Politique Mondiale sur les Vaccins Animaux Demandée pour Prévenir les Maladies et les Perturbations Commerciales

Olivia Carter
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Dans un monde de plus en plus interconnecté où les maladies animales peuvent se propager à travers les frontières en quelques jours, les experts internationaux réclament une approche mondiale coordonnée des stratégies de vaccination animale. L’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) a souligné que des politiques unifiées sont essentielles non seulement pour protéger le bétail et la faune sauvage, mais aussi pour maintenir des relations commerciales internationales stables.

“Nous sommes à un moment critique où la santé animale impacte directement la stabilité économique mondiale,” explique Dre Monique Eloit, Directrice générale de l’OMSA, lors du sommet virtuel d’hier sur les maladies transfrontalières. “Les pays qui mettent en œuvre des protocoles de vaccination incohérents créent des barrières commerciales inutiles qui peuvent dévaster les économies agricoles.”

L’urgence de cet appel survient dans un contexte de récentes épidémies de fièvre aphteuse dans certaines régions d’Asie et de souches de grippe aviaire qui ont balayé plusieurs continents. Ces incidents ont déclenché des réponses variées dans le monde, allant de l’abattage massif aux campagnes de vaccination d’urgence, entraînant souvent des interdictions d’importation qui perturbent les chaînes d’approvisionnement mondiales.

Les analyses économiques de la division de recherche CO24 Affaires suggèrent que des politiques de vaccination harmonisées pourraient prévenir des milliards de pertes agricoles chaque année. Au Canada seulement, les récentes restrictions commerciales découlant de préoccupations liées aux maladies ont coûté aux producteurs environ 450 millions de dollars en opportunités d’exportation l’an dernier, selon les données d’Agriculture Canada.

Le cadre proposé établirait des normes internationales pour la vérification des vaccins, créerait des systèmes de surveillance partagés et développerait des processus de certification mutuellement reconnus. Une telle normalisation permettrait aux pays de maintenir leurs relations commerciales même lorsqu’ils gèrent des épidémies par la vaccination plutôt que par l’abattage.

“La science est claire – les vaccins modernes peuvent contrôler efficacement la propagation des maladies sans poser de risques pour la sécurité alimentaire,” note Dre Sarah Johannson, épidémiologiste vétérinaire à l’Université de Guelph. “Ce qui manque, c’est l’infrastructure politique pour reconnaître ces vaccinations au-delà des frontières.”

Pour les agriculteurs canadiens, les enjeux sont particulièrement élevés. En tant que l’un des principaux exportateurs agricoles mondiaux, le secteur de l’élevage canadien dépend fortement de l’accès aux marchés internationaux. Les récentes perturbations commerciales suite aux épidémies dans les pays voisins ont mis en évidence la vulnérabilité des nations, même exemptes de maladies, face à des politiques mondiales incohérentes.

La proposition de l’OMSA fait toutefois face à des défis. Les préoccupations de souveraineté, les cadres réglementaires variables et les disparités économiques entre les nations compliquent la voie vers une approche unifiée. Les pays en développement, en particulier, ont exprimé des inquiétudes concernant les coûts de mise en œuvre et les désavantages potentiels pour satisfaire aux nouvelles normes rigoureuses.

“Il ne s’agit pas seulement de bien-être animal ou d’économie – c’est fondamentalement une question de sécurité alimentaire,” soutient Dr Thomas Nguyen, spécialiste des politiques agricoles à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture. “Nous devons considérer l’harmonisation de la vaccination comme un investissement dans la résilience mondiale plutôt qu’un fardeau réglementaire.”

Alors que les dirigeants mondiaux se préparent pour le Sommet sur le commerce agricole le mois prochain à Genève, le cadre de vaccination animale devrait figurer en bonne place à l’ordre du jour. Le résultat pourrait remodeler la façon dont les nations équilibrent la prévention des maladies et la facilitation du commerce pour les décennies à venir.

Alors que notre monde de plus en plus connecté fait face à des menaces croissantes de maladies animales émergentes et réémergentes, la coopération internationale sur la politique de vaccination parviendra-t-elle enfin à surmonter les intérêts nationaux – ou les approches fragmentées continueront-elles à compromettre à la fois la santé animale et la stabilité économique?

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