La réponse de Walmart aux tarifs de Trump suscite des réactions

Olivia Carter
5 Min Read
Disclosure: This website may contain affiliate links, which means I may earn a commission if you click on the link and make a purchase. I only recommend products or services that I personally use and believe will add value to my readers. Your support is appreciated!





La réponse de Walmart aux tarifs douaniers de Trump suscite des réactions

La récente déclaration publique de Walmart remettant en question la faisabilité des propositions agressives de tarifs douaniers du président élu Donald Trump a déclenché une tempête de controverses dans les milieux politiques et commerciaux. Le géant de la distribution, qui sert près de 90% des consommateurs canadiens chaque année, avertit que le tarif proposé de 60% sur les produits chinois dévasterait les budgets des ménages déjà mis à rude épreuve par l’inflation persistante.

“Le consommateur nord-américain ne peut pas supporter le poids de ces tarifs douaniers,” a déclaré le PDG de Walmart, Doug McMillon, lors de la conférence téléphonique sur les résultats trimestriels de l’entreprise. “Nous envisageons des augmentations de prix potentielles de 15 à 20% sur des milliers de produits essentiels si ces tarifs sont mis en œuvre comme proposé.”

Cette déclaration représente une position politique inhabituelle pour le plus grand détaillant du pays, qui maintient généralement une neutralité prudente sur les questions partisanes. Cependant, avec plus de 4 600 magasins au Canada et aux États-Unis et une chaîne d’approvisionnement profondément liée à la fabrication chinoise, les dirigeants de Walmart soutiennent qu’ils ne font qu’énoncer une réalité économique plutôt que de prendre parti.

L’équipe de transition de Trump n’a pas tardé à répondre à ce qu’ils ont qualifié de “résistance des entreprises” à l’agenda “L’Amérique d’abord“. Dans une déclaration publiée via Truth Social, Trump a écrit : “Walmart devrait se concentrer sur le rapatriement de la fabrication en Amérique au lieu de défendre les intérêts chinois. Les tarifs aideront à reconstruire l’industrie manufacturière américaine, et les entreprises intelligentes s’adapteront.”

Les analystes économiques restent divisés sur l’impact final. Selon les recherches de l’Institut Peterson d’économie internationale, la structure tarifaire proposée pourrait coûter au ménage moyen environ 3 300 dollars canadiens supplémentaires par an en prix plus élevés pour les biens quotidiens. Cependant, les partisans de la politique tarifaire soulignent les avantages potentiels à long terme si la fabrication revient en Amérique du Nord.

“Nous assistons à une collision sans précédent entre les grandes entreprises et l’administration entrante,” note Dr. Eleanor Simmons, professeure de commerce international à l’Université de Montréal. “Les détaillants comme Walmart disent essentiellement qu’ils ne peuvent pas restructurer toute leur chaîne d’approvisionnement dans le court délai envisagé par l’équipe Trump sans causer une douleur significative aux consommateurs.”

Le différend met en évidence la réalité complexe des chaînes d’approvisionnement mondiales qui ont évolué au cours des décennies. Bien que de nombreuses entreprises aient commencé à se diversifier hors de la Chine pendant la première administration Trump et continuent à le faire depuis la pandémie, défaire complètement ces relations nécessiterait des années, pas des mois.

Les groupes de défense des petites entreprises ont également rejoint la conversation, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante exprimant son inquiétude que les petits détaillants n’aient pas le pouvoir de négociation des géants comme Walmart et subiraient des conséquences encore plus graves des tarifs élevés.

“Les plus grands détaillants pourraient absorber certains coûts ou faire pression sur les fournisseurs, mais vos commerces locaux n’auront pas d’autre choix que de répercuter 100% de ces augmentations sur les clients ou de fermer leurs portes,” a déclaré Martin Levert, porte-parole de la FCEI.

Les groupes de défense des consommateurs soulignent que les produits les plus susceptibles de connaître des augmentations de prix sont les nécessités ménagères — vêtements, chaussures, électronique, appareils électroménagers et meubles — des articles qui ont déjà connu une inflation significative au cours des trois dernières années.

Alors que la période de transition se poursuit, l’attention se tourne maintenant vers la question de savoir si d’autres grands détaillants suivront l’exemple de Walmart en contestant publiquement les politiques commerciales de la prochaine administration. Canadian Tire, Loblaws et Costco sont jusqu’à présent restés plus circonspects, bien que les analystes de l’industrie suggèrent qu’ils partagent les préoccupations de Walmart en privé.

La confrontation soulève des questions fondamentales sur l’avenir économique nord-américain : l’industrie manufacturière peut-elle revenir à grande échelle sans douleur significative pour les consommateurs entre-temps ? Et alors que les tensions commerciales mondiales s’intensifient, quel prix les familles canadiennes sont-elles finalement prêtes à payer pour le nationalisme économique ? Les réponses façonneront non seulement la stratégie des entreprises, mais aussi les budgets des ménages pour les années à venir.


Partager cet article
Laisser un commentaire

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *