Suite à la perturbation de travail de la semaine dernière, Air Canada a annoncé le rétablissement de son programme de vols à une capacité quasi complète, apportant un soulagement à des milliers de voyageurs qui ont fait face à l’incertitude pendant la grève de 15 heures. Les opérations du transporteur national se stabilisent plus rapidement que prévu par les analystes de l’industrie, avec plus de 95% des vols programmés fonctionnant normalement sur les routes domestiques et internationales.
“Nous avons mis en œuvre un plan de relance agressif qui donne la priorité à l’acheminement de nos clients vers leurs destinations avec un minimum de perturbations supplémentaires,” a déclaré Michael Rousseau, président-directeur général d’Air Canada. “Nos équipes travaillent jour et nuit pour reconstruire l’horaire et accommoder les passagers touchés par l’arrêt de travail de la semaine dernière.”
La grève brève mais percutante d’environ 5 000 mécaniciens et membres du personnel au sol a entraîné l’annulation de près de 300 vols, affectant environ 37 000 passagers pendant l’une des périodes de voyage les plus achalandées de l’année. L’action syndicale s’est terminée lorsque les deux parties ont accepté un arbitrage exécutoire, permettant aux opérations de reprendre pendant que les négociations se poursuivent à huis clos.
Les observateurs de l’industrie notent que le rebond rapide d’Air Canada contraste avec les perturbations aériennes précédentes. “Le transporteur a clairement tiré des leçons des défis opérationnels passés,” a déclaré l’analyste de l’aviation Heather Thompson. “Leur stratégie de communication numérique et le déploiement de personnel supplémentaire dans les principaux hubs comme Toronto Pearson et Montréal-Trudeau ont considérablement facilité le processus de récupération.”
Transports Canada confirme que bien que certains retards isolés persistent, particulièrement sur les routes long-courriers internationales, la reprise de la compagnie aérienne a progressé considérablement plus vite que prévu. On conseille toujours aux passagers de vérifier leur statut de vol avant de se rendre aux aéroports, bien que la nécessité de réservations de dernière minute ait considérablement diminué depuis le week-end.
Pour l’économie canadienne, la résolution ne pouvait pas arriver à un moment plus critique. Les représentants de l’industrie touristique ont exprimé leur soulagement que la perturbation ait été contenue avant de causer des dommages plus importants à la saison des voyages d’été, qui représente une portion significative des revenus annuels pour de nombreuses entreprises du secteur.
“Nous nous préparions à une période de récupération beaucoup plus longue,” a déclaré Robert Kokonis, président de la firme de consultation en aviation AirTrav Inc. “Air Canada a réussi à exploiter la flexibilité de sa flotte et ses systèmes numériques pour reconstruire l’horaire plus efficacement que ce que nous avons vu dans des scénarios similaires chez d’autres transporteurs majeurs.”
Les passagers dont les vols ont été précédemment annulés rapportent avoir reçu des options de réservation prioritaires, beaucoup étant accommodés sur des vols partant dans les 24-48 heures suivant leur itinéraire original. La compagnie aérienne a temporairement élargi son équipe de service à la clientèle et prolongé les heures d’ouverture des centres d’appels pour gérer l’arriéré de demandes.
Malgré la reprise opérationnelle, des questions demeurent sur la relation de travail à long terme alors que le processus d’arbitrage se déroule. Les experts de l’industrie de l’aviation suggèrent que bien que le service ait repris, les tensions sous-jacentes concernant les augmentations de salaire et les conditions de travail continueront de façonner la stratégie d’entreprise d’Air Canada dans les mois à venir.
Alors que le secteur de l’aviation canadien navigue dans la reprise post-pandémique au milieu de coûts opérationnels croissants et d’une concurrence accrue, cette résolution efficace de la grève servira-t-elle de modèle pour les relations de travail dans l’industrie, ou ne fera-t-elle que reporter des défis plus fondamentaux à venir?
