Règlement du recours collectif pour isolement en Colombie-Britannique 2025 atteint une proposition de 60 millions de dollars

Olivia Carter
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Dans une avancée majeure qui pourrait transformer le système correctionnel canadien, la Colombie-Britannique a proposé un règlement de 60 millions de dollars dans le cadre du recours collectif concernant les pratiques d’isolement cellulaire dans les établissements correctionnels provinciaux. La proposition, annoncée hier par le procureur général Morgan Chen, indemniserait des milliers d’anciens détenus soumis à un isolement prolongé entre 2005 et 2023.

“Ce règlement, s’il est approuvé, représente une reconnaissance des échecs institutionnels passés et un engagement envers une réforme significative,” a déclaré Chen lors d’une conférence de presse à Victoria. “Aucune compensation financière ne peut pleinement réparer les dommages psychologiques infligés, mais elle offre une mesure de justice pendant que nous mettons en œuvre des changements systémiques.”

Le recours collectif, initié en 2018 par l’ancien détenu Jason Ramsay, alléguait que les Services correctionnels de la C.-B. violaient régulièrement les droits garantis par la Charte en plaçant des détenus en isolement cellulaire pour des périodes excessives—dépassant souvent la limite de 15 jours établie par les Règles Nelson Mandela des Nations Unies comme pouvant constituer de la torture.

Les documents judiciaires ont révélé des tendances troublantes d’isolement durant des mois, parfois des années, avec des conséquences psychologiques dévastatrices. Dre Eleanor Tremblay, psychiatre légiste qui a témoigné comme experte, a documenté des cas de dépression sévère, de psychose et d’idées suicidaires directement liés à l’isolement prolongé.

“Ce que nous avons observé dans les établissements de la C.-B. reflète les recherches internationales démontrant des dommages irréversibles causés par l’isolement cellulaire prolongé,” a expliqué Tremblay. “Le cerveau humain a fondamentalement besoin d’interactions sociales—sans elles, nous observons des schémas prévisibles de détérioration cognitive.”

Selon le règlement proposé, environ 8 400 anciens détenus recevraient une indemnisation allant de 3 000 $ à 75 000 $, selon la durée de l’isolement et les impacts psychologiques documentés. Le règlement prévoit également des dispositions pour élargir les services de santé mentale pour les personnes touchées.

L’affaire de la Colombie-Britannique fait suite à des contestations juridiques similaires à travers le Canada, notamment le règlement fédéral de 28 millions de dollars en 2019 pour les détenus des pénitenciers fédéraux soumis à l’isolement préventif—une décision qui a provoqué des réformes des politiques correctionnelles à l’échelle nationale.

Les défenseurs des libertés civiles ont prudemment accueilli la proposition tout en soulignant que les règlements financiers seuls ne peuvent pas résoudre les problèmes systémiques. Marisha Singh, directrice générale de l’Association des libertés civiles de la C.-B., a qualifié le règlement de “première étape importante” mais a souligné que “des réformes politiques substantielles doivent suivre.”

Les Services correctionnels de la C.-B. ont déjà mis en œuvre d’importants changements depuis le dépôt du recours, notamment une surveillance plus stricte des décisions d’isolement, des évaluations obligatoires de santé mentale et des stratégies alternatives pour les détenus vulnérables. Le gouvernement provincial a également adopté la Loi sur la réforme du système correctionnel en 2023, qui a formellement aboli l’isolement cellulaire indéfini et établi un maximum de 10 jours avec des exigences de révision judiciaire.

“Nous assistons à un changement de paradigme dans la philosophie correctionnelle,” note le criminologue Dr Wei Zhang de l’Université Simon Fraser. “Les preuves contre l’isolement prolongé sont devenues impossibles à ignorer, forçant les institutions à développer des alternatives plus humaines qui améliorent réellement les résultats en matière de sécurité.”

Le règlement proposé doit encore être approuvé par le tribunal, avec des audiences prévues pour septembre. S’il est approuvé, le processus d’indemnisation pourrait commencer début 2026, offrant une reconnaissance attendue depuis longtemps pour ceux qui ont enduré des pratiques d’isolement maintenant reconnues comme préjudiciables.

Pour les observateurs politiques, le règlement reflète une évolution plus large des attitudes envers l’incarcération au Canada, alors que les approches fondées sur des données probantes remettent de plus en plus en question les traditions punitives. L’impact fiscal du règlement a suscité des discussions sur les priorités budgétaires correctionnelles, les défenseurs soutenant que des services préventifs de santé mentale s’avéreraient plus rentables que la gestion des conséquences de pratiques préjudiciables.

Alors que cette affaire approche de sa résolution, nous sommes amenés à nous demander: au-delà de l’indemnisation financière, quelle responsabilité collective avons-nous pour garantir que nos systèmes correctionnels préservent la dignité humaine tout en assurant la sécurité publique? Et comment pourrions-nous mesurer le véritable coût des pratiques que nous acceptions autrefois comme nécessaires, maintenant révélées comme profondément préjudiciables?

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