La Banque de Montréal a pulvérisé les attentes du marché ce trimestre, affichant une remarquable augmentation des bénéfices de 14%, largement alimentée par la croissance explosive de sa division de gestion de patrimoine. Le géant financier a déclaré un revenu net de 2,8 milliards de dollars pour le deuxième trimestre 2025, en hausse par rapport aux 2,45 milliards de dollars enregistrés à la même période l’an dernier.
“Nous observons un engagement client sans précédent à travers nos plateformes de gestion de patrimoine,” a déclaré la PDG de BMO, Jennifer Rogers, lors de la conférence téléphonique sur les résultats d’hier. “Les investissements stratégiques que nous avons réalisés dans les services de conseil numérique et les options d’investissement alternatif portent leurs fruits plus rapidement que prévu.”
La division de gestion de patrimoine a affiché des revenus record de 1,4 milliard de dollars, une augmentation de 22% sur un an que les analystes attribuent à l’expansion agressive de BMO dans les services destinés aux clients fortunés et à sa plateforme innovante de conseil robotisé qui a attiré les investisseurs plus jeunes. Les actifs des clients sous gestion ont gonflé à 987 milliards de dollars, représentant la plus forte croissance trimestrielle de la division en une décennie.
Les opérations bancaires traditionnelles de BMO ont montré une croissance modeste mais régulière, avec une augmentation de 5% des revenus dans les services bancaires aux particuliers et aux entreprises, malgré les défis persistants sur le marché des prêts hypothécaires. Le pivot stratégique de la banque vers les prêts aux entreprises a généré une augmentation de 8% du volume des prêts commerciaux, compensant la stagnation des prêts hypothécaires résidentiels dans un contexte de refroidissement du marché immobilier canadien.
“Ce qui est particulièrement impressionnant, c’est la façon dont BMO a réussi à maîtriser ses dépenses tout en stimulant cette croissance,” a noté l’analyste financière Maya Henderson de Capital Market Insights. “Leur ratio d’efficacité s’est amélioré à 52,4%, parmi les meilleurs du secteur bancaire canadien actuellement.”
Les pertes de crédit sont restées contrôlées à 375 millions de dollars, en dessous des 410 millions projetés par les analystes. L’approche disciplinée de la banque en matière de prêts semble porter ses fruits alors que les préoccupations concernant l’endettement des ménages continuent de peser sur le secteur financier élargi.
Les initiatives de transformation numérique ont également contribué de manière significative au dépassement des attentes. BMO a rapporté que 78% de toutes les transactions clients se font désormais par voie numérique, permettant à la banque de réaffecter des ressources vers des services consultatifs à plus haute valeur ajoutée. L’engagement dans les services bancaires mobiles a augmenté de 31% par rapport au même trimestre de l’année précédente.
“Nos investissements dans la personnalisation pilotée par l’IA transforment la façon dont les clients interagissent avec leurs finances,” a déclaré Sarah Chen, directrice numérique de BMO. “Nous constatons des taux d’engagement nettement plus élevés et une augmentation de 28% de l’adoption des produits via nos canaux numériques.”
La division des marchés financiers a livré des résultats mitigés, avec une baisse de 6% des revenus de négociation, tandis que les frais de banque d’investissement ont bondi de 18% grâce à une forte activité de fusions et acquisitions dans les secteurs de l’énergie et de la technologie. Dans l’ensemble, les marchés financiers ont contribué à hauteur de 780 millions de dollars au bénéfice trimestriel.
BMO a également annoncé une augmentation de 4% du dividende trimestriel, le portant à 1,72 $ par action, renforçant l’engagement de la banque à créer de la valeur pour les actionnaires tout en maintenant une solide position de capital. Le ratio de fonds propres de catégorie 1 sous forme d’actions ordinaires de la banque s’établit à un solide 12,8%.
Ce rapport sur les bénéfices intervient dans un contexte d’incertitude économique plus large, la Banque du Canada signalant d’éventuels ajustements des taux d’intérêt dans les trimestres à venir. Cependant, les dirigeants de BMO se sont dits confiants dans le positionnement de la banque, quel que soit l’environnement des taux.
“Nous avons construit un modèle d’affaires résilient qui peut prospérer à travers les cycles économiques,” a souligné Rogers. “Nos flux de revenus diversifiés et notre concentration stratégique sur des segments à forte croissance comme la gestion de patrimoine offrent des couvertures naturelles contre la volatilité du marché.”
Alors que les banques canadiennes naviguent dans des conditions économiques mondiales de plus en plus complexes, la performance de BMO ce trimestre suggère que ses paris stratégiques sur la gestion de patrimoine et la transformation numérique la positionnent en avance sur de nombreux concurrents dans un paysage financier en évolution.
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