La réponse du Canada aux tarifs américains sur les avions obtient un soutien mondial

Sarah Patel
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L’industrie aérospatiale internationale s’est préparée à l’impact cette semaine alors que le Canada a mobilisé une coalition de nations exhortant la future administration Trump à abandonner ses projets de tarifs punitifs sur les aéronefs fabriqués à l’étranger. Cette initiative diplomatique de haute importance survient dans un contexte d’inquiétudes croissantes que de nouvelles barrières commerciales pourraient gravement perturber les chaînes d’approvisionnement mondiales de l’aviation et faire grimper les coûts pour les voyageurs du monde entier.

La ministre canadienne du Commerce, Mary Ng, a convoqué une réunion d’urgence avec des représentants de l’Union européenne, du Royaume-Uni, du Japon et du Brésil – tous des centres majeurs de fabrication d’avions – après que le président élu Donald Trump a signalé son intention d’imposer des tarifs substantiels sur les avions commerciaux importés. Selon des initiés de l’industrie, les mesures proposées pourraient atteindre jusqu’à 25 % sur certains modèles, ce qui pourrait être dévastateur pour des entreprises comme Airbus et Bombardier.

« Ce que nous observons est une coordination sans précédent entre des nations aérospatiales concurrentes », a déclaré l’analyste de l’aviation Michael Harrington. « Le fait que des rivaux traditionnels s’unissent contre ces menaces tarifaires en dit long sur la gravité de la situation. »

Au cœur des préoccupations du Canada se trouve son secteur aérospatial, qui emploie plus de 235 000 travailleurs et contribue approximativement à hauteur de 28 milliards de dollars annuellement à l’économie nationale. Bombardier, malgré la vente de sa division d’avions commerciaux à Airbus en 2018, demeure particulièrement vulnérable aux perturbations transfrontalières, car sa production de jets d’affaires dépend fortement des chaînes d’approvisionnement nord-américaines intégrées.

Des documents obtenus exclusivement par CO24 révèlent que les responsables canadiens ont préparé une évaluation détaillée de l’impact économique montrant des pertes d’emplois potentielles dépassant 40 000 postes à travers le pays si les tarifs sont appliqués. L’industrie aérospatiale au Québec supporterait le plus gros de ces coupes, avec des effets en cascade menaçant les petits fournisseurs à l’échelle nationale.

« Nous ne pouvons pas nous permettre une autre guerre commerciale », a déclaré Richard Lambert, PDG de l’Association canadienne des fabricants aérospatiaux. « Notre industrie s’est à peine remise des perturbations liées à la pandémie, et ces tarifs proposés pourraient effacer pratiquement du jour au lendemain des années d’efforts de reconstruction. »

La coalition internationale souligne que les mesures protectionnistes finiraient par nuire également aux intérêts américains. La production d’avions modernes repose sur des réseaux d’approvisionnement mondiaux complexes, les composants traversant souvent les frontières plusieurs fois avant l’assemblage final. Les experts de l’industrie estiment que même les fabricants américains comme Boeing s’approvisionnent à environ 30 % auprès de fournisseurs internationaux.

Des responsables européens, s’exprimant sous couvert d’anonymat, ont indiqué qu’ils ont préparé des mesures de rétorsion ciblant les exportations américaines allant des produits agricoles aux services numériques si les tarifs se concrétisent. Cette escalade pourrait déclencher ce qu’un diplomate de l’UE a décrit comme « une cascade de barrières commerciales contre-productives ne profitant à personne ».

La stratégie du Canada semble double : rallier l’opposition internationale tout en cherchant simultanément un engagement direct avec les conseillers économiques de Trump. Le premier ministre Justin Trudeau aurait passé des appels personnels à plusieurs membres clés de l’équipe de transition de Trump, soulignant l’intégration profonde de la fabrication aérospatiale nord-américaine.

Les enjeux vont au-delà des emplois manufacturiers. Les analystes du Groupe d’action du transport aérien prévoient que des tarifs substantiels augmenteraient inévitablement les coûts d’acquisition d’avions pour les compagnies aériennes, se traduisant finalement par des prix de billets plus élevés pour les consommateurs. Leur modélisation suggère des augmentations de tarifs de 8 à 12 % sur certaines routes si les compagnies aériennes sont forcées d’absorber d’importantes hausses de prix des avions.

Pour plus d’informations sur cette histoire en développement, visitez CO24 Affaires ou consultez notre section CO24 Actualités pour des mises à jour en temps réel sur ce face-à-face commercial international.

Ce qui reste incertain, c’est si les arguments économiques influenceront une administration qui a constamment privilégié les intérêts manufacturiers américains au détriment de l’harmonie commerciale mondiale. Alors que l’industrie aérospatiale retient collectivement son souffle, une certitude émerge : les mois à venir mettront à l’épreuve la résilience de l’un des secteurs manufacturiers les plus mondialement intégrés.

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