Procès civil de Gilbert Rozon 2025 : interrogé sur les commentaires de 2011

Olivia Carter
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Le fondateur du festival d’humour internationalement reconnu Just For Laughs a fait face à un examen minutieux lundi alors que son procès civil se poursuivait à Montréal. Gilbert Rozon, dont l’empire comique s’étendait autrefois sur plusieurs continents, a été confronté à des commentaires qu’il avait faits en 2011 concernant une condamnation pour agression sexuelle datant de 1998, des déclarations qui semblaient contredire son témoignage actuel.

“J’ai toujours maintenu mon innocence,” a insisté Rozon à la barre des témoins, sa voix restant ferme malgré une tension visible. L’homme d’affaires de 70 ans se défend actuellement contre les allégations de cinq femmes qui affirment qu’il les a agressées sexuellement entre 1980 et 2016.

La procédure civile a attiré une attention considérable à travers le Canada, particulièrement puisque les plaignantes réclament un total de 10 millions de dollars en dommages et intérêts à l’ancien titan du divertissement. Rozon a constamment nié toutes les allégations portées contre lui.

Le témoignage de lundi s’est concentré sur une ligne de questionnement particulièrement difficile de l’équipe juridique des plaignantes, qui a présenté à Rozon des déclarations qu’il avait faites lors d’une entrevue télévisée en 2011. Dans cette apparition, Rozon avait laissé entendre qu’il acceptait la responsabilité de l’incident de 1998, en disant : “J’ai plaidé coupable à quelque chose que j’ai fait.”

Lorsqu’il a été confronté à cette apparente contradiction, Rozon a semblé momentanément décontenancé avant d’expliquer que ses commentaires de 2011 avaient été mal interprétés. “Je faisais référence au processus juridique, pas à une admission de l’acte lui-même,” a-t-il précisé, ajoutant que les barrières linguistiques pourraient avoir contribué à la confusion.

Les experts juridiques qui suivent l’affaire notent que cette ligne de questionnement pourrait avoir un impact significatif sur la façon dont le juge évalue la crédibilité de Rozon. “Lorsque les déclarations passées d’un défendeur sont en conflit avec son témoignage actuel, cela crée un défi évident pour sa défense,” a expliqué Marie Lapointe, une spécialiste en litiges basée à Montréal et non liée au procès.

La procédure civile fait suite à la chute spectaculaire de Rozon en 2017 lorsque plusieurs femmes ont porté des accusations contre lui au plus fort du mouvement #MeToo. Ces accusations ont conduit à sa démission de Just For Laughs, l’institution comique qu’il avait fondée en 1983 et qui est devenue l’un des plus grands festivals d’humour au monde.

La salle d’audience était remplie de partisans des plaignantes, beaucoup tenant des pancartes avec des messages de solidarité. À l’extérieur du palais de justice, des dizaines de personnes se sont rassemblées pour une manifestation pacifique, soulignant les implications sociétales plus larges de l’affaire.

“Ce procès représente plus que ces allégations spécifiques,” a déclaré Patricia Tulasne, l’une des plaignantes s’adressant aux journalistes pendant une pause. “Il s’agit de responsabilité et du courage de dire la vérité face au pouvoir, même des décennies plus tard.”

Alors que le procès se poursuit pour ce qui devrait être plusieurs semaines supplémentaires de témoignages, les observateurs juridiques suggèrent qu’il pourrait établir d’importants précédents pour des cas civils similaires à travers le pays. La procédure a ravivé les discussions sur le délai de prescription au Canada pour les cas d’agression sexuelle et les défis auxquels les victimes font face lorsqu’elles se manifestent des années après les incidents allégués.

Alors que nous continuons à assister au déroulement de cette affaire marquante, une question reste au premier plan : comment notre système judiciaire équilibrera-t-il les droits de l’accusé avec les voix de ceux qui prétendent avoir souffert en silence pendant des décennies ?

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