Les protestations contre la réparation des écoles de Waterloo suscitent une levée de boucliers des parents et des enseignants

Olivia Carter
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Des plafonds qui s’effondrent, de la moisissure persistante et des infrastructures vieillissantes ont transformé les couloirs des écoles en champs de bataille alors que des centaines de parents, éducateurs et concierges de la région de Waterloo s’unissent dans des manifestations sans précédent pour exiger une action immédiate face à la détérioration des conditions scolaires.

“Le plafond de la classe de ma fille s’est effondré l’hiver dernier pendant une forte pluie,” raconte Maria Fernandez, mère d’une élève de 5e année à l’école publique Eastwood. “Heureusement, c’est arrivé pendant la nuit, mais les enfants ne devraient pas avoir à se demander si leur salle de classe est sécuritaire pendant qu’ils essaient d’apprendre.”

La frustration grandissante survient après l’annonce récente par le gouvernement provincial d’un déficit d’infrastructure de 16,2 milliards de dollars dans les écoles de l’Ontario—un chiffre que les défenseurs locaux estiment largement sous-évalué. Selon des rapports d’entretien internes obtenus grâce à des demandes d’accès à l’information, les écoles de la région de Waterloo nécessitent à elles seules près de 375 millions de dollars en réparations critiques, avec 37% des installations classées en état “médiocre” ou “critique”.

James Mitchell, concierge d’école qui travaille dans le district depuis 22 ans, décrit des conditions qui se sont progressivement détériorées. “On met des pansements sur des plaies béantes,” explique Mitchell. “J’ai des salles de classe où nous avons remplacé les mêmes tuiles de plafond cinq fois parce que les problèmes de toiture sous-jacents ne sont jamais réparés. C’est plus que frustrant—c’est négligent.”

La Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l’Ontario s’est associée à des groupes de parents pour documenter les conditions préoccupantes dans les écoles de la région. Leur récent rapport détaille 214 cas de dégâts d’eau, 87 pannes de système de chauffage pendant les mois d’hiver et 126 problèmes documentés de qualité de l’air au cours de la seule année scolaire écoulée.

Le ministre de l’Éducation Stephen Lecce a répondu au mouvement de protestation croissant en annonçant un fonds d’urgence de 25 millions de dollars pour la province, mais les critiques soulignent que cela représente moins de 0,2% du retard d’entretien identifié. “Ce n’est pas une question de politique; c’est une question de priorités,” déclare Eleanor Chang, porte-parole de Safe Schools Waterloo. “Nos enfants passent six heures par jour dans ces bâtiments. Est-ce qu’un parent accepterait ces conditions dans son lieu de travail?”

La détérioration va au-delà des problèmes esthétiques. Des tests environnementaux à l’école secondaire de Cambridge ont révélé des niveaux élevés de spores de moisissure dans l’air dans six salles de classe, forçant des fermetures temporaires le semestre dernier. Les responsables du conseil scolaire reconnaissent les défis mais pointent du doigt les formules de financement provincial comme principal obstacle à des réparations significatives.

“Nous dépensons environ 12 millions de dollars annuellement pour des réparations urgentes, mais notre déficit d’entretien augmente d’environ 30 millions de dollars chaque année,” explique Melanie Roberts, surintendante des affaires du conseil scolaire du district de Waterloo. “Sans une intervention provinciale significative, nous menons une bataille perdue d’avance contre le temps et les intempéries.”

La question a gagné du terrain dans la politique provinciale, les partis d’opposition mettant en avant l’infrastructure scolaire comme priorité de campagne clé en vue des élections de l’année prochaine. Une analyse du Centre canadien de politiques alternatives suggère que le financement d’entretien par élève, ajusté à l’inflation, a diminué de 17% depuis 2018, malgré le vieillissement continu des bâtiments.

Les conseils de parents à travers la région de Waterloo ont commencé à coordonner leurs efforts, lançant une pétition régionale qui a recueilli plus de 12 000 signatures exigeant une action immédiate. Leur coalition présentera ces signatures à Queen’s Park le mois prochain tout en organisant une journée d’action dans les écoles concernées.

“Nous sommes au-delà d’écrire des lettres et de faire des appels téléphoniques,” déclare Sonya Williams, organisatrice parentale. “Nos enfants méritent mieux que des tuiles de plafond qui tombent sur leurs bureaux et de la moisissure dans leurs salles de classe. Si notre province valorise vraiment l’éducation, elle doit le démontrer par un financement adéquat.”

Alors que le mouvement prend de l’ampleur, la question demeure : faudra-t-il une protestation communautaire généralisée pour répondre aux préoccupations fondamentales de sécurité dans les environnements d’apprentissage de nos enfants, ou les décideurs reconnaîtront-ils enfin le véritable coût de décennies d’entretien différé?

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