Pourparlers commerciaux Canada-Mexique 2025 : Les émissaires de l’équipe Carney se rendent au Mexique

Olivia Carter
5 Min Read
Disclosure: This website may contain affiliate links, which means I may earn a commission if you click on the link and make a purchase. I only recommend products or services that I personally use and believe will add value to my readers. Your support is appreciated!

Dans une manœuvre diplomatique stratégique qui témoigne de l’engagement du gouvernement Carney à renforcer les liens économiques nord-américains, deux membres seniors du Cabinet sont arrivés hier à Mexico pour des négociations commerciales cruciales. La ministre des Finances Chrystia Freeland et la ministre du Commerce international Mary Ng dirigent une délégation de responsables canadiens dans ce que les analystes décrivent comme les pourparlers bilatéraux les plus importants entre les deux nations depuis la mise en œuvre de l’accord ACEUM en 2020.

Le moment choisi pour ces discussions est particulièrement remarquable, survenant seulement trois mois après la victoire électorale du premier ministre Michael Carney et dans un contexte d’incertitude économique croissante dans l’hémisphère. Des sources proches de la délégation indiquent que la résilience des chaînes d’approvisionnement, la coopération en matière d’énergie propre et les cadres du commerce numérique sont en tête de l’ordre du jour pour les représentants canadiens.

“Ces pourparlers représentent une occasion cruciale de réinitialiser et renforcer la relation économique Canada-Mexique,” a déclaré la ministre des Finances Freeland lors de sa déclaration de départ à l’aéroport Pearson. “En tant que notre troisième partenaire commercial, avec des échanges bilatéraux dépassant 48 milliards de dollars annuellement, l’importance du Mexique pour la prospérité économique du Canada ne peut être surestimée.”

Les réunions surviennent à un moment complexe pour les relations commerciales nord-américaines. Des différends récents concernant les politiques énergétiques du Mexique et l’accès au marché laitier canadien ont créé des points de tension que les deux nations espèrent résoudre. De plus, l’influence croissante de la fabrication chinoise dans la région a suscité des appels à une approche continentale plus unifiée en matière de sécurité économique.

La secrétaire mexicaine à l’Économie, Raquel Buenrostro, a accueilli la délégation canadienne avec enthousiasme, soulignant que “la relation entre nos nations va bien au-delà du commerce—elle est construite sur des valeurs partagées et des forces économiques complémentaires.” Toutefois, les responsables mexicains ont signalé qu’ils feront pression pour un plus grand accès à l’expertise et aux investissements canadiens dans le secteur minier, particulièrement dans le secteur du lithium en pleine expansion, jugé crucial pour les transitions énergétiques propres des deux nations.

Les chefs d’entreprise des secteurs clés, notamment la fabrication automobile, l’agriculture et la technologie, suivent attentivement les pourparlers. L’association Manufacturiers et Exportateurs du Canada a publié une déclaration soulignant que “l’harmonisation réglementaire et la réduction des frictions frontalières doivent être prioritaires pour maintenir la compétitivité nord-américaine dans un marché mondial de plus en plus difficile.”

Peut-être plus significative est la stratégie apparente du gouvernement Carney d’engager le Mexique comme contrepoids dans les tensions actuelles avec les États-Unis concernant le bois d’œuvre et les politiques “Buy American”. Des sources au sein d’Affaires mondiales Canada suggèrent que le premier ministre a demandé à ses émissaires d’explorer des arrangements commerciaux préférentiels élargis avec le Mexique qui pourraient réduire la dépendance canadienne au marché américain.

“Nous assistons à un changement subtil mais important dans la stratégie commerciale canadienne,” explique Dr. Isabella Ramírez, directrice des études nord-américaines à l’Université de Toronto. “Bien que les États-Unis demeurent notre partenaire dominant, le gouvernement Carney reconnaît clairement la valeur stratégique d’approfondir les liens avec le Mexique dans le cadre d’une approche continentale plus équilibrée.”

La délégation devrait annoncer plusieurs initiatives concrètes avant de partir plus tard cette semaine, notamment un fonds d’investissement conjoint dans les infrastructures, des dispositions améliorées sur la mobilité de la main-d’œuvre et de nouveaux protocoles pour le commerce agricole. De plus, les discussions autour d’une approche coordonnée sur les minéraux critiques—essentiels pour la production de véhicules électriques et les technologies d’énergie renouvelable—progresseraient bien.

La ministre Ng a souligné que ces pourparlers reflètent la stratégie économique plus large du Canada : “Dans une ère de chaînes d’approvisionnement en mutation et de protectionnisme croissant, renforcer nos partenariats nord-américains n’est pas seulement souhaitable—c’est essentiel pour la prospérité à long terme du Canada.”

Alors que les modèles commerciaux mondiaux continuent d’évoluer au milieu des tensions géopolitiques et des impératifs climatiques, ces discussions à Mexico pourraient bien déterminer si l’Amérique du Nord peut présenter un front économique unifié dans les décennies à venir. La question demeure : le Canada peut-il naviguer avec succès dans ses relations avec ses deux voisins continentaux pour s’assurer un maximum d’avantages dans cette nouvelle ère de nationalisme économique?

Partager cet article
Laisser un commentaire

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *