La purge du comité des vaccins du CDC par RFK Jr. bouleverse la politique de santé des États-Unis

Olivia Carter
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Dans une initiative sans précédent qui a ébranlé l’establishment américain de la santé publique, Robert F. Kennedy Jr. a démantelé l’ensemble du comité consultatif sur les vaccins des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC). Cette restructuration spectaculaire, annoncée hier depuis Washington, représente le remaniement le plus important de la surveillance de la politique vaccinale américaine depuis des décennies et concrétise l’une des promesses de campagne les plus controversées de Kennedy.

“Le peuple américain mérite un nouveau départ en matière de surveillance de la sécurité des vaccins,” a déclaré Kennedy lors d’une conférence de presse au siège des CDC à Atlanta. “Pendant trop longtemps, le comité a fonctionné avec des conflits d’intérêts qui minent la confiance du public dans nos institutions de santé.”

Le Comité consultatif sur les pratiques d’immunisation (ACIP), un panel de 15 experts médicaux et de santé publique, était responsable de l’élaboration des recommandations sur l’utilisation des vaccins pour le public américain depuis 1964. Sa dissolution marque une rupture radicale avec les protocoles établis de santé publique qui ont guidé la politique de vaccination américaine pendant des générations.

Dr Eleanor Michaels, ancienne directrice des CDC sous l’administration précédente, a exprimé son inquiétude face à cette évolution. “Ce démantèlement d’un organisme consultatif scientifique crucial menace des décennies de progrès dans la prévention des maladies infectieuses,” a-t-elle confié à CO24. “Les recommandations de l’ACIP ont été la référence mondiale en matière de politique vaccinale fondée sur des preuves.”

Kennedy, sceptique de longue date à l’égard des vaccins qui a régulièrement remis en question le consensus scientifique établi sur la sécurité des immunisations, a annoncé son intention de remplacer le comité par ce qu’il appelle “des scientifiques indépendants libres de liens avec l’industrie pharmaceutique.” Les experts en santé publique s’interrogent toutefois sur la provenance de ces remplaçants et sur les qualifications qu’ils apporteront.

L’Académie américaine de pédiatrie a publié un communiqué qualifiant cette initiative de “dangereuse et sans précédent,” avertissant que “retirer l’expertise scientifique établie du processus décisionnel sur les vaccins met en danger des millions d’enfants.”

Les marchés financiers ont réagi rapidement à la nouvelle, les actions des principaux fabricants de vaccins chutant fortement à Wall Street. Les analystes de l’industrie pharmaceutique prévoient que cette restructuration pourrait retarder l’approbation de plusieurs vaccins actuellement en développement, avec des impacts potentiels sur les réponses de santé publique aux menaces infectieuses émergentes.

Au Capitole, l’annonce a suscité des réactions partisanes tranchées. Le sénateur Thomas Westfield (R-Texas) a salué la décision de Kennedy comme “redonnant le pouvoir au peuple,” tandis que la représentante Maria Chen (D-Californie) l’a condamnée comme “une attaque idéologique contre la science elle-même.”

Les partisans de Kennedy considèrent cette initiative comme une réforme nécessaire de ce qu’ils perçoivent comme une capture réglementaire par les intérêts pharmaceutiques. “Il s’agit de transparence et de surveillance véritablement indépendante,” a déclaré James Morrison, directeur exécutif de Health Freedom America, un groupe qui a remis en question les obligations vaccinales.

Cette purge survient à un moment critique pour la politique de santé publique en Amérique, plusieurs États signalant déjà une baisse des taux de vaccination contre les maladies infantiles. Les responsables de la santé publique craignent que la dissolution de l’ACIP n’accélère cette tendance, entraînant potentiellement la résurgence de maladies évitables longtemps contrôlées grâce à une immunisation généralisée.

Alors que les tensions s’intensifient entre les institutions scientifiques et la nouvelle administration, une question importante plane sur le paysage de la santé publique américaine : dans une nation déjà profondément divisée sur la politique de santé, un comité consultatif sur les vaccins reconstitué pourra-t-il rebâtir la confiance du public qu’il vise à restaurer, ou cette purge sans précédent érodera-t-elle davantage la confiance dans les systèmes mêmes conçus pour protéger la santé publique?

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