Controverse sur le procès de l’HSC de London déclenche l’indignation en Ontario alors que les députés restent silencieux

Olivia Carter
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Les couloirs du Centre des sciences de la santé de London (LHSC) sont devenus un champ de bataille d’un genre différent alors que l’hôpital fait face à des critiques croissantes concernant ses tactiques juridiques agressives contre d’anciens employés. Dans une démarche sans précédent qui a provoqué des ondes de choc dans la communauté des soins de santé de l’Ontario, le LHSC a intenté des poursuites contre plusieurs membres du personnel ayant quitté l’établissement, déclenchant ce que les défenseurs de la santé appellent un “dangereux précédent” dans les soins de santé provinciaux.

“Il y aura un prix à payer,” a déclaré Doris Grinspun, directrice générale de l’Association des infirmières et infirmiers autorisés de l’Ontario, lors d’une entrevue avec CO24 News. Sa condamnation énergique survient alors que les élus du sud-ouest de l’Ontario maintiennent un silence remarquable sur la question, malgré l’inquiétude croissante du public.

La controverse porte sur la décision du LHSC de poursuivre en justice d’anciens employés qui auraient violé des clauses de non-concurrence dans leurs contrats. Ces poursuites visent des travailleurs de la santé qui ont quitté l’institution pour poursuivre des opportunités auprès de fournisseurs de soins concurrents, une démarche que l’hôpital défend comme une protection de ses intérêts opérationnels.

Ce qui rend cette situation particulièrement alarmante pour les défenseurs des soins de santé, c’est le moment choisi. Le système de santé de l’Ontario continue de faire face à des pénuries critiques de personnel qui ont mis à rude épreuve les services d’urgence et allongé les temps d’attente dans toute la province. L’Association des infirmières et infirmiers de l’Ontario rapporte que les taux de postes vacants dans certaines unités spécialisées ont atteint jusqu’à 20 % ces derniers mois.

“Alors que nous perdons déjà des travailleurs de la santé à un rythme alarmant, pourquoi une administration hospitalière penserait-elle qu’il est approprié de poursuivre en justice les professionnels que nous essayons désespérément de retenir?” s’est interrogée Grinspun. Son organisation a appelé à une intervention immédiate des autorités sanitaires provinciales.

Malgré des demandes répétées de commentaires de la part de CO24 News, les députés provinciaux de la région ont refusé de se prononcer sur la controverse. Ce silence s’étend à la ministre de la Santé de l’Ontario, Sylvia Jones, dont le bureau n’a émis qu’une brève déclaration indiquant que “la gouvernance hospitalière reste à la discrétion des institutions individuelles.”

Les responsables du LHSC défendent leur position, la porte-parole de l’hôpital Catherine Joyes déclarant : “L’hôpital a la responsabilité de protéger ses intérêts et d’assurer la continuité des soins. Ces actions juridiques n’ont pas été entreprises à la légère, mais reflètent de graves violations contractuelles qui affectent notre capacité à fournir des services.”

Des experts juridiques suggèrent que ces cas pourraient avoir des implications considérables pour l’emploi dans le secteur de la santé à travers le Canada. L’avocate en droit du travail Samantha Redgrave a déclaré à CO24 que “ces cas établiront probablement d’importants précédents concernant l’applicabilité des clauses de non-concurrence dans le secteur de la santé, particulièrement dans le contexte d’une crise de santé publique et d’une pénurie de personnel.”

La controverse a déclenché des débats houleux sur l’éthique de telles actions juridiques pendant une crise des soins de santé. Le Dr. Jordan Peterson, éthicien médical de l’Université de Toronto, suggère que “bien que les institutions aient des intérêts légitimes à protéger, nous devons nous demander si des litiges agressifs servent le bien public général lorsque l’accès aux soins est déjà compromis.”

Alors que l’inquiétude communautaire grandit, des groupes de défense des patients ont commencé à organiser des manifestations devant les installations du LHSC. La Coalition de la santé de l’Ontario a lancé une pétition demandant à l’hôpital d’abandonner ses poursuites et réclamant une législation provinciale pour empêcher des actions similaires à l’avenir.

La question qui se pose maintenant au système de santé de l’Ontario va au-delà de ces batailles juridiques spécifiques : à une époque de pénuries critiques de travailleurs de la santé, les hôpitaux peuvent-ils se permettre les dommages réputationnels et l’effet dissuasif potentiel de poursuivre en justice les professionnels mêmes qu’ils cherchent à recruter? Alors que cette histoire continue de se dérouler, le silence des dirigeants provinciaux devient de plus en plus difficile à justifier.

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