Les projets d’infrastructure nationale du Canada incités à stimuler la croissance

Sarah Patel
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Alors que les perspectives économiques du Canada semblent de plus en plus incertaines, les experts réclament une accélération des investissements dans des projets d’infrastructure nationaux transformateurs pour stimuler la croissance et améliorer la productivité. Cette impulsion survient alors que notre croissance du PIB a ralenti à 1,1 % au troisième trimestre, suscitant un regain d’intérêt pour les initiatives d’envergure qui pourraient revitaliser l’économie.

“Ce qui nous manque, c’est la vision et l’engagement envers des infrastructures qui changent la donne,” déclare Dominic Barton, ancien directeur général mondial de McKinsey et président du Conseil consultatif fédéral sur la croissance économique. “Les pays qui construisent des projets nationaux ambitieux créent des avantages économiques qui durent des générations. Le Canada a pris du retard.”

Une analyse de l’Institut C.D. Howe révèle que les dépenses d’infrastructure peuvent générer entre 1,30 $ et 1,70 $ d’activité économique pour chaque dollar investi. Pourtant, le déficit d’infrastructure du Canada – estimé à 150 milliards de dollars par la Fédération canadienne des municipalités – continue de croître malgré les promesses répétées de projets transformateurs.

L’élan derrière les projets transformateurs s’est renforcé au-delà des clivages partisans. Un récent sondage d’Abacus Data montre que 73 % des Canadiens soutiennent l’augmentation des dépenses d’infrastructure si elles sont axées sur des projets aux avantages économiques clairs. Cette popularité ne s’est pas traduite en exécution, avec seulement 60 % des dollars fédéraux annoncés pour les infrastructures effectivement dépensés dans les délais prévus.

Une réussite se démarque : le projet Terminal 2 de Roberts Bank en Colombie-Britannique, qui a finalement reçu l’approbation après des années d’évaluations environnementales. L’expansion portuaire de 3,5 milliards de dollars devrait créer 12 400 emplois et ajouter 1,3 milliard de dollars annuellement au PIB du Canada une fois opérationnelle.

“L’investissement dans les infrastructures ne concerne pas seulement le béton et l’acier – il s’agit de créer des artères économiques qui relient les communautés et les entreprises à de nouvelles opportunités,” explique Goldy Hyder, président du Conseil canadien des affaires. “Ces projets génèrent des rendements pendant des décennies.”

Le plus grand défi reste la navigation dans le processus d’approbation complexe du Canada. Selon l’indice de facilité de faire des affaires de la Banque mondiale, le Canada se classe au 34e rang pour le traitement des permis de construction – derrière de nombreux pays concurrents. Les grands projets font face à une moyenne de 13 examens réglementaires différents couvrant les juridictions provinciales et fédérales.

Les critiques pointent vers le modèle Infrastructure Australia, qui a établi un organisme indépendant pour prioriser les projets nationaux selon leur mérite économique plutôt que des considérations politiques. Cette approche a accéléré les délais des projets de 18 mois en moyenne tout en améliorant la gestion des coûts.

Le ministre de l’Infrastructure et des Collectivités, Sean Fraser, a reconnu ces défis, annonçant récemment des efforts pour simplifier les approbations des projets jugés “d’importance nationale”. L’initiative vise à réduire les délais d’approbation jusqu’à 50 % pour les projets qualifiés.

“Nous devons considérer l’infrastructure comme notre colonne vertébrale économique,” affirme Jennifer Keesmaat, ancienne urbaniste en chef de Toronto et experte en politique urbaine. “Chaque jour de retard sur des projets critiques est un jour d’opportunité économique et de compétitivité perdu.”

Alors que le Canada fait face à des vents économiques contraires, l’argument en faveur de l’accélération des infrastructures transformatrices n’a jamais été aussi fort. La question demeure de savoir si nous pourrons surmonter la complexité réglementaire et les obstacles politiques qui ont freiné les progrès sur les projets nationaux qui pourraient définir notre avenir économique.

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