Les conseillers soutiennent la révision administrative de l’hôtel de ville de Calgary après un remaniement

Olivia Carter
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Dans une décision marquant des préoccupations croissantes concernant l’efficacité organisationnelle, les conseillers municipaux de Calgary ont unanimement approuvé un examen indépendant de l’administration municipale suite à une importante restructuration de la direction. Cette décision survient alors que les questions sur la transparence et l’efficacité à l’hôtel de ville se multiplient, marquant un possible tournant dans la gestion de l’appareil bureaucratique de la quatrième plus grande ville du Canada.

La motion, présentée par la conseillère du quartier 1, Sonya Sharp, et appuyée par Andre Chabot du quartier 10, a reçu un soutien unanime lors de la réunion du conseil de lundi, reflétant un rare consensus sur une question qui a suscité des débats au-delà des lignes politiques.

“Il s’agit de rendre des comptes aux Calgariens,” a souligné Sharp pendant les délibérations. “Lorsque nous constatons des changements substantiels dans notre structure administrative qui affectent la prestation de services et potentiellement les deniers publics, nous avons la responsabilité de nous assurer que ces décisions s’alignent avec l’intérêt public.”

L’examen survient suite à une importante réorganisation annoncée par le directeur municipal David Duckworth plus tôt ce mois-ci, qui a éliminé plusieurs postes de directeurs généraux et consolidé des départements. Bien que l’administration ait présenté ces changements comme des mesures d’efficacité, plusieurs conseillers ont exprimé leur frustration d’avoir été tenus à l’écart concernant les justifications et le calendrier de mise en œuvre.

La mairesse Jyoti Gondek, qui semblait initialement hésitante à propos de l’examen, a finalement soutenu la motion. “Bien que les décisions opérationnelles relèvent du directeur municipal, le rôle de surveillance du conseil exige que nous comprenions la réflexion stratégique derrière les changements organisationnels importants,” a noté Gondek pendant la session.

La motion approuvée charge le vérificateur municipal d’engager un consultant externe pour évaluer les récents changements administratifs, examinant leur alignement avec les meilleures pratiques, la responsabilité fiscale et les résultats en matière de prestation de services. L’examen devrait coûter entre 75 000 $ et 100 000 $, avec des conclusions attendues pour le début de 2025.

Le conseiller Courtney Walcott du quartier 8 a souligné que l’examen ne devrait pas être interprété comme un reproche à l’administration. “Il ne s’agit pas de remettre en question l’autorité de l’administration à s’organiser. Il s’agit plutôt de s’assurer que ces changements soutiennent notre vision collective pour Calgary et apportent une valeur ajoutée aux résidents,” a déclaré Walcott.

La restructuration représente la refonte administrative la plus importante depuis la précédente réorganisation de la ville en 2021, mise en œuvre peu après que Duckworth ait assumé le rôle de directeur municipal. Cette réorganisation antérieure visait à simplifier les processus décisionnels suite aux critiques concernant les inefficacités bureaucratiques pendant la réponse à la pandémie de COVID-19.

Les experts en gouvernance municipale notent que la situation de Calgary reflète une tendance croissante dans les villes canadiennes, où les conseils affirment de plus en plus leur surveillance des fonctions administratives traditionnellement laissées au personnel professionnel. Dr. Enid Slack, directrice de l’Institut sur les finances et la gouvernance municipales de l’Université de Toronto, observe que “la ligne entre la politique et l’administration est devenue de plus en plus floue dans la gouvernance municipale moderne, créant des points de tension naturels entre les élus et les administrateurs professionnels.”

Pour les contribuables de Calgary, l’examen représente potentiellement un pas vers une plus grande transparence dans le fonctionnement de leur ville. L’intérêt du public pour la gouvernance municipale s’est intensifié suite à plusieurs projets d’infrastructure de haut profil qui ont connu des dépassements de coûts et des retards, notamment l’expansion problématique du TLR de la Ligne Verte.

Les représentants du milieu des affaires ont prudemment accueilli cette initiative. Deborah Yedlin, présidente de la Chambre de commerce de Calgary, a commenté: “La communauté d’affaires valorise la prévisibilité et l’efficacité dans les opérations municipales. Si cet examen aide à clarifier les rôles et à simplifier les processus, il pourrait ultimement créer un environnement plus réactif pour le développement économique.”

L’examen soutenu par le conseil ajoute un niveau supplémentaire de surveillance à l’administration municipale de Calgary, qui gère déjà d’importants défis, notamment les efforts de revitalisation du centre-ville, les pressions sur le logement abordable et les développements continus du transport en commun dans le cadre de la reprise post-pandémique.

Alors que Calgary continue de naviguer à travers des défis urbains complexes tout en gérant les attentes des contribuables, la question fondamentale demeure: cet examen administratif conduira-t-il à des améliorations significatives dans la façon dont la ville fournit ses services, ou ajoutera-t-il simplement une autre couche à la relation déjà complexe entre les élus et les administrateurs professionnels?

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