Relancer le Parti progressiste-conservateur de l’Alberta face aux changements politiques

Olivia Carter
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Dans l’ombre d’un paysage politique albertain polarisé, une initiative audacieuse visant à ressusciter le Parti progressiste-conservateur a déclenché d’intenses discussions à travers la province. L’ancien stratège du PC Ken Boessenkool et la professeure de sciences politiques Lisa Young ont lancé ce que beaucoup considèrent comme une proposition audacieuse—redonner vie à une entité politique qui a dominé la politique albertaine pendant plus de quatre décennies avant sa fusion avec le Parti Wildrose en 2017.

L’initiative, détaillée dans un document de politique publié par la Fondation Canada West, soutient que l’écosystème politique de l’Alberta est devenu dangereusement divisé entre le Parti conservateur uni de la première ministre Danielle Smith et les Néo-démocrates de Rachel Notley. Cette polarisation, affirment les auteurs, laisse une portion significative d’électeurs modérés sans représentation adéquate.

“Il y a un trou béant au centre du spectre politique albertain,” a expliqué Boessenkool lors d’une récente entrevue. “Beaucoup d’Albertains se sentent politiquement sans abri—mal à l’aise avec à la fois le virage à droite du PCU et les politiques progressistes du NPD.”

La proposition a généré un bourdonnement considérable dans les cercles politiques, particulièrement parmi les anciens partisans du PC qui n’ont jamais pleinement adhéré à la fusion qui a créé le PCU. La stratégie implique de récupérer la marque PC, qui reste légalement disponible, et de positionner le parti ressuscité comme une alternative centriste axée sur une gouvernance pragmatique plutôt que sur la pureté idéologique.

Les analystes politiques notent que le moment est stratégique. Avec les cotes d’approbation fluctuantes de la première ministre Smith et les tensions internes évidentes du PCU, les partisans voient une ouverture potentielle. Des données de sondages récentes suggèrent qu’environ 30% des électeurs albertains s’identifient comme centristes et se sentent sous-représentés dans la dynamique bipartite actuelle.

“L’héritage progressiste-conservateur en Alberta a été bâti sur l’équilibre entre la responsabilité fiscale et les politiques sociales progressistes,” note l’historien politique Roger Gibbins. “Ce terrain d’entente a essentiellement disparu de la politique provinciale.”

Les critiques, cependant, remettent en question la viabilité de cette résurrection. Les partisans du PCU soutiennent que diviser le vote conservateur profiterait principalement au NPD, tandis que d’autres suggèrent que le paysage politique a fondamentalement changé depuis l’âge d’or du PC.

“Le défi n’est pas seulement de créer un parti—c’est de reconstruire une coalition qui peut réellement gagner des sièges,” explique la stratège politique Janet Brown. “La marque PC porte à la fois un capital précieux et un bagage considérable.”

L’initiative fait face à d’importants obstacles logistiques. Au-delà de récupérer le nom du parti, les organisateurs devraient établir des associations de circonscription, développer une plateforme politique complète, recruter des candidats et lever des fonds substantiels—tout en rivalisant avec des machines politiques bien établies.

L’ancien ministre du cabinet PC Doug Horner, qui a exprimé un intérêt prudent pour la proposition, a reconnu les difficultés à venir. “Il ne s’agit pas de nostalgie ou de regarder en arrière. Si cela va de l’avant, il faudrait représenter une vision moderne pour l’Alberta qui aborde les défis contemporains.”

La proposition arrive à un moment où le réalignement politique se produit partout au Canada, avec des loyautés traditionnelles qui changent et de nouvelles coalitions qui se forment. La transition économique de l’Alberta loin de la dépendance aux combustibles fossiles et l’évolution démographique contribuent à ce paysage politique en mutation.

Alors que les débats se poursuivent sur la viabilité d’une renaissance du PC, la question fondamentale demeure: le centre politique de l’Alberta a-t-il assez de force d’attraction pour soutenir un troisième parti compétitif? Dans une province où les fortunes politiques ont historiquement changé de façon dramatique et inattendue, la réponse pourrait tous nous surprendre.

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