Les Premières Nations du nord de l’Ontario demandent des améliorations au transport médical

Olivia Carter
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Dans les vastes étendues du Nord de l’Ontario, où les communautés sont séparées par des centaines de kilomètres de nature sauvage, l’accès aux soins de santé n’est pas qu’une question de commodité—c’est une question de survie. Les communautés des Premières Nations de la région de Sioux Lookout ont intensifié leurs efforts de plaidoyer pour des améliorations substantielles aux services de transport médical, mettant en lumière des déficiences systémiques qui affectent le système depuis des décennies.

“Notre peuple risque littéralement sa vie simplement pour accéder à des services de santé de base que la plupart des Canadiens tiennent pour acquis,” affirme le Chef Donny Morris de la Première Nation Kitchenuhmaykoosib Inninuwug. “Le système actuel de transport médical oblige souvent les patients à endurer des voyages épuisants alors qu’ils souffrent déjà de problèmes de santé graves.”

L’Autorité sanitaire des Premières Nations de Sioux Lookout (SLFNHA), qui dessert 33 communautés des Premières Nations sur un territoire plus vaste que la France, rapporte que les commentaires des patients ont constamment souligné les défis de transport comme obstacle critique à l’accès aux soins. Le programme de Services de santé non assurés (SSNA), administré par Services aux Autochtones Canada, couvre les frais de transport médical pour les membres des Premières Nations inscrits, mais les communautés soutiennent que le programme ne répond pas aux défis géographiques et infrastructurels uniques de la région.

Selon les données de la SLFNHA, près de 40% des expériences de transport médical impliquent des complications telles que des correspondances manquées, des hébergements inappropriés pour les patients ayant des besoins particuliers, et une communication insuffisante concernant les plans de voyage. Ces problèmes sont particulièrement prononcés pendant les mois d’hiver, lorsque les conditions météorologiques perturbent fréquemment le transport aérien—la seule option viable pour de nombreuses communautés sans accès routier à l’année.

Janet Gordon, directrice des opérations à la SLFNHA, explique que l’organisation travaille directement avec les membres des communautés pour documenter leurs expériences. “Nous compilons des données complètes qui démontrent l’impact humain réel de ces échecs de transport,” note Gordon. “Il ne s’agit pas seulement d’inconvénients—il s’agit de personnes qui manquent des rendez-vous cruciaux avec des spécialistes qu’elles ont attendus pendant des mois, ou qui se retrouvent bloquées dans des villes inconnues sans soutien adéquat.”

Les défis vont au-delà de la logistique du transport. De nombreux patients signalent des barrières culturelles et linguistiques lorsqu’ils naviguent dans les systèmes médicaux des centres urbains comme Thunder Bay, Winnipeg et Toronto. Les aînés qui parlent principalement des langues autochtones voyagent souvent sans services de traduction adéquats, ce qui entraîne confusion, mauvaise communication et soins compromis.

La SLFNHA a présenté à Services aux Autochtones Canada une proposition détaillée de réformes, incluant des accompagnateurs dédiés issus du même milieu culturel, une meilleure coordination entre les différents fournisseurs de transport, et des investissements dans des avions adaptés aux conditions météorologiques capables de desservir les communautés éloignées toute l’année.

Les représentants fédéraux ont reconnu ces préoccupations, la ministre des Services aux Autochtones Patty Hajdu déclarant que des améliorations au programme SSNA sont à l’étude. Cependant, les leaders communautaires expriment leur frustration quant à la lenteur des changements.

“Nous avons ces mêmes conversations depuis des générations,” déclare la Cheffe Lorraine Crane de la Nation Slate Falls. “Notre peuple mérite un système de transport médical qui reconnaît à la fois nos réalités géographiques et notre dignité en tant que patients.”

Certaines communautés ont commencé à développer leurs propres solutions entre-temps. La Première Nation Mishkeegogamang a établi un programme de défense des patients qui forme des membres de la communauté pour accompagner les aînés lors de leurs déplacements médicaux, tandis que la Première Nation de Sandy Lake a investi dans des systèmes de communication améliorés pour mieux suivre les patients tout au long de leurs parcours médicaux.

Les défis de transport ne représentent qu’une facette des inégalités plus larges en matière de soins de santé auxquelles font face les communautés autochtones du Nord de l’Ontario. Les études montrent constamment des résultats de santé significativement plus faibles pour les membres des Premières Nations par rapport à la population canadienne générale, l’accès limité aux soins étant un facteur contributif.

À l’approche de l’hiver—une saison qui apporte généralement encore plus de défis de transport—la pression pour une réforme significative prend une nouvelle urgence. Cette année sera-t-elle celle qui apportera des changements substantiels à un système que les leaders des Premières Nations décrivent comme fondamentalement défaillant, ou les communautés autochtones du Nord de l’Ontario continueront-elles à faire face à des obstacles inutiles pour accéder aux soins de santé essentiels?

Pour plus d’informations sur les défis en matière de soins de santé à travers la province, visitez CO24 News ou explorez plus de couverture régionale sur Canada News.

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