La qualité de l’air à Edmonton : la fumée des feux de forêt déclenche une alerte à partir des incendies des T.N.-O.

Olivia Carter
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La silhouette urbaine de la capitale albertaine a disparu derrière un épais voile de brume mardi alors que la fumée des feux de forêt des Territoires du Nord-Ouest descendait sur Edmonton, incitant les autorités à émettre un avis sur la qualité de l’air qui a contraint les résidents à faire face à des préoccupations de santé et à limiter leurs activités extérieures.

“Ce que nous observons est un parfait concours de circonstances météorologiques,” explique Dr. Sarah Courchene, spécialiste en santé environnementale à l’Université de l’Alberta. “La combinaison des vents du nord, des systèmes de pression atmosphérique et le volume considérable de feux actifs dans les T.N.-O. a créé cet événement significatif affectant la qualité de l’air.”

L’Indice de la qualité de l’air a atteint 7 sur 10 en milieu de journée, plaçant Edmonton dans la catégorie “risque élevé”—un niveau auquel même les individus en bonne santé sont invités à reconsidérer les activités physiques intenses à l’extérieur. Pour les populations vulnérables, incluant les enfants, les aînés et les personnes souffrant de problèmes respiratoires, la recommandation est d’éviter complètement l’exposition extérieure.

Les équipes de pompiers dans les Territoires du Nord-Ouest continuent de lutter contre plusieurs grands incendies, avec plus de 120 feux de forêt actifs qui brûlent actuellement à travers le territoire. Le panache de fumée résultant a parcouru des centaines de kilomètres vers le sud, affectant non seulement Edmonton mais aussi des communautés dans tout le nord de l’Alberta.

Maria Gonzalez, résidente d’Edmonton, a décrit les conditions comme “apocalyptiques” durant son trajet matinal. “On pouvait goûter la fumée dans l’air, et mes yeux piquaient lorsque je suis arrivée à mon bureau,” a-t-elle confié à CO24 Nouvelles. “J’habite ici depuis quinze ans et je ne me souviens pas que ça ait été aussi mauvais si tôt dans la saison.”

Les entreprises locales ressentent également l’impact. Les cafés en terrasse et les espaces extérieurs étaient largement vides, les Edmontoniens préférant rester à l’intérieur. La Commission scolaire publique d’Edmonton a également émis des avis limitant les récréations extérieures et les cours d’éducation physique dans les écoles de tout le district.

Les climatologues indiquent que cet événement est cohérent avec les tendances plus larges. “Ce que nous observons correspond aux modèles climatiques qui prédisent des saisons de feux de forêt plus fréquentes et intenses,” note Dr. James Richardson de l’Institut canadien du climat. “La combinaison de dégels printaniers plus précoces, de conditions plus sèches et de températures plus chaudes crée des conditions idéales pour ces événements d’incendie extensifs.”

Les prévisions actuelles offrent peu de soulagement immédiat. Les météorologues d’Environnement Canada prévoient que la fumée pourrait persister pendant au moins 48 à 72 heures, selon l’activité des incendies et les changements potentiels dans la direction du vent. Les services d’urgence à travers la ville ont signalé une augmentation des visites liées à des problèmes respiratoires, particulièrement parmi les personnes asthmatiques.

L’expérience d’Edmonton fait écho à des urgences similaires concernant la qualité de l’air qui sont devenues de plus en plus courantes à travers le Canada ces dernières années. L’été dernier, des villes de Vancouver à Toronto ont connu des périodes prolongées d’avis sur la qualité de l’air liés à la fumée, soulignant la portée croissante des impacts des feux de forêt.

Les autorités municipales ont activé des protocoles d’intervention d’urgence, y compris l’ouverture d'”abris à air pur” désignés dans les centres communautaires et les bibliothèques pour ceux qui n’ont pas accès à la climatisation ou à la filtration d’air. Ces installations offrent un répit particulièrement pour les populations itinérantes vulnérables qui ne peuvent pas échapper aux conditions extérieures.

Alors que les Edmontoniens s’adaptent à cette urgence de qualité de l’air en début de saison, beaucoup s’interrogent à savoir si de tels événements deviendront la nouvelle normalité. Avec les projections climatiques suggérant des saisons d’incendie de plus en plus volatiles, nos villes sont-elles adéquatement préparées pour un avenir où les événements de fumée deviennent des occurrences saisonnières régulières plutôt que des urgences exceptionnelles?

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