Pouvoir du Cabinet Retiré du Projet de Loi sur la Gouvernance Autochtone au Canada

Olivia Carter
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Dans un changement significatif qui a transformé le paysage de la législation sur la gouvernance autochtone, le gouvernement canadien a retiré un pouvoir controversé du Cabinet du projet de loi C-53, répondant ainsi à une préoccupation majeure qui menaçait de faire dérailler la progression de cette proposition législative au Parlement.

L’amendement élimine une disposition qui aurait accordé au Cabinet une autorité considérable pour désigner quelles communautés autochtones pourraient accéder aux droits d’autogouvernance en dehors des contraintes de la Loi sur les Indiens—une législation datant de l’ère coloniale qui a longtemps été critiquée pour son contrôle restrictif sur l’autonomie des communautés autochtones.

“Cet amendement représente un recalibrage fondamental de la relation entre la Couronne et les Peuples autochtones,” a déclaré Mark Carney, ministre des Services aux Autochtones, lors d’une conférence de presse sur la Colline du Parlement hier. “Nous avons écouté attentivement les commentaires des leaders autochtones et avons réagi en supprimant ce que beaucoup considéraient comme un élément paternaliste de cette législation transformatrice.”

Le projet de loi, officiellement intitulé “Loi sur la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones”, a été présenté comme une composante essentielle du programme de réconciliation du gouvernement. Cependant, la disposition originale accordant des pouvoirs discrétionnaires au Cabinet avait suscité de vives critiques de la part des leaders autochtones, des experts juridiques et des partis d’opposition.

Le Chef Wilton Littlechild, un éminent défenseur des droits autochtones, a salué ce changement : “Supprimer cette autorité du Cabinet reconnaît que l’autodétermination ne peut pas venir avec des conditions imposées par le gouvernement. Une véritable autogouvernance signifie que les communautés autochtones doivent déterminer elles-mêmes leur état de préparation et leur approche.”

Cet amendement intervient dans un contexte de pression croissante sur le gouvernement pour qu’il démontre des progrès significatifs en matière de droits autochtones. Statistique Canada rapporte que les communautés autochtones continuent de faire face à d’importants défis socioéconomiques, avec des taux de chômage dans les réserves environ trois fois supérieurs à la moyenne nationale et des déficits d’infrastructure dépassant 30 milliards de dollars dans l’ensemble des communautés des Premières Nations.

Selon l’analyse du bureau politique de CO24 Politique, cet amendement pourrait aider à sauver un projet de loi qui faisait face à une résistance croissante lors des audiences en comité. Les critiques de l’opposition avaient spécifiquement ciblé la disposition sur l’autorité du Cabinet comme preuve que la législation maintenait des structures de pouvoir coloniales tout en prétendant les démanteler.

Le projet de loi révisé établit désormais un processus plus collaboratif où les communautés autochtones peuvent initier leurs propres transitions de gouvernance basées sur des critères et des échéanciers développés par la communauté, plutôt que d’attendre l’approbation du Cabinet.

Les implications financières de l’amendement demeurent importantes, selon l’analyse de CO24 Affaires. La législation pourrait potentiellement débloquer des opportunités de développement économique valant des milliards dans le développement des ressources, l’infrastructure et les entreprises communautaires en éliminant les barrières bureaucratiques qui ont historiquement entravé la participation économique des Autochtones.

“Cela représente un changement de paradigme potentiel dans la façon dont le développement économique autochtone se déroule au Canada,” a expliqué Dre Pamela Palmater, Titulaire de la Chaire en gouvernance autochtone à l’Université métropolitaine de Toronto. “Les communautés qui choisissent des voies d’autogouvernance pourraient voir une réduction dramatique des barrières réglementaires qui ont historiquement limité les opportunités économiques.”

La révision du projet de loi intervient alors que le Canada fait face à une surveillance internationale accrue concernant son traitement des Peuples autochtones, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits des Autochtones ayant récemment appelé à une mise en œuvre accélérée des principes d’autodétermination.

Alors que la législation s’approche d’un vote final, des questions demeurent concernant le financement de la mise en œuvre, le soutien à la transition, et la rapidité avec laquelle les communautés peuvent s’attendre à voir des changements tangibles dans leurs relations de gouvernance avec Ottawa. Cet amendement marquera-t-il véritablement le début d’une nouvelle ère dans les relations entre la Couronne et les Autochtones, ou les défis de mise en œuvre créeront-ils de nouvelles barrières à l’autodétermination que les communautés autochtones recherchent depuis des générations?

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