparemment contradictoires—l’expansion des infrastructures de combustibles fossiles tout en s’engageant simultanément à réduire les émissions de carbone?

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