Réponse des entreprises de la Colombie-Britannique aux tarifs américains dans le cadre de nouveaux accords commerciaux

Olivia Carter
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L’ombre du protectionnisme américain plane sur le paysage économique de la Colombie-Britannique alors que les zones d’amélioration commerciale locales s’unissent pour exiger une action provinciale face à l’escalade des tarifs douaniers américains. Ces appels urgents surviennent à un moment critique où le gouvernement de la C.-B. annonce simultanément de nouveaux accords commerciaux interprovinciaux visant à renforcer les relations commerciales nationales.

“Nous sommes pris dans une tempête parfaite de pressions commerciales,” explique Christopher Lam, président des Zones d’amélioration commerciale de la C.-B. (BIABC). “Bien que nous appréciions les efforts de la province pour améliorer le commerce intérieur, nos membres perdent quotidiennement des revenus à cause de ces tarifs américains punitifs qui ciblent nos principaux secteurs d’exportation.”

La coalition des zones d’amélioration commerciale, représentant plus de 70 000 entreprises à travers la province, a soumis hier un document de position complet au bureau du premier ministre David Eby. Le document décrit l’impact économique estimé à 1,3 milliard de dollars que ces tarifs ont infligé aux entreprises de la C.-B. depuis leur mise en œuvre plus tôt cette année, avec des dommages particuliers aux secteurs de la foresterie, de l’aluminium et de la technologie.

Parallèlement, la ministre du Développement économique, Brenda Bailey, a annoncé de nouveaux accords commerciaux avec l’Ontario, le Québec et l’Alberta visant à éliminer les barrières internes pour les entreprises de la C.-B. “Ces accords historiques créeront un marché plus fluide pour que nos entreprises puissent étendre leur présence à travers le Canada,” a déclaré Bailey lors d’une conférence de presse hier à Victoria.

Cependant, les leaders d’entreprises restent sceptiques quant au timing. “Le commerce interprovincial est important, mais c’est comme réarranger les chaises sur le pont du Titanic alors que notre marché d’exportation américain—qui représente 53 % de notre commerce international—est sous menace directe,” note Sarah Chen, PDG de l’Alliance technologique de Vancouver, une organisation membre du BIABC.

La situation tarifaire a créé d’étranges alliances, avec des districts commerciaux traditionnellement concurrents qui collaborent désormais de façon sans précédent. “North Vancouver, Richmond, Surrey—nous mettons tous de côté notre concurrence habituelle parce que cette menace affecte les résultats de chacun,” explique Mark Burley, directeur exécutif de l’Association du centre-ville de Kelowna.

Les propositions du BIABC comprennent la création d’une équipe provinciale de réponse aux tarifs, l’établissement d’un fonds d’adaptation pour les entreprises de 75 millions de dollars et le lancement d’initiatives agressives de diversification commerciale ciblant les marchés asiatiques et européens. Ils ont également demandé des réunions de coordination fédérales-provinciales pour aligner les stratégies avant les prochaines négociations commerciales entre les États-Unis et le Canada en septembre.

Les analystes économiques suggèrent que l’approche de la C.-B. doit équilibrer les secours immédiats avec la résilience à long terme. “La province joue prudemment sur les deux tableaux en renforçant le commerce intérieur canadien tout en devant aborder directement la situation des tarifs américains,” explique Dr. Elena Ramirez, experte en commerce international à l’Université Simon Fraser. “Mais les entreprises ont besoin de solutions immédiates, pas seulement de stratégies orientées vers l’avenir.”

Pour de nombreux propriétaires de petites entreprises comme James Chen, qui exploite une installation de transformation du bois à Prince George, ces discussions de haut niveau semblent déconnectées de la réalité quotidienne. “Pendant que les gouvernements annoncent des accords et forment des comités, je prends des décisions impossibles sur quels employés licencier ce mois-ci. Nous avons besoin d’actions concrètes, pas de plus de réunions.”

Alors que les relations américano-canadiennes entrent dans une phase particulièrement tendue à l’approche des élections dans les deux pays, les entreprises de la C.-B. se retrouvent des pions involontaires dans un plus grand jeu d’échecs géopolitique. La question qui se pose maintenant aux dirigeants provinciaux est de savoir s’ils peuvent efficacement équilibrer le développement de nouvelles relations commerciales nationales tout en se défendant agressivement contre les menaces commerciales internationales qui mettent en péril les fondements économiques de la province.

L’approche double de la C.-B. consistant à renforcer le commerce intérieur canadien tout en luttant contre les tarifs externes fournira-t-elle assez d’oxygène aux entreprises locales prises dans cet étau économique transfrontalier, ou des interventions plus directes sont-elles nécessaires pour prévenir des dommages permanents à l’économie de la province dépendante du commerce?

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