Réforme de la concurrence bancaire de la Banque du Canada recommandée

Sarah Patel
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Un haut responsable de la Banque du Canada a déclenché un débat dans le paysage financier canadien, appelant à des réformes substantielles pour insuffler une concurrence indispensable dans le secteur bancaire du pays. Ces remarques surviennent alors que les inquiétudes grandissent quant à l’oligopole des grandes banques qui étoufferait l’innovation et limiterait les choix pour les Canadiens ordinaires.

“La structure actuelle de notre système bancaire restreint fondamentalement les forces concurrentielles nécessaires pour stimuler l’innovation et améliorer les résultats pour les consommateurs,” a déclaré le sous-gouverneur de la Banque du Canada lors du Forum des services financiers d’hier à Toronto. “Quand six institutions contrôlent plus de 90% des actifs bancaires nationaux, nous devons nous demander si cette concentration sert au mieux les intérêts de notre économie.”

Le responsable a souligné des indicateurs préoccupants montrant que les consommateurs canadiens paient des frais bancaires parmi les plus élevés des pays développés, avec des frais de tenue de compte courant en moyenne 35% plus élevés que sur les marchés internationaux comparables. Pendant ce temps, les marges bénéficiaires des plus grandes banques canadiennes ont systématiquement dépassé celles de leurs homologues mondiaux de 3 à 4 points de pourcentage par an au cours de la dernière décennie.

Les propositions de réforme comprennent la réduction des barrières réglementaires pour les entreprises de technologie financière, la création d’un cadre de licence bancaire plus accessible pour les nouveaux entrants, et la mise en œuvre de normes bancaires ouvertes qui permettraient aux consommateurs de partager en toute sécurité leurs données financières avec des tiers autorisés.

“Nous avons pris du retard sur l’Australie, le Royaume-Uni et l’Union européenne dans la création des conditions réglementaires propices à une concurrence significative,” a noté le responsable. “Il ne s’agit pas seulement de structure de marché, mais de garantir que les Canadiens aient accès aux outils financiers innovants qu’ils méritent.”

Les analystes de l’industrie chez CO24 Business documentent depuis longtemps les défis auxquels font face les concurrents potentiels sur le marché bancaire canadien. Des reportages récents ont révélé que depuis 2010, seules trois nouvelles banques ont réussi à naviguer dans le complexe processus d’approbation réglementaire, comparativement à des dizaines dans des économies de taille similaire.

L’Association des banquiers canadiens a réagi avec prudence, soulignant la stabilité du système pendant les ralentissements économiques. “Notre cadre réglementaire a protégé les Canadiens à travers de multiples crises mondiales,” a déclaré leur porte-parole. “Tout changement doit équilibrer la concurrence avec la surveillance prudentielle qui maintient notre système sécuritaire.”

Les groupes de défense des consommateurs ont applaudi la position de la Banque du Canada. “Depuis des années, nous voyons les Canadiens payer trop cher pour trop peu en matière de services financiers,” a déclaré Erika Mendoza, directrice de la Coalition pour le choix des consommateurs. “Ces réformes pourraient enfin briser l’impasse qui empêche une véritable concurrence.”

Les changements proposés surviennent alors que CO24 Breaking News a récemment rapporté que les ménages canadiens dépensent maintenant en moyenne 340 $ par an en frais bancaires, une augmentation de 23% sur cinq ans malgré une numérisation croissante qui devrait théoriquement réduire les coûts de service.

Alors que le Parlement se prépare pour sa session d’automne, ces recommandations pourraient trouver des oreilles réceptives parmi les législateurs de plus en plus préoccupés par les problèmes de coût de la vie. La question reste de savoir s’il existe une volonté politique de défier le pouvoir bien établi des institutions bancaires du Canada et d’offrir le marché concurrentiel que les Canadiens exigent de plus en plus.

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