Relations diplomatiques Canada-Mexique 2025 : Efforts pour réparer les liens après la rupture

Olivia Carter
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Dans l’ombre de la détérioration des relations entre les États-Unis et le Mexique, les responsables canadiens ont lancé une offensive diplomatique sans précédent pour renforcer les liens bilatéraux avec le Mexique, marquant ce que les analystes appellent un “recalibrage stratégique” des alliances nord-américaines. Suite à une série de réunions de haut niveau à Mexico la semaine dernière, la Première ministre Anita Wilkins a signalé l’engagement du Canada à préserver le cadre économique continental malgré les tensions croissantes entre le Mexique et l’administration Trump.

“Nous assistons à un pivot délibéré dans la politique étrangère canadienne,” a déclaré Dre Elena Vasquez, directrice de l’Institut du commerce nord-américain à Ottawa. “Avec les États-Unis qui adoptent des positions de plus en plus protectionnistes, le Canada reconnaît l’importance critique de maintenir des relations fonctionnelles avec ses deux partenaires continentaux, même si leurs relations bilatérales se fracturent.”

Cette initiative diplomatique survient après que l’administration du président Trump a imposé des tarifs supplémentaires sur les importations mexicaines en mars, citant des préoccupations de sécurité frontalière. La surtaxe de 15 % sur les marchandises mexicaines a envoyé des ondes de choc à travers les chaînes d’approvisionnement nord-américaines intégrées, les fabricants canadiens signalant des perturbations évaluées à environ 3,2 milliards de dollars au deuxième trimestre seulement.

Le ministre des Finances David Chen, s’exprimant au Forum économique Canada-Mexique à Monterrey, a souligné les intérêts économiques communs des deux pays. “Nos économies sont devenues profondément interdépendantes après trois décennies d’intégration continentale. Lorsqu’une relation dans ce triangle devient tendue, nous devons renforcer les autres côtés,” a déclaré Chen aux participants, soulignant les 43 milliards de dollars d’échanges bilatéraux entre le Canada et le Mexique l’année dernière.

L’initiative diplomatique comprend un programme complet de coopération économique axé sur les minéraux critiques, les initiatives d’énergie propre et la technologie agricole. Les responsables canadiens ont proposé d’élargir le Programme des travailleurs agricoles saisonniers existant, qui amène actuellement environ 26 000 travailleurs mexicains au Canada chaque année, de 10 000 postes supplémentaires au cours des trois prochaines années.

Pour le Mexique, le moment choisi pour les ouvertures du Canada offre un contrepoids bienvenu à la pression américaine. La présidente Laura Mendoza du Mexique a réagi positivement, approuvant l’accélération des permis pour les opérations minières canadiennes dans les provinces de Sonora et Chihuahua, où plusieurs projets étaient auparavant bloqués dans l’incertitude réglementaire.

“Cela représente plus qu’un simple opportunisme,” a noté Carlos Figueroa, ancien ambassadeur mexicain au Canada. “Bien que les intérêts économiques motivent certainement ce réalignement, les deux nations partagent des valeurs démocratiques et des approches multilatérales qui sont devenues de plus en plus distinctes de l’orientation actuelle de la politique étrangère de Washington.”

Cette stratégie n’est pas sans risques. Les experts commerciaux avertissent que le renforcement des liens Mexique-Canada tout en mettant de côté les États-Unis pourrait davantage antagoniser l’administration Trump, invitant potentiellement des mesures de représailles contre les exportations canadiennes. Les responsables américains ont déjà exprimé leur mécontentement, le secrétaire au Commerce William Barton suggérant que les actions du Canada “compromettent les objectifs de sécurité continentale.”

Cependant, les sondages indiquent un fort soutien national pour l’initiative, avec 67 % des Canadiens approuvant les efforts visant à diversifier les relations commerciales au-delà des États-Unis. Les chefs d’entreprise ont particulièrement bien accueilli cette démarche, la Chambre de commerce du Canada approuvant ce qu’elle appelle une “diversification prudente des relations.”

Les leaders autochtones des deux pays ont également annoncé des accords de coopération parallèles axés sur le développement durable des ressources. La Grande Cheffe Theresa Morin de l’Assemblée des Premières Nations a souligné les nouveaux protocoles garantissant la consultation des communautés autochtones dans les deux pays lors du développement d’infrastructures transfrontalières.

Ce renouveau diplomatique fait face à des défis pratiques. L’infrastructure de transport reliant le Canada et le Mexique reste sous-développée, la plupart des échanges passant encore par les États-Unis. Pour y remédier, Transports Canada a accéléré les études de faisabilité pour l’expansion des routes maritimes entre la Colombie-Britannique et les ports mexicains du Pacifique.

Alors que ces efforts diplomatiques se déroulent dans un contexte de tensions continentales, une question demeure centrale pour leur succès à long terme : le Canada peut-il naviguer avec succès dans l’équilibre délicat entre le renforcement des liens avec le Mexique tout en maintenant sa relation économique essentielle avec les États-Unis, ou ce pari diplomatique compliquera-t-il davantage un partenariat nord-américain déjà fragile?

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