Dans une séquence dévastatrice d’événements qui souligne l’urgence des négociations de paix, des frappes aériennes israéliennes ont tué au moins 40 Palestiniens à Gaza vendredi, coïncidant avec la rencontre très médiatisée du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avec l’ancien président américain Donald Trump à Mar-a-Lago pour discuter d’éventuels arrangements de cessez-le-feu.
Les frappes meurtrières ont ciblé une zone résidentielle du quartier Daraj de Gaza-Ville, où les responsables sanitaires locaux rapportent que de nombreuses victimes étaient des femmes et des enfants cherchant refuge dans ce qu’ils croyaient être une zone sécuritaire. Les secouristes continuent de fouiller les décombres, le bilan des victimes devant s’alourdir car de nombreuses personnes restent piégées sous les structures effondrées.
“Ce que nous voyons est catastrophique,” a déclaré le Dr Hassan Khalil, médecin à l’hôpital Al-Shifa. “Nos fournitures médicales sont critiquement épuisées, et nous effectuons des opérations chirurgicales sans anesthésie adéquate. Ce ne sont pas simplement des statistiques—ce sont des familles qui sont décimées.”
Le moment de ces frappes a suscité des critiques internationales, se produisant précisément alors que Netanyahu arrivait en Floride pour rencontrer Trump, qui s’est positionné comme un médiateur potentiel pour la paix s’il retournait au pouvoir. Des sources proches des discussions indiquent que Trump a promis à Netanyahu un “soutien sans précédent” tout en soulignant la nécessité de “conclure rapidement ce conflit.”
La communauté internationale a réagi avec alarme. Le Secrétaire général des Nations Unies António Guterres a qualifié les pertes civiles d'”absolument inacceptables” et a appelé à la mise en œuvre immédiate des mesures provisoires de la Cour internationale de Justice ordonnant à Israël de prévenir les actes génocidaires.
Pendant ce temps, à Washington, l’administration Biden continue de promouvoir une proposition de cessez-le-feu en trois phases qui suspendrait initialement les combats pendant six semaines pendant que commenceraient les échanges d’otages et de prisonniers. Cependant, les progrès restent insaisissables car le Hamas insiste sur des garanties pour un cessez-le-feu permanent et un retrait israélien complet—conditions que Netanyahu a constamment rejetées.
“La situation humanitaire se détériore d’heure en heure,” a averti Maria Sanchez, représentante du Programme alimentaire mondial. “Près de 80% des 2,3 millions d’habitants de Gaza sont déplacés à l’intérieur du pays, l’insécurité alimentaire atteignant des niveaux sans précédent.”
Le coût économique s’étend au-delà des frontières de Gaza. Selon les analyses économiques, le conflit a déstabilisé les marchés régionaux, la Bourse de Tel-Aviv connaissant une volatilité significative et la Jordanie voisine signalant des baisses de revenus touristiques de 40% depuis octobre.
Alors que les efforts diplomatiques se poursuivent, des sources canadiennes confirment que la ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly, a appelé à “la retenue et au respect du droit humanitaire international” tout en plaidant pour une augmentation des livraisons d’aide à la population civile de Gaza.
La position des États-Unis reste compliquée par la politique électorale. Les analystes politiques notent que la rencontre de Trump avec Netanyahu pourrait signaler un changement potentiel dans l’approche américaine si les résultats des élections de novembre changeaient l’administration, laissant beaucoup se demander : avec des victimes civiles qui augmentent quotidiennement et des pourparlers de paix apparemment bloqués, faudra-t-il un cadre diplomatique complètement nouveau pour mettre fin aux souffrances, ou sommes-nous témoins des conséquences tragiques d’un conflit insoluble sans issue en vue?
