Le projet de loi Carney sur la reconstruction nationale approuvé par le Sénat canadien suscite la controverse

Olivia Carter
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Dans un développement législatif important qui a divisé l’opinion publique à travers le Canada, le Sénat a approuvé l’ambitieux projet de loi sur la construction nationale de Mark Carney après plusieurs semaines de débats intenses. Cette législation controversée, officiellement intitulée “Loi sur l’infrastructure stratégique et la croissance économique”, a été adoptée avec une marge étroite hier soir, préparant le terrain pour ce que les partisans appellent “la refonte la plus significative du cadre économique canadien depuis des décennies”.

Le projet de loi, défendu par l’ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre et actuel poids lourd du Parti libéral Mark Carney, accorde au gouvernement des pouvoirs sans précédent pour diriger les dépenses d’infrastructure, acquérir des actifs stratégiques et mettre en œuvre de vastes mesures de planification économique que les critiques considèrent comme un changement fondamental dans l’approche du Canada en matière de gouvernance et de développement économique.

“Cette législation permet au gouvernement fédéral de réaliser des investissements essentiels pour l’avenir du Canada lorsque les forces du marché seules s’avèrent insuffisantes”, a déclaré Carney lors d’une conférence de presse suivant le vote du Sénat. “Nous faisons face à des défis extraordinaires qui nécessitent des outils extraordinaires – de l’adaptation au changement climatique à la garantie de la compétitivité canadienne dans une économie mondiale en rapide évolution.”

La législation établit une nouvelle Autorité nationale d’investissement stratégique avec un mandat de cinq ans et 95 milliards de dollars pour identifier et développer des projets jugés vitaux pour les intérêts nationaux. Cela comprend tout, des réseaux de transport et des infrastructures énergétiques aux capacités de fabrication dans des secteurs désignés comme stratégiquement importants.

L’opposition au projet de loi a été féroce, les critiques conservateurs le qualifiant de “centralisation économique déguisée” et soulevant des préoccupations quant à un potentiel abus de pouvoir gouvernemental. Le sénateur Michael MacDonald de la Nouvelle-Écosse a qualifié la législation de “dangereuse consolidation du pouvoir économique sous contrôle politique” lors des procédures finales du débat.

Le paysage médiatique canadien est dominé par ce projet de loi controversé depuis des mois, les sondages publics montrant que les Canadiens sont profondément divisés selon des lignes régionales et idéologiques. Les provinces de l’Ouest ont exprimé des préoccupations particulières concernant l’autorité fédérale sur les projets de développement des ressources.

Des experts constitutionnels ont également soulevé des questions sur la portée de la législation. “Le projet de loi marche sur une ligne fine entre la politique économique fédérale légitime et l’intrusion dans les juridictions provinciales,” a noté Dr. Emmett Richardson, professeur de droit constitutionnel à l’Université McGill. “Nous verrons probablement des contestations judiciaires de la part des provinces préoccupées par leur autonomie en matière de développement économique.”

La réaction des milieux d’affaires a été mitigée, la Chambre de commerce du Canada exprimant un soutien prudent tout en soulignant la nécessité de transparence dans la mise en œuvre. “Le secteur privé doit rester un véritable partenaire dans ces initiatives, pas simplement un instrument de la politique gouvernementale,” a déclaré le président de la Chambre, Perrin Beatty.

La législation comprend des dispositions pour des “pouvoirs d’acquisition d’urgence” permettant au gouvernement de prendre des participations dans des entreprises jugées critiques pour la sécurité nationale ou la stabilité économique – une mesure qui a suscité un examen particulièrement intense de la part des analystes économiques et des observateurs du marché.

Le premier ministre Trudeau a défendu le projet de loi comme une modernisation nécessaire de la boîte à outils économique du Canada. “Toutes les grandes économies s’adaptent aux nouvelles réalités – des vulnérabilités de la chaîne d’approvisionnement exposées pendant la pandémie aux pressions concurrentielles de la transition industrielle verte. Le Canada ne peut pas se permettre d’être passif.”

La mise en œuvre commencera immédiatement, avec la première vague de désignations stratégiques attendue dans les 90 jours. La législation exige une surveillance parlementaire par l’intermédiaire d’un comité spécial comprenant des représentants de tous les principaux partis, bien que les membres de l’opposition soutiennent que ces dispositions sont insuffisantes pour prévenir d’éventuels abus.

Alors que les Canadiens assimilent les implications de cette législation historique, une question fondamentale se pose sur le rôle approprié du gouvernement dans l’économie : la planification économique centralisée peut-elle apporter la prospérité et la sécurité que ses partisans promettent, ou représente-t-elle un excès qui finira par miner les dynamiques de marché qui ont traditionnellement stimulé le succès économique canadien?

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