Les libéraux font progresser le projet de loi majeur sur les projets au Canada en 2024

Olivia Carter
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Dans une atmosphère politiquement chargée sur la Colline du Parlement, le gouvernement libéral intensifie ses efforts pour faire adopter le projet de loi C-50, sa législation controversée sur les grands projets, avant que les législateurs ne se dispersent pour les vacances d’été le 21 juin. Cette poussée survient dans un contexte de critiques croissantes des partis d’opposition qui soutiennent que le processus est indûment précipité sans examen approprié.

“Nous devons agir,” a déclaré fermement le ministre de l’Environnement Steven Guilbeault lors d’une conférence de presse mardi. “Le statu quo ne fonctionne tout simplement pas pour l’économie canadienne, pour notre environnement ou pour les peuples autochtones. Retarder cette législation signifie retarder la certitude dont nous avons tant besoin pour un développement durable dans tout le pays.”

Le projet de réforme de la Loi sur l’évaluation d’impact (LEI) représente une refonte importante de la façon dont les grands projets d’infrastructure et de ressources sont approuvés au Canada. Cette législation fait suite à une décision de la Cour suprême de 2023 qui a jugé inconstitutionnelles certaines parties du régime d’évaluation existant, créant ce que le gouvernement décrit comme un vide réglementaire urgent.

Le ministre de l’Industrie François-Philippe Champagne a souligné les impératifs économiques qui sous-tendent ce calendrier accéléré. “Chaque jour où nous retardons la mise en œuvre de cette législation est un jour d’incertitude supplémentaire pour les investisseurs potentiels envisageant des projets au Canada,” a déclaré Champagne. “Dans un environnement mondial compétitif, nous ne pouvons pas nous permettre d’ambiguïté réglementaire.”

Le gouvernement libéral a invoqué l’attribution de temps pour limiter le débat, un outil procédural que les membres de l’opposition ont dénoncé comme étant autoritaire. Le critique conservateur en matière d’environnement Michael Barrett s’est montré particulièrement virulent, accusant le gouvernement de “faire passer à toute vitesse une législation qui affectera des générations de Canadiens sans procédure régulière ni consultation adéquate.”

Au cœur du projet de loi C-50 se trouve la création d’un processus d’approbation de projet simplifié que le gouvernement prétend maintenir les normes environnementales tout en réduisant les retards bureaucratiques. Selon la législation proposée, les grands projets seraient soumis à des échéanciers plus clairs et à des critères d’évaluation plus prévisibles.

La consultation autochtone demeure un aspect controversé du projet de loi. Bien que les responsables gouvernementaux soulignent les dispositions exigeant un engagement significatif avec les communautés des Premières Nations, métisses et inuites, certains leaders autochtones ont exprimé leur inquiétude quant à savoir si ces mesures reflètent véritablement les principes de consentement libre, préalable et éclairé établis dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.

Les comités parlementaires travaillent sans relâche pour examiner la législation, avec des sessions marathon s’étirant tard dans la soirée. La leader du gouvernement à la Chambre, Karina Gould, a défendu le calendrier accéléré: “Il ne s’agit pas de politique—il s’agit de fournir la certitude réglementaire dont le Canada a besoin maintenant. Nous consultons sur ces réformes depuis des mois.”

Les groupes environnementaux restent divisés sur la législation. Bien que certains reconnaissent la nécessité de processus d’évaluation plus clairs, d’autres craignent que des approbations accélérées puissent saper les protections écologiques. “Les détails sont énormément importants,” a noté Anna Johnston de West Coast Environmental Law. “Et cette précipitation soulève des questions légitimes quant à savoir si ces détails ont été pleinement considérés.”

La législation fait face à un calendrier serré, avec seulement quelques jours restant avant l’ajournement estival prévu du Parlement. Bien que le gouvernement maintienne qu’il a les votes nécessaires pour faire adopter le projet de loi avec le soutien de certains membres de l’opposition, des retards procéduraux pourraient encore faire dérailler ses plans.

Alors que le Canada fait face à des défis économiques et environnementaux pressants dans un paysage mondial en rapide évolution, la question demeure: un cadre réglementaire adopté à la hâte peut-il équilibrer efficacement les besoins de développement avec les engagements de durabilité, ou une bonne politique nécessite-t-elle inévitablement une considération plus délibérative?

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