Un aîné canadien en résidence surveillée après une farce ayant entraîné la mort d’un adolescent

Olivia Carter
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Dans une affaire qui a bouleversé une paisible communauté du Nouveau-Brunswick, Roger Poirier, 74 ans, a été condamné à deux ans de détention à domicile après avoir mortellement heurté un adolescent qui avait joué à un jeu de sonnette à sa résidence.

L’incident, survenu en avril 2022 dans la petite communauté de Balmoral, a soulevé de profondes questions sur la proportionnalité de la réaction et les conséquences tragiques qui peuvent suivre des moments d’impulsivité et de frustration.

Selon les documents judiciaires, Maxime Saulnier, 16 ans, et ses amis jouaient au “Nicky Nicky Nine Door” – un jeu d’enfance courant où les jeunes sonnent aux portes et s’enfuient – lorsque Poirier a décidé de les poursuivre dans son véhicule. La poursuite s’est terminée de façon catastrophique lorsque la voiture de Poirier a heurté Saulnier, qui est décédé de ses blessures trois jours plus tard.

“Ce qui a commencé comme une farce d’adolescent s’est transformé en une tragédie inimaginable qui a bouleversé à jamais deux familles”, a déclaré le juge Ivan Robichaud lors du prononcé de la peine à la Cour du Banc du Roi à Campbellton vendredi dernier. Le juge a souligné que, bien que les actions du jeune aient été certes agaçantes, elles ne justifiaient en aucun cas la dangereuse réaction de Poirier.

La Couronne avait initialement demandé une peine d’emprisonnement, soutenant que les actions de Poirier constituaient une infraction criminelle grave méritant une incarcération substantielle. Cependant, la cour a finalement déterminé que l’assignation à résidence était appropriée compte tenu de l’âge de Poirier, de son absence d’antécédents criminels et de ses expressions de remords.

En plus de la peine conditionnelle de deux ans, Poirier a reçu trois ans de probation et une interdiction de conduire de cinq ans. Le tribunal a également imposé des travaux communautaires et des exigences de counseling.

L’affaire a suscité d’importantes discussions dans les milieux juridiques canadiens sur l’équilibre approprié entre la punition et la réhabilitation, particulièrement concernant les délinquants âgés sans casier judiciaire. Des experts juridiques ont noté le caractère exceptionnel de permettre une détention à domicile pour une condamnation impliquant une négligence criminelle causant la mort.

“Cette sentence reflète la complexité des cas où il n’y avait pas d’intention criminelle initiale, mais où une prise de décision imprudente a conduit à un préjudice irréversible”, a expliqué Me Michelle LeBlanc, avocate de la défense qui n’était pas impliquée dans l’affaire. “Les tribunaux doivent peser la justice pour la victime contre les objectifs pratiques de l’incarcération pour les délinquants âgés.”

Pour la famille Saulnier, la sentence a suscité des émotions mitigées. “Rien ne peut ramener Maxime”, a déclaré un porte-parole de la famille. “Nous essayons de trouver la paix en sachant que le processus judiciaire a reconnu le caractère répréhensible de ce qui s’est passé cette nuit-là.”

Les leaders communautaires de Balmoral ont appelé à la guérison et à la réconciliation suite à la conclusion des procédures judiciaires. De nombreux résidents ont exprimé l’espoir que cette tragédie puisse servir de rappel saisissant sur les conséquences potentielles des réactions disproportionnées à des provocations mineures.

Alors que notre société continue de se débattre avec des questions de justice et de proportionnalité, cette affaire nous force à considérer: comment équilibrons-nous de façon appropriée la responsabilité et la compassion lors de la condamnation de délinquants âgés pour des crimes qui, bien que non intentionnels dans leur résultat, découlent de choix dangereux et évitables?

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